Une histoire [ft Al"]

Une tarte au mouton ? Albert rigola intérieurement, et se leva curieux, pour voir le plat en train de cuire. C’est vrai que ça avait l’air très agréable à regarder, et cela semblait plus meilleur encore. Un grognement s’échappa de son ventre à cette simple vue, et il laissa un nouveau sourire sur ses traits s’échapper. Maintenant son ami était venu s’installer à la table avec lui, et le loup revint paisiblement s’asseoir, s’installant correctement pour être quand même au moins bien assit. Hochant la tête au propos sur la visite, il fit un grand sourire enthousiaste à son compagnon :

- I’m in ! Im curious about you’ll show me.

Evidemment l’imagination du blandin fit son boulot, et il s‘imagina entrer dans un métro jusqu’en dessous du parlement, trouver l’une des cache de Guy Fawkes, ancienne et oublier, et pour finalement émerger à nouveau sous la tour de Londre. Physiquement c’était impossible, mais cela amusa le campagnard. Puis, sous la demande de la boisson, le regard du jeune homme glissa vers l’horloge. Il était midi, et il fallait admettre qu’il n’avait pas beaucoup bu ce matin. Alors il se contenta de se lever, et de remplir une carafe d’eau, puis de se servir. Alors, une fois qu’il se fut descendu son verre, il sourit à son hôte :

- If I ask for à beer, will you drink with me ?

Rien de plus triste que de boire seul, surtout quand l’apéro n’était pas servi. Mais autant il n’était pas fervent de l’apéro, autant l’alcool, qui avait été proposé, il n’avait pas envie de se retrouver seul devant sa bouteille.Puis, l’espion l’incita à étaler ses conneries, et Albert laissa un grand rire s’échapper, devant l’image que son vis-à-vis se faisait de lui : ok donc le père le prenait pour un simple d’esprit, et le fils le prenait pour un éberlué. Parfait tout ça. Il lui répondit quand même :

- It’s essentially because i feel pretty lost. But be assured, i have plenty of thoeries, but nothing with proof. Yet.

Car quand il avait réussi a sortir sa théorie, comme quoi Matthieu était un travailleur du sexe, il avait corréler les informations, il avait croiser les flux et companies, et il était arrive a une telle conclusion qui aurait pu être probable hein. Là, il n’avait rien qui tenait la route, quelques analyses décousues, quelques trace de réflexion, sans pour autant réussir à suivre un quelconque raisonnement. Donc rien de bien intéressant, qui ne méritait un étalage. Haussant les épaules, Albert sourit :

- And i don’t need to deduce anymore : you’re not hidding like you were used to. Sorry pal.

-Who knows ?
- This is not an answer, Sherl.

Le loup grommela des cachoteries que faisait son compagnon. Mais ce n’était pas méchant, et même si ça ne l’avançait pas, il ne tarda pas à le voir prendre une bière. Et il ne s’attendait absolument pas à ce qu’il l’envoie. Donc, Albert fit la canette décoller au ralenti. Deux secondes plus tard, son esprit percuta que Matthieu l’avait réellement envoyé. Deux secondes plus tard, qu’il fgallait la rattraper. Et deux secondes trop tard, il percuta la phrase de son compagnon. Paniquant en ouvrant largement les yeux, il essaya de rattraper la canette, mais avec des geste peu assurés, il se retrouva à jongler avec la cannette quelques secondes, avant de finalement réussir à l’attraper, et la prendre contre lui, ne se croyant pas capable de l’avoir rattrapée. Son ami aurait mieux fait de ne pas le prévenir, il aurait eut au moins quatre secondes de surprise, ce qui lui aurait évité de se ridiculiser comme ça…
Soupirant, il déposa prudemment la canette sur la table. Maintenant qu’elle était largement secouée, mieux valait attendre un peu avant de l’ouvrir. Ça, et le fait qu’Albert n’était pas encore remis de ses émotions. Une fois revenu, il fit un regard noir à son compagnon histoire de lui faire comprendre que ce n’était pas drôle, et finalement attira la cannette contre lui. Posant simplement sa main dessus, il attendait que la pression dedans retombe, histoire de ne pas en mettre partout. Avec sa petite jonglerie aucun doute que le liquide était assez secoué comme cela.

Puis, sous la question de son ami, le chef de meute haussa les épaules en prenant un air penaud, pas le moins du monde inquiété :

- You’ll be te first one to be worry if I ever feel like that.

Albert n’était pas du genre à s’inquiéter aussi facilement. Il ne vivait pas aussi dangereusement que son ami, et jusqu'à deux semaines plus tôt, il était persuadé que tout ce qui était mafia et compagnie n’était qu’une sombre légende urbaine rangée au même niveau que les illuminatis ou les reptiliens. Et ce n’était pas en deux semaines qu’il allait devenir parano. Surtout que, mine de rien, que son frère de meute se sente ainsi à l’aise dans cette maison l’aidait à ne pas être tendu. Après tout si Matthieu n’était pas inquiet, lui n’avait aucune raison de l’être.

- But, i have à true question.

Oui, l’éternel débat s’il y avait des vraie question, et des fausses questions…

- Is that house completly of the gouvernement sight ? I mean, how can you hide from such à big system ? There is no neighborhood ? No… granny by the window with a pair a binoculars?

Une personne plus moderne aurait pu parler de webcam, ou de réseau social, de déliveroo, ou autre telephone portable ou même enceinte connectée. Mais Albert n’imaginait même pas la moitié de ces choses existantes. Alors imaginer que ce soit utilisé par le gouvernement pour espionner l’espion était tout à fait étonnant. Quoi que, à bien y réfléchir, il était débile d’espionner l’espion, sauf si celui-ci était suspecté de trahison.

Réellement intéressé par la question, Albert écouta la réponse de son compagnon. Il était fort surpris d’apprendre qu’il y avait eu des moyens pacifiques de se débarrasser des fouineurs. C’est vrai que de prime abord le métamorphe se serait attendu à ce qu’il y ait au mieux des pots-de-vin, au pire des menaces, et dans une situation extrêmes, quelques assassinats. Mais au final, tout n’était que manipulation. Les voisins s’étaient laissés avoir par le masque du padre, et un léger sourire amusé se dessina sur les traits d’Albert. IL avait la réponse à sa question, et il glissa un egard vers la porte de la cuisine silencieusement. C’était donc le masque de soie qu’il portait, fort bien.
Retournant son attention sur le brun, il écouta la suite de l’explication. Evidemment dès qu’il parla des ordinateurs et compagnie, Albert fut complètement perdu, mais il comprit quelque chose : le gouvernement avait moyen d’espionner par les ordinateurs qui n’étaient pas assez sécurisés. Il se promit de rajouter un mot de passe à son ordinateur la prochaine fois qu’il y aurait accès. Après quoi, finalement il rejoint le blandin sur son propos : il était inutile d’espionner l’espion. Et après tout, si le padre ne menacait pas le gouvernement, ce n’était pas nécessaire de l’avoir à l’œil… Mais comment peut on être un mafioso, sans menacer un gouvernement ? Après tout, comme signala Matthieu, il n’y avait pas que des pots de vin, dans la vie… Comment tuer sans que le gouvernement ne s’en mêle pas ? Et s’il était une sorte de limier de la reine, le padre ? A éliminer les emmerdeurs plutôt que les crédules ?

Sursautant au bruit du four, Albert le regarda. Pourquoi diable cette machine de l’enfer se manifestait-elle ? Regardant Matthieu faire, il haussa les épaules, avant de sourire :

- I’m hungry.

Ça sentait bon, il avait choisi ce qu’ils allaient manger, et vu combien Matthieu était parfait dans tout ce qu’il faisait, il n’y avait aucun doute que son repas allait être également délicieux. Tout content, il prit une gorgée de sa bière tranquillement, avant de relever les yeux vers la cuisine. Donc cette cuisine était chargée en machin de surveillance. Ce n’était pas bien étonnant après tout. Maintenantla question demeurait : quelle pouvait être les affaires du padre ? Quel genre.
Physiquement, il ne semblait pas être un dealeur de drogue. Ou, disons, il ne semblait pas être un chef de cartel. De mafia, oui, surement, du genre à avoir de l’emprise et des décisions. Un Asami anglais, probablement… ? Roulant des yeux, frustré de ne pas avoir plus d’information, il n’arrivait pas à faire des liens. Réunissant toutes ses preuves, il les amena sur la table du salon qui n’avait pas été abimée par le monstre et les regarda, debout devant l’objet. Il avait beau prendre de la hauteur, il n’arrivait pas à faire de lien. IL y avait, notamment, la dualité du fait qu’il y ait dans la même maison, le chef d’un cartel, et un agent du gouvernement. Il y avait déjà à ce niveau la un problème, le gouvernement aurait surement voulu se servir de matthieu pour espionner son propre père. Ajoutant au tableau devant lui « les relations » du padre, il supposait que cela devait être placé entre le gouvernement, et le reste du monde.
IL n’y avait pas non plus d’odeur suspecte… Ou disons que l’odeur de la vieille clope couvrait toutes les autres odeurs. Alors c’était une bonne stratégie, mais il manquait quelque chose. Grommelant face à sa table, Albert soupira, et sortit de sa tête, réalisant que ce n’était pas le moment. Revenant dans l’instant présent face à Matthieu toujours dans la cuisine, la main serrée sur sa bière, il sembla s’éveiller d’un songe éveillé :

- Did you say something ?

Il ne devait pas avoir disparu bien longtemps, pas plus de quelques minutes, même s'il ne se souvenait pas exactement quand est-ce qu'il avait plongé dans sa propre tête... Mais c’était assez pour complètement perdre le fil de la discussion.

Terminant rapidement sa bière alors que son ami était en train de débarrassé, comme à son habitude, Albert sursauta face au four qui avait décidé qu’il n’était pas content. Là, il se redressa un peu sur son siège, pour être mieux installé face à la table. Il le rapprocha aussi, alors que devant lui était apparue une tranche de cette curieuse lasagne de la mer. Honnêtement, il ne gouta pas tout de suite. Il prit plaisir à identifier les différents ingrédients et sauce. A priori de ce qu’il voyait, cela semblait être une vraie lasagne, mais dont le bœuf avait été échangé avec du poisson. Curieusement cela éveilla ses appetits, et il tacha de prendre une première bouchée quoi que prudemment parce que c’était chaud. D’ailleurs il prit un instant pour souffler dessus.

- Bon appétit mon ami !

eh, pour une fois qu’il avait réussi à changé de langue facilement ! Tout content, il enfourna donc sa bouchée, et la machonna longuement. Les saveurs se mélangeaient bien, la sauce blanche était crémeuse, et le poisson apportait une touche d’iode parfaite pour sublimer le tout. Clairement, Albert apprécia, et cela se fit sur son visage alors qu’un grand sourire apparu sur ses traits, avant qu’il ne tende la main pour se prendre un sopalin, un geste habituel. S’essuyant les lèvres, il réitéra son baste sourire à son frère de meute, avant de reprendre :

- It taste good !

L’appétit maintenant ouvert, Albert se mit à manger avec entrain. Il ne tarda pas ensuite, à se saisir d’une carafe d’eau, pour remplir leurs deux verres tranquillement. Une fois le contenant refermé, il s’empara de son verre et prit une longue gorgée. Puis, il reprit son plat, tout content. C’était une saveur qu’il ne connaissait pas, et dont il n’avait pas l’habitude. En général, il mangeait des poissons crus, avec les écailles et les viscères, mais cela changeait tout, de le cuire, et quelque part, la bête se fit la promesse d’essayer de manger plus de poisson cuit à l’avenir. Il y avait moyen qu’il puisse se faire plaisir sans soucis à ce niveau là, et c’était quand même moins fatiguant de chasser un poisson déjà mort dans un supermarché, que dans une rivière.

- This is awesome, Sherl. You can be proud of yourself.

Un sourire, une gorgée d’eau, et un coup de sopalin, avant qu’il ne reprenne tranquillement :

- How do you think tonight’s gonna happen ? How do you feel ? Nervous ? No, of course not nervous.

- You did not. There was no book on the counter while you were cooking.

Posant un regard amuse sur son ami, il ne chercha pas plus a le contrarier. Il le savait très hermétique à ses compliment, et plutôt qu’il aller de front, le mieux était toujours d’y aller plus tranquillement, de le pousser à admettre qu’il y avait du bon en lui, sans pour autant le dire directement. Finalement le mieux était encore de laisser tomber ce sujet, et de parler plus sérieusement. Et pour une fois, il fut satisfait de la réponse de son ami. Et c’était pourquoi c’était surement la torisième ou quatrieme fois qu’il lui posait la question, d’habitude il se contentait de lui répondre vaguement, sans s’arrêter sur ce qu’il ressentait réellement. Là, pour une fois, il lui répondit, lui fit part de sa curiosité, et de ses incertitude. Et Albert était très heureux, après tout. C’était peut-être la première fois que son ami admettais ne pas avoir un contrôle total de la situation.
Souriant doucement, il posa sa main sur la sienne, pour lui faire sentir qu’il était là, et lui fit un doux sourire :

- You’re not alone. To me, it’s going to be something new, something exciting.

Relâchant sa main, sachant qu’il n’était pas très féru de contact, il prit quelques bouchées tranquillement, avant de hocher la tête en regardant son assiette : c’était réellement bon, et il se régalait. Prenant une nouvelle gorgée d’eau, il lui fit un sourire confiant :

- And if you feel safe, then it’s going to be alright.

Après tout une situation inconnue était un peu moins effrayante s’ils étaient deux pour l’affronter. Et plus encore, si son ami se sent serein, c’était un nouveau point qui n’était pas à s’inquiéter. Avec un esprit calme, toutes les situations, aussi compliquée fusse-t-elle, ne l’était un peu moins. Et si son compagnon était calme ne base, il était heureuse de savoir qu’il n’aurait pas à gérer un louveteau paniqué et stressé en plus.
revenant à son plat, il le termina avec appétit, tout heureux. Regardant son ami avec des étoiles dans les yeux, il hocha à nouveau la tête tout content :

- What à shame you’re not à chief. The cooking world is missing something.

-I thought you will be the stress’ type.
- I am not. I know who I am, and what my place is.

C’était l’une des loi de base qu’albert appliquait : quand on lui confiait assez de confiance pour se lancer dans une telle affaire, il était de son devoir de se montrer a la hauteur de la tache. Et même s’il était autant dans le boruillard que son ami, il avait confiance en deux chose : sa capacité à assumé son rôle de chef de meute, et que son beta serait assez doux pour lui faire confiance en retour. Terminant son assiette et reprenant une gorgée d’eau, quand il rouvrit les yeux, il avait cette détermination froide et cette assurance de l’animal sauvage en terrain conquis :

- I’m the alpha. If i flicker, you’ll fall. Then, i’m not worth being the head of the pack.

Et l’utilisation du verbe “flicker” qui était communément utilize pour une bougie n’était pas anodin : le chef de meute est la tête pensante de la meute, sans lui celle-ci ne se coordonne pas aussi bien. Le chef de meute était celui qui guidait les autres dans la lumière. Comme un phare dans la nuit. Et si ce phare venait à disparaitre, la meute tombait avec lui. Et ça, Albert ne le tolérait pas. Reprenant une gorgée d’eau silencieusement, il laissa le frais couler dans sa gorge et apaiser les grognement de la Bête, mécontente de voir son béta douter de lui. Après un instant, il finit par reprendre un sourire moins sinistre et plus enjoué, avant de reprendre :

- I’d like to, please.

La Bête avait refoulé, et laissé place à l’humain devant. Rapidement la tempête qui s’était allumé dans ses consciences s’apaisa, et l’aura du loup disparu paisiblement. Terminant son verre d’eau, il se leva, profitant que son hôte soit en train de chercher le dessert, pour débarrasser. Il amena les couverts et compagnie dans l’évier et tacha de rincer rapidement les assiettes. Dans une telle maison il devait surement y avoir un lave vaisselle… mais est-ce qu’Albert y avait pensé ? Absolument pas. Avait-il seulement le reflexe que cette chose existe ? Absolument pas. Une fois le tout rincer sommairement, la vaisselle à la main serait faite plus tard, il revint s’asseoir, en s’essuyant les doigts sur un torchon qui trainait. Une fois ses mains sèches, il se réinstalla, et déposa le torchon un peu plus loin.

- One step after the other. If you start running before learning how to walk, you’ll be soon on the floor.

C’était une ligne de vie. Face a un projet consequent, il y avait de grande chance d’être découragé avant même de commencer. Mieux valait faire un pas à la fois, une étape après l’autre. Et rapidement la complétion se ferait assez vite. Là, Albert n’avait rien prévu. Si ce n’est les premiers moments du futur loup : qu’il aurait faim, et qu’il serait déstabilisé par tout un tas de changement. C’est tout, il était inutile d’aller plus loin. Eventuellement repérer une zone de sortie, mais laisser deux loups dans la ville n’était peut-être pas une bonne idée dans une grande ville comme Londres…