Une histoire [ft Al"]

Extraordinaire. Presque immédiatement le regard d’Albert s’était allumé d’une lueur d’intérêt. Le padre était le même que son fils, quoi, que, à priori plus sociable que lui. Et immédiatement l’analyse défila dans la tête d’Albert. Une réponse courte, simple, qui ne s’apesantissait de rien. Et un sourire de circonstance qui pouvait cacher tout un tas de chose. A ce stade, Albert n’avait pas beaucoup d’information, et mis à part celles qui n’étaient pas confirmées, à savoir s’il était effectivement un chef malveillant ou quoi, il avait réussi à ne pas se trahir dès la première phrase. Un véritable puzzle était en train de naitre sous les yeux du blandin qui ne voyait quasiment plus l’homme, mais plutôt ce qu’il essayait de ne pas montrer. Et à ça, il n’était pas bien doué. Une seule phrase, et Albert avait bien compris qu’il n’en avait pas grand-chose à faire de lui. Mais plus encore, c’était surtout beaucoup plus intéressant : il ne se sentait pas menacé par Albert. Et donc, c’était un trait d’arrogance, et de haute estime de lui. Plus encore il se détourna immédiatement de lui et de sa figure. C’était donc qu’il avait confiance en lui, et en ses capacités. Et que la demie portion n’était pas une menace. Mais ça, pas besoin d’une analyse poussée pour le savoir. Ah et, le fait que la présentation n’ait pas été retournée démontrait ce désintérêt profond pour Albert, aussi.
La prochaine interaction fils père fut tout aussi intéressante. D’une affreuse banalité, même trop, Albert corréla ceci avec les informations qu’il avait eut dans le train montrait bien qu’il y avait une forme de tension entre les deux qui n’était pas que du fait de Matthieu : en cherchant à paraitre normaux, il cherchait à nouveau à cacher quelque chose. Et le plus cohérent était que ce soit une forme de reproche. Et même si Albert ne savait pas encore ce que le père reprochait au fils, il était certain de le découvrir pas trop tard. Enfin l’autorisation d’entrée fut donnée, suivit de la traditionnelle offre du thé, puis la mention du majordome et surtout… La manière de s’adresser au fils était tout à fait différente de la manière de s’adresser à l’étranger : Matthieu n’avait eut le droit qu’à des ordre. Rentre, laisse les valises, qu’est-ce que tu attends… Là où l’étranger n’avait eut qu’une phrase fermée. Fort bien… Donc le père qui n’était pas la force dominante, mais bien la force écrasante. Et voilà pourquoi il y avait de la tension, forcément. Et Matthieu qui obéit. Albert retint in extremis un grognement de voir son beta ainsi soumis face à un male alpha. Mais il n’était pas sur son territoire, alors même lui faisait patte blanche pour le moment. Pour le moment.
Profitant du chemin vers la salle de vie, Albert en profita pour vraiment terminer de tout verrouiller ce qu’il ne voulait pas qu’on accède, et marmonna, à moitié pour lui-même, à moitié pour Matthieu à côté de lui :

- J’ai besoin d’une porte pour deux salles. Ce sera plus pratique.

Sans s’inquiéter de savoir si le jeune homme avait compris ou pas de quoi il causait. Et pourquoi le français ? Parce que Merille. La majorité des souvenirs étaient en français, et donc naturellement il avait parlé dans la langue qui lui était venue. Maintenant que les souvenirs étaient protégés, il releva le nez, et regarda la demeure. Bon, il n’avait aucune idée comment ils avaient fait pour arriver dans cette pièce, mais ce n’était pas bien compliqué en général de naviguer dans une maison. S’installant sur le siège désigné, il écouta la remarque de son frère de meute, et naturellement ses yeux glissèrent sur les éventuelles cicatrice qu’il pouvait voir. IL ne s’y connaissait pas trop en cicatrisation des cicatrices. Mais il pouvait regarder les siennes pour estimer à peu près celles qu’il voyait chez le padre. Mais bon, pas bien intéressant.
En vrai, il avait un autre problème, là tout de suite, plutôt que lire les cicatrices du père : le thé. Ils avaient vu tous les deux dans quel état cela le mettait, le thé, la dernière fois qu’il en avait bu. Et honnêtement c’était toujours pas une bonne idée d’en boire. Mais là, clairement, il ne pouvait pas refuser. IL avait réussi à supporter trois ou quatre tasse la dernière fois, donc une seule ne lui fera pas de mal. Mais il posa un regard incertain sur Matthieu, espérant secrétement ne pas avoir assez de valeur aux yeux du père pour mériter une tasse, et donc qu’il soit oublié.

« Mon sauveur ! » pensa Albert en voyant que son frère de meute avait capté la raison de son angoisse, et demandait un « pimms ». Le loup n’avait aucune idée de ce que c’était, mais il savait une chose : que ça devait probablement être extrêmement chimique, et donc n’avoir aucune manière de lui faire se réveiller des souvenirs confondants. Reconnaissant, il se détendit immédiatement maintenant qu’il n’avait plus de thé à affronter. Puis il laissa Matthieu se débrouiller, de toute manière prêt à le suivre dans le moindre de ses mensonges. Même prêt à salir la réputation des norvégien s’il le fallait. Quoi que, l’homme devait être intelligent, et surement déjà avoir connus d’autre norvégiens. M’enfin.
Les boissons arrivèrent, et Albert se trouva à observer tout le ceremonial du thé. Depuis toujours, il savait qu’on ne servait pas n’importe quel thé dans n’importe quel verre. Et pourtant, il n’avait jamais pris la peine de s’intéresser plus que cela à cette tradition. Mais il savait que c’était extrêmement codifié, et que chaque geste comptait. Ce qu’il savait, en revanche, était que la manière de faire un thé, et notamment les quantités, étaient des connaissances nécessaires pour se faire naturaliser anglais. Ça oui.
Puis, une fois le thé préparé et fumant, et lui sa bière obtenue, le padre se tourna vers lui. La bête avait saisit sa boisson pour la regarder de plus près, et quand il se voyait le centre de l’attention il la reposa en écoutant ce que le padré lui demandait. Et au final, loin de la question, Albert comprit le sous-entendu : mon fils ne me dis rien, alors j’utilise un autre moyen pour savoir. Que tu penses.

- It’s… It’s different. The weather is nothing near the one you’ve got here. And me neither I know nothing about the other teachers.

…Ce qui était la triste vérité : ayant été viré peu après son arrive sur le territoire, il n’avait pas pris la peine de connaitre les autres. Il ne connaissait que Matthieu. Le pauvre, d’ailleurs. Prélevant une première gorgée de la boisosn, il fut étonné du goût : c’était fort bon, et il prit plaisir à en prendre une deuxième. A nouveau, il souleva son verre, pour mieux regarder cette rousse qu’il avait dans la main, avant de sourire au chef des lieux :

- I think this is the first time i taste something like that. I like it.

- Your son said the very same thing the first time we met.

… Oui c’était beaucoup trop beau pour qu’il rate l’occasion. Mais c’est vrai qu’autant que Matthieu le dépprécie, il à beaucoup de point commun avec son père, malgré tout. Et Albert, en spectateur extérieur, avait toutes les occasions de le constater. Un coude sur la table, un sourire sur les traits, il rendit le regard du père droit dans les yeux, sans se débiner, pas vraiment menacé. Mais celui-ci se détourna, et Albert recupera son coude, et s’installa un peu plus confortablement. Etant sorti de la discussion, pour les laissers entre eux, le jeune métamorphe laissa balader son regard sur la pièce. Il ne s’attendait, évidemment, pas à un mur entier couvert de photo, mai sil espérait que le padre ait déjoué tous les stéréotypes que les films pouvaient avoir massé, celui du grand méchant sans cœur ni accroche. Quoi que, l’attachement qu’ils se portait n’en restait pas moins palpable ceci dit.
Et la suite de la discussion fit relevé un sourcil au jeune homme. Celui-ci avait remit son coude sur l’accoudoir de la chaise et suivait la discussion en silence. Et le père le surpris. IL s’attendait à ce qu’il relève le fait que son fils soit venu pour s’amuser, car même lui qui ne le connaissait pas depuis si longtemps savait que Matthieu ne faisait jamais rien pour s’amuser. Et que celui-ci lui réponde dans ce sens aurait tout à fait intrigué Albert. Evidemment il n’en dit rien, sachant le nombre de barrière que le fils avait, et que le père ne percevait même pas. Au final, il s’attendait à voir un homme qui avait plusieurs coups d’avance sur le fiston, alors que c’était le contraire : son frère de meute était une forteresse, et son père ne l’attaquait qu’avec des javelots. Autant dire qu’il n’était pas près de percer les murailles du jeune homme…
Puis finalement, la discussion fut emplie de non dit qui le concernait directement, et en surprenant juste les coups d’œil dans sa direction, il ne pouvait pas en savoir beaucoup, le père, comme le fils d’ailleurs, était avare en mouvement. Comme il n’y avait plus rien à regarder, Albert ferma les yeux. Saisissant son verre, il prit un instant pour le sentir. Il n’était pas capable de sentir s’il y avait quoi que ce soit dans son breuvage, mais ce n’était pas le verre qui l’intéressait. C’était les odeurs dans l’air, qu’il sentait. Il était curieux de savoir le passé de cette maison. S’il y avait eut des coups de feu, ou même si le père en avait tiré, il sentirait l’odeur de la poudre à canon. Ou même s’il y avait eu des fleurs.

Puis, passé un instant, Albert releva le nez vers le chef de meute adverse. C’est sur qu’en terme de force pure, il était largement perdant, et ce n’était pas ses formes qui pourrait l’aider. Mais clairement, même si le serpent avait l’air stupide, Albert savait qu’il pouvait toujours mordre. Mais ce qu’il ne savait en revanche pas, était d’où venait le danger. De toute évidence le venin ne semblait pas bien dangereux… ou était le danger, alors ? Pour le moment...faisons profil bas, le temps de voir l'évolution de la situation.

Encore une fois cette normalité pour cache les chose squi ne l’étaient pas. Bon, ceci dit, même si le padre était très attiré par la religion du parrallélisme, l’absence d’information n’aidait en rien Albert à saisir son environnement. Tout ce qu’il savait, c’était que quelque chose de sale avait été nettoyé, et tous les tissus neufs, couplé à l’absence de tapis, signifiait bien que la chose qui avait été nettoyé était d’une certaine taille. Clairement, on ne parlait pas d’un saladier renversé. Mais comme tout avait été nettoyé frotté récuré, Albert ne pouvait trop rien en faire, il ne pouvait donc pas insisté. Et le fait que la femme ait une photo, mais pas le fils, indiquait encore une fois de la tension père-fils.
Puis, pendant l’analyse olfactive de la pièce, effectivement, il sentait, au-delà des odeurs de detergeant et de javel, il y avait une légère odeur âpre. la Bête savait que les gens normaux ne pouvait probablement pas le sentir, mais son nez était sur : il y avait bien eu un meurtre, et un meurtre sale, qui avait demandé à ce qu’on change tapis et rideaux. Et Albert était convaincu que s’il cherchait, notamment sous les meubles, il trouverait des choses qui n’ont rien à y faire… un ongle, par exemple. Ou une quantité non négligeable de phéromone de peur.

La mention de collège ramena Albert de sa réflexion. Rouvrant les yeux, il fut invité à visiter la maison. Et rien que pour sauver Matthieu de son père, il vida d’un trait sa bière, et se leva.

- Let’s go.

Rangeant sa chaise, il s’inclina légèrement, puis s’approcha de Matthieu, les mains dans les poches. Il attendit ensuite d’être dans le couloir. Puis une fois à bonne distance, il ne dit rien, mais passa une main sur les cicatrices et les bandages qu’il avait toujours sous ses vêtements, comme s'il touchait un collier qu'il portait autour du cou. Songeur, il tourna ensuite ses yeux vers Matthieu. Il savait qu’il ne pouvait rien dire, que la maison avait des oreilles, alors il communiqua de l’autre manière qu’il connaissait. Il savait que son compagnon l’avait vu toucher ses cicatrices, puis il huma l’air, visiblement :

- Did you change your perfume ?

Ouais. Pour un parfum de sang. Il ne pouvait pas être plus discret que ça, et presque il préférait que le padre le prendre pour l’amant de son fils, plutôt qu’une menace. Après quoi, il récupéra sa main, et d’un coup d’œil s’assurant qu’aucun bandage ne dépassait. Heureusement et notamment grâce à ses deux pulls, il était tranquille pour le moment.

- Oh and, what’s à pimms ?

- Why would I go in your father's room ?

Je veux dire... Albert avait beau être extrêmement curieux, et pas vraiment à jour niveau règle de bien vivre, il avait quand même la base. Et dans cette base était inclue la sécurité de base, a savoir ne pas entrer dans la chambre d'un chef mafieux sans y être invité... .... ni même en y étant invité en vrai non plus d'ailleurs... Donc bon. Évidemment qu'il appréciait la prévenance de son compagnon, mais il n'était pas un enfant. Puis surtout ça semblait la dernière des bonnes idées à avoir la tout de suite.
Après un instant, il ralentit un peu le pas pour regarder les différents cadres, se demandant comment une décoration d'aussi mauvais goût pouvait avoir subsisté jusqu'aujourd'hui. Après tout c'était une forme de fierté aristocratique d'afficher les illustrés visages du passé... Mais honnêtement Albert doutait sincèrement que la famille de Matthieu soit aristocrate. Bourgeoise a la rigueur, mais pas aristocrate.
Finalement ils arrivèrent dans une pièce un brin plus moderne avec des photos. Albert de contenta de les regarder en silence n'ayant aucune remarque sarcastique a faire. Après tout c'était chouette de voir que son compagnon avait assez de valeur dans cette maison pour avoir ses propres photos. Le contraire aurait été terriblement triste. Puis finalement, il se détourna et parla de l'odeur qu'il avait sentie. Et évidemment son frère de meute n'était pas surpris. C'est qu'il devait le connaître, le padre, et cela n'etonnerait pas le mâle alpha que son beta ait déjà vu un meurtre de sang froid fait par son père dans cette maison. Mais comme ils ne pouvaient pas discuter paisiblement, le métamorphose laissa couler la discussion vers la boisson qui lui avait été proposée et a la mention du vin, il secoua la tête : Il avait beau avoir du sang de viking dans le sang il ne restait pas assez robuste pour subir du gin avant midi. Puis, a la mention des chambres, Albert eut un vaste sourire amusé :

- Do you think Edgar looked inside my luggage ? And yes, let's see.

Pourquoi est-ce qu'albert se posait cette question ? Cela rejoignait toute la réflexion qu'il se faisait : qui pensait-il être au yeux du père ? Un amant, ou un jouet ? Un espionné ou juste un idiot venu amusé son fils ? Albert n'était pas encore certain de son ''statut'' auprès du padre, mais une chose était sûre : s'ils avaient fouillé dans ses affaires ils seraient tout les deux qualifiés d'amants, avec des links particulier.
En effet, suite à ses différentes escapades à Merilles, et les nombreuses fois où il avait manqué de se faire attraper par la fourrière, Albert avait acheté un collier de chien, qu'il n'avait pas encore eut l'occasion de porter. Puis, quand il avait su qu'il partirait en Norvège, il avait demandé à faire une plaque. Et donc ce collier et cette plaque étaient actuellement dans le fond de sa valise... Ou entre les mains du padre si le majordome avait fouillé.

Évidemment une fois dans sa chambre, c'est la première chose qu'il fit, c'était d'aller voir. Il n'avait rien a cacher a Matthieu, et donc sortit toutes ses affaires afin d'atteindre son collier, tout en gardant le nez a l'air a la recherche d'une quelconque odeur étrangères dans ses affaires... Et s'il le trouve, le collier, il le montrera a Matthieu avec un sourire amusé sur les traits.

La visite était sommaire et vu que la maison n'était pas si grande ce n'était pas bien compliqué de s'y retrouver. Basiquement cela qui ait l'ordre habituel des maison : chambre salle de bain, chambre salle de bain, éventuellement un toilette, et on recommence. Rien de bien sorcier. S'approchant donc rapidement de sa valise, Albert n'eut aucun mal à savoir qu'elle avait été ouvertes : bien que toit soit toujours plié sans un pli, il y avait certaines affaires qui étaient rangé autrement, dans in autre sens... Et évidemment le collier avait été déplacé.
Tandis qu'il le tendait a Matthieu avec un large sourire, le chef de meute reprit :

- Darling, we're now exposed to you while family. Sorry about that.

Et en prime, sur la médaille flambant neuve, il y avait deux inscriptions : la première était ''Patmolle'' que tout le monde reconnaîtrait vu l'importance d'Harry Potter dans l'univers, et de l'autre côté, obligeant donc la personne a glisser son bras sous le museau de l'animal, il y avait écris ''Si perdu contacter le...'' avec le numéro de Matthieu. Ou du moins celui qu'il avait a Merille. Après tout il était le seul au courant que le loup était lui donc c'était normal que son numéro apparaisse, même si le polymorphe avait eut un mal de chien (... littéralement) a faire graver un numéro temporaire sur une médaille qui était tout sauf temporaire.

Revenant à la question de son frère, Albert secoua la tête :

- Why not, but not in town. The first time is never the best, and I have to be sure you're not stressed out by time or...people. We just need to take our time.

Vaaaalaa.. comme ça si les murs avaient des oreilles ils pourraient confirmer qu'ils vont aller tirer et s'ils disparaissaient pendant plusieurs jours c'était que l'un ou l'autre l'avait mal vécu. Mais bon sincèrement il doutait que ce genre de détail intéressé qui que ce soit.

- Is there somewhere we can go and be alone ?

Remettant rapidement les vêtements en ordre dans sa valise, il garda le collier sur le dessus, pour ne pas avoir à tout ressortir plus tard. Puis il leva le nez dans la pièce et la regarda enfin, bien que cela fasse quelques minutes qu'il était dedans. Après quoi, par simple habitude il s'approcha des différents éléments et commença a les inspecter, comme il avait pu faire dans sa chambre, soulevant les pots de fleurs, et les cadres pour regarder dessus a la recherche d'un micro. Il n'était pas sur de les entendre sous cette forme, vu que la ville était quand même plus bruyante que Merille.

- Oh and, we'll need to buy some things such as... Condom... And... Food... And... Lub...

C'était surtout la partie nourriture qui était importante, car un jeune loup n'était pas forcément apte à chasser tout de suite, et il vallait mieux qu'ils n'aient pas un nouveau loup affamé sur les bras. Quant au reste, c'était un peu un freestyle d'Albert qui avait perdu le contrôle de son débit de parole.

[OUI !! enfin chez moi <3]