Une histoire [ft Al"]

- I need you to feel both safe and not trapped. If it's not the best, are you sure this is a good plan ?

Plus encore, plus ils restaient à en discuter, plus ils risquaient d'être suivis. Et c'etait la dernière des catastrophes si un humain interferait. Après tout avec un nouveau loup nouvellement adulte, il y avait beaucoup de chose à apprendre. La défense mais l'attaque et la chasse. Tant de chose dans lesquels les humains pouvaient être des proies. Et honnêtement s'ils hesiteront à abattre Matthieu, lui il n'y avait aucun doute qu'ils ne rateraient pas. Soupirant, Albert reposa le cadre qu'il avait dans les mains, et se tourna vers son compagnon, avant d'éclater de rire alors qu'il se faisait taire. Le pire dans tout cela, était que la gène de Matthieu était ce qui allait rendre leur histoire crédible. Tant qu'il restait ainsi gêner cela montrait qu'il y avait quelque chose à cacher. Et puis, ce n'était pas la première fois qu'Albert ne montrait aucune pudeur vis à vis du sexe, là où Matthieu était plus réservé.

- 'Cause it's needed. We need food.

Autant insister encore une fois sur ce sujet, sachant pertinemment que les espions tout autour d'eux feront d'eux même le lien entre la gène de Matthieu, et le fait que le chef de meute ne s'encombre pas de répéter. Puis, devant la proposition de sieste, et malgré le décalage horaire, il n'était pas question de dormir : s'il dormait maintenant il ne dormira plus ce soir. Donc bon. Surtout que la soirée allait être... Sportive.

- do you need to rest ?

Si son frère de meute lui disait oui, Albert n'était pas contraignant : il se contentera de hausser les épaules en le laisser filer. Lui de son côté avait bien compris qu'il n'était pas une bonne idée de se balader seul dans la maison. Pas qu'elle soit dangereuse pour lui, mais il n'avait aucune envie d'être seul face au padre. Il n'aurait aucun problème à percer ses défense, mais cela lui demandera une énergie qu'il n'avait pas.
Si la sieste n'est pas envisageable, le Blandin proposera d'aller visiter la ville s'il y a le temps avant le fameux gâteau du matin. L'idée n'était pas de visiter la ville elle même, mais de trouver quelque chose dans les abords que ce soit dans la ville qui donne l'impression a Matthieu d'etre en sécurité ou qui soit carrément dans la forêt.

Puis, peu importe lequel des deux scénarios, Albert songea a quelque chose ,:

- did you tell your father about Patmolle ? Will he be okay to have a dog here ?

Après tout cela ne coûtait rien de se mettre d'accord sur une excuse bidon a leur absence, comme celle d'aller récupérer un chien d'une race très rare. En plus de donner une autre raison au padre d'avoir un collier au nom de Matthieu. Ce sera mieux que cette fois d'amant, c'est sur.

Ils étaient donc d'accord : aller visiter la ville, et sur une excuse sur la raison de leur absence, et sur la présence du collier. Et éventuellement aussi sur la raison de leur venue. Après un instant, le duo se glissa dans la couloir. Ayant appris de ses leçons le plus vieux se couvrit un peu plus. Il prit en plus de ses deux pulls et de son juste au corps, un coupe vent avec capuche, qui le protégera du froid sans difficulté.
Une fois a l'extérieur de la maison, il prit une vaste goulée d'air pollué avant de tourner son nez vers son compagnon. Puis, décidant que parler la langue du pays n'était clairement pas pratique pour être discret, il prit quelques secondes de silence pour réfléchir en français, avant de reprendre la parole :

- Combien grande est l'influence de ton père ?

...v'là la traduction mot à mot de l'anglais, mais bon, il n'avait jamais été doué pour switcher de langue. Se mettant a marcher paisiblement, pour le moment il profitait qu'il n'y ait pas grand monde pour marcher les mains dans les poches a côtés du brun.

- Pour la nourriture c'est pas bien compliqué. Suffit d'aller acheter de la viande, que j'ouvrirai avant.

Se laissant guider et laissant surtout le soin à son ami de vérifier qu'ils n'étaient pas suivis, Albert de contenta de prendre quelques repères pour pouvoir rentrer au cas où ils seraient séparés de son ami. Même si, il fallait l'admettre qu'il était impatient de pouvoir communiquer avec les hurlements, ce qui était bien pratique pour communiquer sans être a côté.

- Pourquoi être revenu ici, si on est plus surveillés qu'ailleurs ? Tu te sens vraiment en sécurité dans ces conditions ?

Était-ce la bête en lui qui n'aimait pas ça, où tout simplement le réflexe humain d'avoir de l'intimité ? Dans les deux cas sentir constamment un regard sur ses épaules ne lui plaisait pas le moins du monde...

- Comme si marcher me dérangeait...

Repliqua-t-il a la mention de pousser encore un peu. Tandis qu'ils filaient dans un magasin, naturellement Albert leva le nez vers le nom. Plus c'était écris en gros,.plus il y avait de choix, et peu être même un boucher. Maintenant dans le supermarché, tandis qu'ils se dirigeaient vers les frigos, le chef de meute comprenait mieux maintenant ce que ressentait son frère. Cette surveillance qui dérangeait l'Alpha n'était pas un problème.pour lui, et ce qu'il avait prit pour une forme d'absence de confiance n'était dirigée que vers lui. Et finalement, a la lumière des paroles du brun, le Blandin eut presque honte de son attitude : il s'était monté la tête tout seul, alors qu'il aurait sûrement été plus simple de tout dire au padre. Une fois celui ci au courant ils n'avaient plus besoin de se cacher ou d'inventer des mensonges.
Tandis qu'Albert était en train de regarder le regard absent les cuisses de dindes devant lui, il songea qu'au final, la relation entre Matthieu et son père étaient a des kilomètres à la ronde de sa relation avec ses pères : toutes ses relations étaient basées sur le mensonge et la dissimulation. Là où tu côté londonien des relations c'était le contraire.

Au moins la réponse de son compagnon avait eut le mérite d'être claire. Et face toujours à la même viande, Albert secoua la tête :

- Tu as raison. Je suis désolé. Faisons le là où tu te sens le.plus en sécurité, et nous aviserons sur le moment. D'accord ?

Il n'avait pas a imposer son choix a lui, alors qu'il n'avait pas eut le courage de dire a ses pères la moitié de la vérité. Ils n'étaient même pas au courant de son licenciement...! Finalement il se replongea dans la réalité. Le magasin avait un boucher et ce dernier avait de belles pièces de viande. Rapidement il fut acheter presque trois kilo de viande, d'origine et de textures variées : poulet boeuf, porc... Une fois payé avec sa propre carte vue qu'à Merille c'était payé en euro aussi, ils ressortirent. Et une fois a l'extérieur, Albert livra a son frère de meute ses réflexions :

- Et puis... J'ai décidé que si ton père venait à découvrir qui je suis réellement, je ne m'en cacherai pas. Je n'irai pas lui dire moi même, mais... Plus de mensonge. Ça ira ?

Ah. Le vouvoiement. Albert c'était presque habitué à se faire tutoyer. Mais il décida de ne pas relever déjà parce qu'il voyait au delà de la façade de son ami, et qu'il savait que ce n'était qu'un vous par habitude, et surtout ils étaient maintenant au delà de ça, le chef de meute ayant tout a fait assimilé que son frère le tutoie... Autrement. Décidant donc de livrer le fruit de ses réflexions a son ami, celui ci hocha la tête, et essaya de rassurer Albert. Malheureusement comme tout bon enfant il avait grandit avec les histoires du grand méchant loup, et restait convaincu qu'il ne serait pas accepté.
Tournant donc la tête vers la forêt, il regarda d'abord Matthieu, puis une horloge qu'il voyait. Que ce soit sur une deventure, Big Ben si elle était visible d'ici, ou simplement un afficha qui donnait l'heure, il secoua la tête, un peu confus :

- je pensais que tu voulais le faire ce soir ? Tu ne tenais pas a ton euh... Biscuit de dix heure ?

Voilà la triste réalité d'un ancien prof d'anglais : de la civilisation on en faisait que sur des points très précis. Et ses connaissances étaient alors limités. Il connaissait la langue, il connaissait ses rouages mais il ne connaissait que la toute base. Du reste il n'était qu'une touriste comme un autre. Regardant à nouveau la foret, il sentit son loup intérieur s'agiter, mais il le fit taire. Il préférait ne pas perdre de temps maintenant, alors qu'ils en auront besoin ce soir.

- d'autant plus qu'il vaudrait mieux mettre la viande au frais sans trop tarder. Je sais qu'il fait froid, mais ça ne remplace pas un réfrigérateur...

Donc, pas de forêt pour l'instant. De toute manière ils finiront par y revenir tôt ou tard donc bon. Plus encore, avec tout ça, Albert ne savait pas si son compagnon c'était ravisé et préférerait se lieu ''pas le mieux'' ou s'il le fera ailleurs. Mais il avait peur de passer pour un gros lourd, donc il se garda de demander et préféra répondre à la question :

- c'est... Une ville... Avec des bâtiments...?

Si tu ne peux rien dire de gentil, ne dit rien tout court, voilà son motto dans cet instant. Comme dans toutes les grandes villes, il n'appréciait pas grand chose de ce qu'il voyait : ses sens étaient agressés, lumière vive et bruit stridents, l'air était pollué, et il n'était pas à l'aise... Mais Matthieu n'avait pas besoin de savoir tout cela, il en serait même blessé d'apprendre qu'il était mal à l'aise. Au lieu de quoi, il se contenta de faire un sourire :

- Mais je suis content d'être là avec toi.

Et ça, c'était sincère.

- Désolé d'être prévisible.

Haussant les épaules, un sourire malicieux sur les épaules, Albert ne s'etonnais pas d'être prévisible au point de ne pas surprendre son compagnon. Après tout ce n'était rien de nouveau que le loup communiquait le fond de sa pensée comme un verre sorti du lave vaisselle. Puis finalement le chemin du retour fut plus rapide. Ou la bête n'avait vraiment pas envie d'y retourner et le temps passait plus vite, où ils étaient simplement plus vigoureux sur le retour. Une fois arrivé dans la cuisine le chef de meute ne se fit pas prier, et fit comme chez lui : il fit un peu de place pour ranger sa viande tout au même endroit, puis referma le volet, en se frottant les mains légèrement transie par le congélateur, avant de finalement se tourner vers son compagnon, qui faisait un rapport complet de ses achats au padre, qui le récompensa d'un gâteau.
Le voyant s'asseoir, le Blandin l'imita. Le problème étant que ce gâteau entrait en contradiction avec deux de ses règles de vie, et bientôt une troisième s'ajouta : il ne devait pas manger entre les repas, et le sucre n'était pas son préféré, le carnivore préférant largement le salé... Mais le problème était qu'il ne pouvait pas refuser. C'était impoli, surtout qu'il y avait d'énormes chance que la padre l'ait fait pour eux.

- Can I... Keep it for later ? If I start eating between meals, I won't stop...

AH LA VÉRITÉ. Albert fut surpris de lui même d'avoir dis la vérité sans inventer une histoire d'allergie quoi ou que ce soit. Repoussant donc doucement l'assiette, il fit un regard désolé au père, espérant secrètement qu'il mette ça sur le dos du fait qu'il soit un étranger. Même si, en vrai, ce n'était pas tout à fait faux : les norvégien mangeaient bel et bien entre les repas, mais plutôt le soir, après le boulot. Et quelque part le polymorphe était presque sur que c'était la même logique avec ce gâteau du matin. Une histoire de tenir le coup durant le boulot.

- What is the name of that cake ? What's inside ?

Bon le padre ne semblait pas plus en colère que cela. Ceci dit évidemment qu'Albert remarqua que son compagnon mangeait sans problème et cela le fit inexorablement repenser à ce qu'il lui avait dit plus tôt. Effectivement ce qu'ils gagnaient en espace pour bouger était perdu en dose de stress. Finalement le mieux était effectivement d'ecouter le jeune homme et de le faire où il voulait, fussent-t-ils enfermés dans une maison pleine d'humain...
Raccrochant les wagon au train d'ingrédients que son compagnon lui avait donné, le chef de meute soupira : la précision de cet homme était parfois effrayante... Surtout qu'à moins de vouloir le refaire derrière ce n'était pas vraiment important d'avoir la liste complète des allergènes. Mais il ne contraria pas le brun, et se contenta de hocher la tête, satisfait de la réponse qu'il avait eut. Étrange... Mais satisfait. Puis la deuxième phrase de son ami, sur les saveurs le laissa perplexe. Manger sucré ou salé ne le dérangeait pas, bien qu'il ait une préférence pour le salé. Mais c'était le fait de grignoter entre les repas qui le froissait. Le chef de meute était quasiment certain d'avoir eut la même réaction si on lui avait présenter autre chose... Même si effectivement l'apport de sucre entrait évidemment en jeu...

Laissant les deux anglais discuter, le métamorphe prit quelques secondes pour analyser l'attitude du père. Il n'était pas bien difficile à décrypter, surtout qu'il ne faisait pas particulièrement attention a lui. En revanche il y avait quelque chose qui échappait à l'étranger et cela ne lui plaisait pas. Un quelque chose qui le faisait se sentir sur ses gardes. Était-ce les rapports cordiaux père et fils qui étaient en dehors du cadre ? Ou bien était-ce les coups d'oeil qui étaient glissés régulièrement vers lui ? Fixant sans se cacher le père, finalement Albert demanda, directement :

- Which one ?

Attendant d'avoir l'attention du séduisant vieil homme devant lui, tout en étant parfaitement au courant qu'il avait mis un vent a son frère de meute, le blandin prit un instant pour regarder l'attitude du père alors qu'il était interpelé. Il lui cachait quelque chose, c'était certain, mais il y avait autre chose : la méfiance naturelle du loup ne pouvait pas être trigger a ce point par la simple présence d'un autre mâle alpha.

- I don't know. Choose something, Sherl, you know my taste.

Non. Faire une bravade maintenant n'était pas une bonne idée. Tant que le padre le prenait pour un benêt libidineux, il ne le voyait pas pour ce qu'il était. Mieux fallait continuer de faire profil bas jusqu'à ce qu'il ait réellement trouvé ce qui ne va pas. Même si toute cette histoire de ''reunion'' était du flanc, considérant le fait qu'il était resté paisiblement ici toute la mâtiné... Comme eux. Mais il laissa couler, et détourna ses yeux gris vers son compagnon.

- Plus, last time I choose for us, do you remember ?