Une histoire [ft Al"]

Bon, à priori le père avait eut toutes les réponses à ses questions. Cela restait des questions étranges, ou disons hors de contexte, mais il ne pouvait pas l’en blâmer. Il devait surement avoir tenté de prouver quelque chose, la capacité d’Albert à tenir sa langue, ou son honnêteté, ou peu importe. Dans tous les cas, Albert restait sûr sur ses pieds : il n’avait rien à prouver avec le padre. Ce n’était pas avec lui qu’il allait devenir frère de meute, donc s’il ne lui plaisait pas, ce ne serait pas son problème. Surtout qu’il y avait d’énorme chance, au final, qu’il ne l’aime quand même pas, quand il apprendrait que le fiston était devenu un loup-garou. Certain, même.
Le goûter terminé, le padre disparu à nouveau. Il retourna s’enfermer dans la salle de réunion, et Albert le suivit des yeux en silence, jusqu'à ce que la porte soit refermée. C’était étrange. Quelque chose sonnait faux dans sa manière de partir, dans cette phrase. Il y avait quelque chose qui chatouillait l’instinct d’Albert, mais ne pouvant pas savoir, il se contenta de retourner le nez vers son compagnon. Finissant lui-même le gouter, il avala un dernier canapé, terminé son verre d’eau, et aida à débarrasser tranquillement, posant les reste dans le frigo paisiblement. Une fois terminé, les deux garçons filèrent vers la chambre du brun.

Une fois en bas, Albert soupira, comme s’il évacuait une quelconque tensions, qui était en fait dû au bourdonnement discret mais pénible qu’il entendait presque constamment. Il était heureux de ne plus l’entendre, et sourit à son ami, qui s’inquiétait pour un pull. Souriant, amusé qu’il ait le goût de vouloir si bien faire, il lui répondit tranquillement :

- Do not worry. Wolves’ can have some favorite sticks, stone, even sometime favorite animal. I won’t be mad, unless qui bring that to hunt, of course.

Il imaginait sans mal la scène : Matthieu enroulé dans le pull de son père qui en chiait pour se balader dans la forêt et qui accrochait absolument tout, en faisant un bruit monstrueux. Ce qu’il se retint de dire, fut aussi que même les louveteaux trouvaient du réconfort dans les odeurs de leurs parents. C’était un comportement normal, qu’ils avaient tous subit une fois. Puis, alors qu’il songeait à cela, il comprit la question que son ami se posait, mais qu’il n’osera jamais lui poser, car il savait que c’était un signe d’inquiétude. Souriant, Albert alla s’asseoir sur le lit, paisible, avant de raconter :

- The first time i woke up as à wolf, as far i can recall, i was petrified, because I was in the garden. There wxas two dogs barking at me at the other side of the fence. I ended up hiding under the van for two hours, until I was able to change back. I remember that I miss something familiar. I’ve felt all alone and lost. Too much sensation, too much odor, too much feeling…

Regardant ses mains, Albert eut un sourire doux. Il ne pourrait pas résisté a redevenir un loup, ou un oiseau. Toutes ces sensations étaient presque addictives : sentir le monde entier bouger et vivre sous ses pattes étaient une sensation extraordinaire, qui faisait réalisé combien le corps humain était limité en ressenti :

- You’ll feel it soon, now. But when the Earth is tingling under your paws, when you can feel the step of a prey 30 meter away from you, smell what that humain ate three days ago… This is incredible. Confusing at first…but incredible.

Puis, ses yeux tombèrent sur le pull. Et maintenant qu'il parlait des sensations, il réalisa qu'il devait prévenir son ami, pour qu'il ne soit pas surpris :

- But, once you'll be a wolf, remeber you'll sniff some new smell. Which mean you can trace you dad activities with only that sweat. Will it be okay for you ? To smell cig, drug and maybe blood ?

Finalement, cette histoire de pull étant derrière eux, Albert hocha simplement la tête, apaisé. C’était la manière qu’avec Matthieu de se préparer au rituel de ce soir. D’appréhender tout ce qu’il pouvait l’être, et quelque part aussi, de transmettre à son ami toutes ses inquiétudes : le fils n’ayant pas envie d’être seul et perdu sans repère, le jeune homme ne voulant pas avoir de surprise. C’était rassurant pour l’ancien professeur, qui s’inquiétait un peu de la nonchalance de son ami. Mais de le voir ainsi, progresser pas à pas, était bon signe : il réalisait progressivement ce qui allait se passer, comment cela allait se passer et surtout tout ce qu’il allait perdre. Que ce soit la possibilité de communiquer, ou d’exprimer ses angoisses, dans un premier temps. Non, clairement, le chef de meute était satisfait, son beta se préparait à sa manière.
Puis, vint l’autre sujet, celui de l’inconnu. Sachant que c’était un sujet particulièrement sensible pour le brun, Albertprit quelques secondes pour réunir une réponse adéquate : il savait qu’il ne fallait pas simplement répondre à son ami « non non tout ira bien », tout en sachant que c’était un mensonge, il le sentirait et c’est alors que le stress poindrait. Non, il fallait lui répondre une situation à demie mesure : qui avait autant de chance d’arriver, que de ne pas arriver. Et heureusement, il y en avait une qui avait turlupiné Albert toute la journée :

- Once you’ll turn into à full wolf, you’ll may feel trapped here. You may want to run, unleash that beast sleeping inside of you. But if the room is close, it may be a source of stress. If you want to run in the house, you father will be surprise to see two wolves here, but it will be fine. But if you want to run in the town, we need to establish a way out. All by ourselves.

Parce que si le père se mettait en tête de les mettre tout les deux dans une voiture, ou pire, d’essayer de les empêcher de sortir, il n’était pas certain d’être capable de rester calme. Après tout, ‘il avait la présence d’esprit, lui humain, de se dire que le padre n’était pas une menace, voir un autre male alpha avoir des vues sur son beta, risquait de lui faire faire des choses qu’il regrettait. Après tout il n’était pas un chien, il restait un loup sauvage, avec sa fierté, et qui n’avait pas peur des humains, même s’ils étaient armés de fusil hypodermiques.
D’ailleurs à ce souvenir, il grommela silencieusement, en se frottant le bas du dos, sentant encore la piqure de la seringue dans son échine, et la sensation qui en découla. Après quoi, il releva les yeux vers son compagnon :

- I’ll be wearing a collar. But you’re not. The last situation i want us to be, is to end up in an animal shelter.

…Ce serait une catastrophe, présentée comme ca.

Effectivement, Matthieu marquait un point. Plus ils discutaient de l’organisation du soir, plus Albert en venait à rejoindre son frère : il fallait prévenir le padre d’une manière ou d’une autre. Mais ça, ce n’était en aucun cas Albert qui devait ni ne pouvait le faire. Déjà parce qu’il n’aurait ni la diplomatie, ni le tact nécessaire pour expliquer la situation à cet inconnu, et surtout même si’l était l’origine de cette embroglio, il n’en était pas l’acteur principal. Donc tout tombait sur les épaules de son frère, qui semblait cependant être très alerte de cette situation, car il le dit lui-même : « il » devra le dire très vite. Hochant la tête en guise de réponse, le monstre était très heureux malgré tout, de voir son frère prendre l’initiative. Plus encore, cela restait difficile de changer d’allégeance ainsi. Raison, de plus pour laisser le brun faire.
Puis, tandis qu’ils parlaient de s’enfuir dans la ville, il fut à nouveau content d’être sur la même longueur d’onde que son comparse. Ils voyaient tous les deux le problème que cela poserait. Mais bon, maintenant qu’ils en avaient parlé, le blandin était tout à fait convaincu que cela se passera bien de ce côté-là aussi. Cependant la deuxième phrase interloqua un peu le jeune homme, qui pencha la tête sur le côté :

- What game ? What do you want me to be ?

Il ne voyait pas bien ce qu’il attendait de lui : voulait il qu’il se change dès à présent en loup, pour le montrer comme une bête de foire à son père ? Ou bien souhaitait-il simplement parler à cœur ouvert de tout ce qui arrivait ? Autant dans le premier cas, le loup n’était pas certain de kiffer marcher en laisse, mais il l’avait déjà fait, autant il n’était pas près du tout az avouer la vérité au padre. Et même sachant qu’il ne causerait probablement pas, il n’était pas capable de parler de sa condition. Plutôt changer en oiseau et voler jusqu'à merille, plutôt que lui expliquer lui-même…
Après un long soupir, il haussa les épaules :

- If i change here, i won’t change back in the whole afternoon. It’s too painful, I prefer just stay in one form. But if you’re ok with that, I don’t see any problem about switch form now.

Surtout que le padre était un peu loin, donc il n’entendrait probablement les os qui craquent. Ça serait le pur, que le padre apparaisse en pleine transformation. Là ça risquait de trigger une réaction agressive. Mais bon, la porte était fermée et tout humain normal frapperait, avant… non ?

- Yeah. Don’t worry. I trust you. You’re my brother, after all.

Souriant, confidant, il laissa le jeune home couvrir les different sujets, pour lesquels Albert le rassura a chaque fois.A propos du bruit, il avait l’habitude de ne pas faire de bruit, vu qu’il venait parfois a l’école en oiseau, et donc devait changer sans alerter personne. Puis, tandis qu’il lui demandait pour le collier, il le rassura à nouveau, d’un simple sourire. Puis, une fois son ami détendu… du moins autant que possible, il s’échappa rapidement chercher dans ses affaires. Sans soucis, il fouilla dedans, attrapa le collier, avant de revenir auprès de Matthieu. Il n’avait pas chercher à se cacher d’une manière ou d’une autre, après tout ça aurait été plus louche qu’il essaie de se cacher, ou qu’il passe rapidement.
Une fois de retour dans la chambre de son ami, il se contenta de simplement passer le collier autour de son propre cou. Evidemment il ne chercha pas à le serrer, de fait il pendouillait lamentablement sur sa clavicule. Il attendit ensuite quelques secondes, histoire d’être sur que son frère soit tranquille, puis il alla tirer les rideaux. Un dernier regard, un dernier sourire :

- I trust you, i don’t allow anybody else to guide me on à leash. It will be okay.

Et, a peine sa phrase fut terminée, que l’os de son épaule se brisa bruyamment, et qu’il tomba a genou. Comme d’habitude, la douleur fut insupportable, mais le blandin ne laissa rien de plus de quelques grognement de douleur. Evidemment, le plus bruyant était les os qui se brisaient se déplacaient et se reformait, mais il laissait son frère de meute gérer les éventuels intrus. De toute manière il était bien incapable de parler, dans cet état.
Une bonne demie heure plus tard, le loup gisait sur le sol, hors d’haleine. Le collier était parfaitement à la bonne taille, et maintenant que la bête avait un peu récupéré de force, il se redressa sur ses pattes, et s’ébroua, faisant cliqueter le collier sur son cou. IL était encore faite, et vacilla un peu sur ses pattes, mais resta droit, avant de relever le museau vers son frère de meute, et cette drôle de caverne. Après quelques secondes, il prit plaisir à faire le tour de l’endroit, à renifler toutes les étranges odeurs qu’il sentait. Beaucoup d’odeur de ville, la pollution omniprésente, et, surtout, la sensation de la terre sous ses pattes était étrange : on dirait à la fois du bois et de la pierre, et entendre ses griffes cliqueter contre le sol était très étrange. Mais bon. Après avoir fait son petit tour, son attention se tourna vers le pull du male alpha de l’endroit, et le renifla. Toutes les odeurs lui agressèrent le museau, et il en éternua !
Frustré, il se tourna vers son frère de meute, qu’il vint mordiller affectueusemment du bout de la patte.

Son frère de meute était toujours souriant, en sa présence, et la Bête appréciait cela. Il vint lui mordiller les doigts, et en échange, le loup brun s’abaissa, pour lui présenter une corde. Il ne connaissait pas ce que c’était, ni pourquoi son frère prenait la peine de lui montrer, mais quelque part, il se souvenait que c’était normal, et qu’il devait laisser faire son frère. Il prit quand même la peine de ressentir le cuir-de-plastique, qui était rigolo sous la dent, soit dis en passant, avant que finalement, il ne vienne accrocher la corde quelque part dans son pelage. Maintenant qu’on en parlait, c’est vrai qu’il avait surement une branche autour du cou, mais elle finirait par tomber toute seule, alors il ne s’en inquiéta pas.
Maintenant lié à l’autre loup par la corde, il le regarda partir, fasciné par la tension de la corde. Il se demandait ce qui arrivait si la corde, surement fragile, se dentait en entier : son frère le verrait-il ? Tirera-t-il dessus ? Un bruit sec le sortit de sa rêverie : son frère venait de le ramener avec lui, et bientôt le loup trotta jusqu'à son compagnon de meute, et ils sortirent de la caverne.

Tout un tas de nouvelles odeurs arrivèrent au loup. L’odeur de la lavande, qu’une des femelle portait, l’odeur de poudre, qui venait de l’un des hommes, et même l’odeur des petits batons que les humain mordille, qui était un peu partout. Posant presque immédiatement son nez au sol, il prit plaisir à suivre les odeurs de chiens, et de rats, qu’il sentait un peu partout. Visiblement il y avait beaucoup de passage, beaucoup de gens… et il arrivait même à sentir l’odeur d’un poisson de boue. C’était incroyable. Relevant le nez en l’air, pour sentir les odeurs dans la zone, il trotina jusqu'à un meuble, qu’il sentit. Le bois ne sentait plus du tout la forêt, alors il retourna simplement un peu plus loin.
Evidemment, quand son compagnon parla, il lui tourna une oreille vers lui, mais sans détourner la tête. Il y avait trop d’odeur inconnues et c’était rigolo de toutes les analyser, et même s’il avançait, pour ne pas tendre la corde, et donc frustrer son frère, c’est vrai qu’il y avait beaucoup de chose intéressantes. Finalement, il revint vers son ami. Après tout, il y avait beaucoup d’odeur, mais même lui était intéressant. Reniflant silencieusement son pantalon, il sentit une autre odeur : il y avait une odeur de poisson, et cela aiguisa son appétit. Redressant les oreilles, cette fois le chef de meute passa devant, et se dirigea au petit trot vers l’origine de cette odeur, tout en veillant à ce que son béta ne le suive à son rythme, tournant régulièrement le museau vers lui pour s’en assurer.

Arrivé dans le nouvel espace, deux informations frappa immédiatement la bête : l’air était beaucoup plus frais ici, il devait donc y avoir un point d’eau pas loin, et ensuite, il y avait beaucoup de passage. Différents animaux, odeurs, humains, végétal… Il y avait beaucoup de passage ici. Puis, alors que l’odeur du poisson l’amenait face à une grande pierre blanche, la bête se demanda sincèrement comment un poisson avait pu se glisser dedans, sans eau. Mais bon, quand il fallait survivre, l’instinct prenait souvanti le dessus de bien des manières. Donc bon. Mais ce qui surpris encore le loup, qui cette fois fit un bond en arrière, c’est quand la pierre blanche bougea, sous l’impulsion de son frère de meute. Glissant un regard inquisiteur face au loup à ses côtés, le chef de meute se fit la remarque que son béta semblait avoir beaucoup plus de force que qu’il paraissait.
Puis, bientôt, il se mit à trifouiller dans le poisson. Se dressant sur ses pattes arrière pour voir ce qu’il faisait, posant ses pattes sur le tronc devant lui, il ne toucha à rien, curieux de comprendre ce que son béta était en train de faire. Mais avant qu’il ait sa réponse, le beta posa le poisson sur le sol, et en bon soumis, laissa le chef manger en premier. Baissant le nez dessus, il vint renifler ces odeurs. Il y avait tout un tas d’odeur inconnues. Mais cela semblait à la fois familier dans l’esprit du loup, qui se souvint avoir apprécier. Et après un coup de langue ,cela lui confirma qu’il aimait. Mais il n’avait pas faim, inutile de priver son béta du poisson qu’il venait de chasser.

Se redressant en se léchant les babines pour retirer les traces d’écumes dessus, il entendit du mouvement dans la pièce voisine. Revenant auprès du béta en silence, se plaçant instinctivement devant lui, en cas de danger, il tourna ses oreilles et son nez vers la porte. Peu après, celle-ci s’ouvrit, et l’alpha de l’endroit apparu. Evidemment, il n’apprécia pas de voir un autre alpha sur son territoire, mais l’animal ne se débina pas. Couchant les oreilles en arrière, mais sans grogner, c’était sa manière de dire qu’il n’était pas là pour lui voler ses terres. Il resta silencieux, et même si l’autre alpha se mit à grogner sur son béta, ce dernier se contenta de se coucher comme à chaque fois. La bête tourna son nez vers son béta, en se demandant pourquoi il se couchait face à un autre alpha, et instinctivement son corps se prépara à se battre pour garder son béta.
Mais le loup blanc ne bougea pas, pour le moment, et même si la tension était la, il n’avait pas fait de geste envers son béta, alors il n’y avait aucune raison d’attaquer le premier. Surtout que le reste de la meute ne devait pas être bien loin, à voir le nombre d’odeur différente que le nouveau venu avait sur lui. Pour le moment, il était terminé de papillonner. Son beta était convoité, et il était clair que ce n’était pas le loup qui allait se le laisser piquer aussi facilement. Mais encore une fois, il n’était pas la pour se battre… même s’il gardait les oreilles couchées, et le regard calme.