Ce qui ne peut être changé (Ft. Vail de Berkeley) Sam 9 Jan - 3:49
Ce qui ne peut être changé
« Il y a des sentiments qui ne meurent jamais. Je ne suis pas une exception à la règle » ✩ Ft. Vail de Berkeley (Début janvier 2017)
▬ T'as une sale tête sœurette, il s'est passé quelque chose ?
Elle tourne la tête vers son frère, reste silencieuse pendant un moment, peu surprise par cette remarque. Venant d'Ayden, ça n'a vraiment rien d'étonnant. Il a toujours été ainsi et encore, il est bien plus calme aujourd'hui comparé à ce qu'il était étant enfant. Et adolescent. En temps normal, Madyson lui aurait répondu sur un ton taquin, un brin tranchant. "J'essaie de te ressemble frangin". Mais elle n'avait pas vraiment la force de plaisanter. Alors elle se contenta d'hocher la tête avant de siroter une nouvelle gorgée de sa boisson.
▬ Je suis... inquiéte. ▬ Pour ? Explique moi...
Et elle lui a expliqué, nichée dans le creux de son bras. Elle lui a expliquer qu'elle n'était au meilleur de sa forme en ce moment. Elle lui a expliqué pour Léandre qu'elle avait été voir la veille à l'hôpital. Elle sait que ça ne sert à rien, qu'il est dans le coma, mais elle y va quand même. Pas longtemps, mais assez quand même pour lui offrir un peu de compagnie. Elle est calme. Elle parle un peu, parfois, d'une voix basse et douce, lui raconte certaines choses, lui demande de se réveiller un jour. C'est fou tout de même. Fou comme son cœur lui fait mal. Son estomac aussi. Pourtant, il y a des personnes bien plus proches d'elle que Léandre. Et pourtant, la voilà dans un état... L'homme est si étrange parfois.
Ayden serre sa petite sœur contre lui, dépose un baiser dans ses cheveux fraîchement lavés avec un shampoing dont l'odeur rappelle celle des bonbons. Et ça lui fait du bien, à Madyson. Ça lui fait du bien d'être ainsi avec son grand frère. Elle ne le voit pas trop souvent mais quand il est là, il s'occupe toujours bien d'elle. Il arrive qu'il lui envoie un message, comme ça, pour lui proposer de venir manger avec lui sur le temps de midi ou d'aller faire un tour après les cours. Ça lui rappelle des souvenirs. Ces souvenirs d'enfants, avant qu'elle arrive sur l'île. Ces matins passés à se disputer pour la salle de bain. Ces temps de midi où il mangeait à la même table qu'elle. Ces après-midi passés à jouer à un endroit ou à un autre. Ces soirées à se taquiner dans le canapé. En hivers, ils étaient même serrés l'un contre l'autre, partageant le même plaide. Sauf quand l'un d'eux invitait un ami. De beaux souvenirs. Une époque qui lui manque, parfois.
Ils restent là encore un moment, à discuter, avant de se séparer. Il était temps pour Ayden se retourner à ses occupations et pour Madyson de retourner à l'académie. Elle avait déjà loupé le repas du soir mais elle voulait tout de même rentrer et aller se coucher. Qu'est-ce qu'elle peut faire d'autres de toute façon ?
Alors elle s'avance dans le couloir, s'arrête un instant pour observer le ciel qu'elle trouve étonnement magnifique ce soir. Puis son regard se baisse et là...
Elle la voit. Elle le voit. Cette silhouette qu'elle ne connaît que trop bien, même si elle est plus grande maintenant. Ce visage plus adulte et dont elle reconnaissait pourtant chaque traits. Et ces cornes... C'est lui, elle le sait. Mais comment ? C'était pourtant si évident.
Son corps bouge tout seul. Elle retourne sur ses pas, tape son meilleur sprint et se rend à l'extérieur, là où elle l'a vu. Elle court, court aussi vite qu'elle le peut puis s'arrête, reprend son souffle. Juste un peu. Et ça sort tout seul.
▬ VAIL !
Son souffle se coupe lorsqu'elle voit qu'elle a bien été entendue et surtout, qu'elle ne s'était pas trompée. Et son corps bouge tout seul une fois de plus. Quelques pas. Juste quelques pas, rapides. Elle prend son élan, saute, l'entoure de ses bras.
▬ Bon sang, c'est bien toi !
Elle le serre un peu plus. Elle a envie de pleurer.
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Re: Ce qui ne peut être changé (Ft. Vail de Berkeley) Dim 10 Jan - 16:39
♪ Oh Mary, Mary, to be this young is oh so scary. Mary, Mary, to be this young I'm oh so scared. ♪
Effrayé, qu'il l'était. Que tu l'étais, bras raides le long du corps. Émeraudes rivées sur ces images.
Lignes défilant ; photo prises à ton insu. Étais-tu donc maudit ? Roi des anathèmes ; plutôt valet recueillant ceux-ci au creux de sa paume.
Depuis combien de temps était-ce là ? Depuis combien de temps étais-tu mortifié devant ces images et paroles ; ta personnes aux côtés d'un Professeur. Ta personne scandée d'avoir une liaison avec celui-ci. Écriée d'avoir été transféré ici pour ces mêmes déboires. Ces mêmes vices et dérives. Les gens n'avaient-ils que cela à faire ? Que d’éplucher ta vie pour créer des liens étriqués qui ne sont point ? Tu sentais tous leurs regards sur ton dos. Comme avant. Comme toujours.
Tu pensais avoir fuit pour un meilleur endroit. Si fuir était ton droit ; toi rejet de tout un Nom.
Tu déglutissais lentement, venant arracher d'un geste sec les affiches. Finalement même les crétins étaient admis ici. Si l'Univers cherchait à t'évaluer et t'enseigner quelque chose au travers ces brimades et blâmes, quelles étaient-elles ? Pour prendre place sur la croix et se faire vaillamment crucifier sans un mot ? Tu ignorais au mieux les rares rires qui te montaient aux oreilles malgré tes écouteurs, entamant une longue promenade au sein de l'Académie pour ramasser toutes ces affiches dénigrantes. Et cela te revenait dans le crâne, leurs paroles et gestes. Tu n'étais là que depuis un mois ; cela avait eu lieu il y a des mois et toujours... Toujours tu ne t'en remettais point. Étais-tu si médiocre, comme tous le disaient ? Pour ne pas savoir passer au-dessus de tout ceci ? Pour être un incapable ; incapable d'effacer la mémoire de ton corps. De brûler ses doigts dansant sur ta carne. Cette souillure qui te recouvrait et te rongeait. Ta main venait enserrer la pile de papier, écrasant celle-ci dans un craquement sec dans ta paume. Tu devais te recentrer. Sortir la tête hors de l'eau un court moment. Fuir ces fantômes qui s'accrochaient à tes talons.
Fuir. Combien de temps ? Cela t'a-t-il pris ? Pour courser toutes ces affiches ? Toutes ces bagatelles et horreurs vomies sur ta personne ? Comme si cette hérésie ne se suffisait pas à elle-même, l’Académie entière s'en mêlait. Tu n'avais jamais rien demandé. Tu n'avais pas demandé à aimer ainsi. Pas demandé à ce qu'un Professeur devienne un proche au point que l'Homme, dans son esprit dépravé s'imagine les pires choses possibles.
Pourquoi l'Homme est-il si idiot et ignare ? C'étaient sur ses réflexions que tu avais fuit ce lieu toxique pour ta psyché. Tu en avais trop vu, trop entendu ; le monde t'éreintait et tu ressentais ce besoin de t'isoler. Quelques minutes tu avais hésité. Que de prendre ta forme draconique et d'aller danser avec les cieux. Avec ces cieux splendides dont tu ne pouvais détacher les yeux, déambulant entre les sentiers graveleux des parcs alentours. Tu t'y sentais bien. Avec l'astre couchant quelques rares âmes s'y baladait, probablement des citoyens faisant leur jogging ou sortant leurs chiens. L'île ne différait pas tant de sa chère Angleterre sur ce point-ci.
Et puis une voix. T'arrachant à tes rêveries. Naturellement causant ton arrêt.
Cette voix. Sa voix.
Doucement tu commençais à jeter un oeil par dessus ton épaule pour confirmer. Confirmer cette drôle de sensation. Ce poids qui venait soudainement de s'ajouter à ceux déjà présent. Atlas croulant sous le poids du monde. Et le monde cesse de tourner pour Atlas. Une fraction de secondes. Pour ressentir cette silhouette qui t'enlaces. Pour reconnaître cette odeur de bonbons qu'elle avait toujours eu. Pour reconnaître son odeur. A elle. Tu te figeais, muscles tendus, incapable de mouvoir ton visage ne serait-ce que pour lui accorder un regard. Cette impression. Cette chaleur sur ton corps. Comme la leur. Comme la sienne. A lui. Profond dégoût remontant, tes mains venant saisir sans façon les poignets de la jeune femme pour l'en éloigner. L'éloigner de toi. Coeur battant la chamade ; course folle contre ce démon d'angoisse qui lorgnait par dessus les épaules de la brune. Démon d'angoisse te projetant encore et toujours dans cette même chambre. Encore et toujours à cet instant. Tu ne pouvais plus. Trop était trop, pour une banale journée qui avait mal commencée.
« Madyson. »
Articulais-tu maladroitement, à présent en possibilité de pouvoir la toiser. Elle avait changée, elle aussi. Avait grandi. Gardait toujours cette détermination ; cette aura de l'enfant intrépide qu'il avait connu. Celle de cette gosse survoltée et qui ne se démontait au grand jamais devant rien. Et pourtant...
Quelque chose différait. Quelque chose clochait.
« Tout va bien ? »
Et tu tiquais. Que ces mots n'étaient pas restés dans ton crâne. Que ton inquiétude naturelle pour la jeune femme prenait le pas sur ta raison. Tu croyais rêver. Fabriquer toute cette scène, elle devant toi, toi penaud et les bras gauches à mettre les pieds dans le plat. Toi, à lutter pour taire ta panique. Taire cet orchestre mental interprétant les pires partitions de ta vie. Elle qui était partie, elle qui t'avait délaissé. Elle qui...
Re: Ce qui ne peut être changé (Ft. Vail de Berkeley) Dim 17 Jan - 4:41
Ce qui ne peut être changé
Elle l'aurait reconnu entre milles ! Il est plus grand, beaucoup plus grand. Plus imposant d'une certaine façon. Plus adulte. Mais a toujours ce petit quelque chose qui ne trompe pas. Et puis soyons honnêtes : vous en connaissez beaucoup vous des jeunes hommes avec des cornes sur la tête, des oreilles pointues, des pupilles fendues et une chevelure aussi soigneuse ?! Non parce que Madyson, elle n'en connaît qu'un. Un seul. Un unique. Un qu'elle affectionne tout particulièrement. Un pour qui elle aurait accepté de prendre une balle si cela voulait dire qu'elle pouvait le protéger. Elle... Petite fille trop téméraire pour son faible petit corps. Lui, dont les gênent lui offrent tout ce qu'il faut pour devenir une force de la nature. Et pourtant... Et pourtant... Elle était sa protectrice. Il était son protégé. Elle était celle qui tapait, donnait des coups de pieds, insultait. Il est celui qui calmait, qui soignait, qui semblait presque tout pardonner. Quelle ironie.
Mais elle aurait continué ainsi longtemps, aussi longtemps qu'il aurait fallu au dragon pour mordre à son tour. Mais elle est partie. Elle est partie, Madyson. Partie sur cette île pour revoir son frère et apprendre à contrôler son don. Elle n'a rien dit. Elle a simplement disparu. Même lorsqu'elle revenait chez elle, elle n'était pas là. Car elle n'est pas facile la famille de Vail. Car ses parents trouvent toujours une destination intéressante où passer une partie des vacances. Alors elle acceptait d'embarquer dans la voiture, de s'envoler, observant avec nostalgie la ville où elle a grandi avec Vail. Comment allait-il ? Sa famille lui laissait-il un peu de répit ? Les autres le laissaient-ils tranquille ? Elle voulait savoir. Mais elle n'a jamais su. Alors le revoir, là, comme ça, ça lui fait quelque chose.
Il lui a manqué. Il lui a terriblement manqué. Elle ne voulait pas le lâcher. Mais il l'y a forcée. Un peu trop fort pour elle peut-être.
▬ Tu me fais mal.
Elle dégagea doucement ses poignets, ses yeux bleus fixant le dragon, l'analysant dans les moindre détails. Depuis quand il l'éloigne ainsi de lui ? Depuis quand est-il aussi crispé lorsqu'elle est là ? Elle a disparu sans explications. Elle n'a jamais su le contacter. Lui en veut-il ? Ou paraît-elle irréelle ? Elle ne sait pas mais elle veut comprendre. Car il la reconnaît. Tout n'est pas perdu.
▬ C'est moi ...
Elle masse doucement ses poignets, fronce les sourcils quand il lui demande si ça va. Pourquoi cette question ? Son geste était-il aussi surprenant ? Avait-elle une salle tête au point qu'on la prenne pour un zombi ?
▬ Je pourrais te retourner la question. Qu'est-ce qu'il y a ? T'es encore plus pâle que d'ordinaire, si c'est encore possible. Et tu es si tendu...
Elle l'observe, nostalgique, triste, inquiète.
▬ C'est de ma faute ? Je suis désolée. Je ne voulais pas. Je ne sais pas ce qui m'a pris.
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Re: Ce qui ne peut être changé (Ft. Vail de Berkeley) Mar 19 Jan - 18:29
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Elle n'était pas celle qui devait s'excuser. Elle ne lui devait aucune excuse.
Alors pourquoi... Te le dit-elle tout de même ?
Tu restais comme un benêt, les bras le long du corps, émeraudes perdues dans l'horizon lointaine. Cela te faisait quelque chose, que de la revoir. Tu sentais une fois encore ton coeur se resserrer. L'air venait à manquer et tu inspirais longuement, détournant le regard pour ne pas voir son visage déconfit. Pour ne pas voir cette expression que tu connaissais si bien. Elle était celle qui s'en faisait pour toi, à présent. Elle était celle qui non seulement s'excusait de ta sottise mais qui en plus voulait entendre tes maux. Comme toujours. Madyson n'avait pas changée, depuis toutes ces années. Tu étais encore cet enfant qu'elle venait à protéger. Encore ce gamin pataud à qui elle tendait les bras pour le réconforter. Lui offrir un dos contre le monde extérieur.
Et toi, t'étais là. A suinter de tout ton être ces choses qui te bouffait. A hurler intérieurement contre toi-même de te reconnecter au présent. D'être là, face à elle. Et non une silhouette familière vide de toute substance. Automate brisé qui ne savait réagir comme il se le devait. Coupable, coupable, coupable. Que tu l'étais. Pourquoi avais-tu réagi ainsi ? Pourquoi venais-tu de lui faire mal ? Ne savais-tu faire que cela, quand tu ne fuyais pas comme un lâche, Vail ? Tu venais mordre ta lèvre inférieure, taisant d'un revers de la main tes pensées. Épinglant tes doutes et ces murmures agaçants. Tu le savais, que tu avais merdé. Tu le savais, que toute ta personne criait au mal être. Aux plaies acides qu'ils t'avaient laissées. Parce qu'elle est partie. Parce que tu ne l'avais jamais revue. Un instant, tu avais douté. Cru qu'elle s'était lassée. Mais l'alpha n'est pas une lâche. Elle te l'aurait dit. Alors pourquoi ? Ne l'avait-il jamais revue ? Sa famille y jouait-elle un rôle ? Elle qui dénigrait la jeune femme de te protéger ? Elle qui dénigrait le modeste milieu dont elle venait ? Manante bornée qui ne ferait que t'apporter des ennuis et déshonneur que tu creusais déjà par toi-même.
Alors lentement, tu tendais la main vers son poignet. Laissait une chaleur agréable s'en dégager. Comme avant, comme toujours. Tu restais son infirmier personnel, à la brune. Tu avais cessé de compter les bleus et les coupures de la jeune femme dès qu'elle t'arborais son sourire victorieux. Celui d'une enfant prête à partir à l'encontre du monde. Tu savais la cause perdue. Mais cela restait. ce vieux réflexe. Que de la soigner. Plus encore quand tu étais la raison de sa douleur. Un instant tes prunelles hésitèrent. Oscillant entre l'asphalte sous vos pieds ou le faciès de ton amie d'enfance. Porte ton courage, Vail. Affronte la. Confronte les, tes craintes. Tu finissais par relever les yeux, plantant tes émeraudes sur la jeune femme.
« Tu n'y es pour rien, Mad'. C'est mon rôle de m'excuser pour tout et rien, tu te rappelles ? »
Tu esquissais un sourire timide, quelque peu crispé mais présent, repensant à toutes ces affiches chiffonnées qui se tenaient dans ton sac.
« Ce n'est pas grand chose. Juste les brimades usuelles. Même sur une île aussi « prestigieuse », les maubecs affluent. »
Tu haussais les épaules, venant sortir les affiches calomnieuses pour les tendre à Madyson, une moue abattue.
« N'ont-ils que cela à faire, que de creuser dans mon passé pour m'épingler comme un papillon sur ma sexualité ? Il n'y a rien entre Monsieur Burnside et moi-même... Je ne fais que lui confectionner des tenues. Vu son gabarit, qui d'autre le pourrait ? »
Tu ravalais un instant ta salive, ta voix tremblant légèrement. Tu étais éreinté de ces âneries. Harassé du monde. De tout. Pourquoi ne pouvait-on pas t'oublier ? Tu soupirais fortement, secouant la tête.
« Enfin, ce n'est rien. Ce n'est pas le meilleur des sujets pour des retrouvailles. Cela fait-il longtemps que tu es ici ? Comment va ta famille ? »
Re: Ce qui ne peut être changé (Ft. Vail de Berkeley) Lun 25 Jan - 3:32
Ce qui ne peut être changé
Elle n'est pas en colère Madyson. Car Vail est fort et ne maîtrise pas forcément sa force. Car Vail est certainement l'une des personnes les plus gentilles qu'elle connaisse. Car Vail a déjà bien subit et qui sait ce qui a pu arriver en son absence. Il ne peut pas lui avoir fait du mal par pur plaisir. Il ne peut pas chercher à sa venger d'elle pour une raison ou une autre. Il ne peut pas l'avoir repoussée sans raison valable. Alors elle n'est pas fâchée. Juste inquiète. Juste triste. Triste que les choses se soient passées comme ça. Triste de ne pouvoir profiter de son contact plus longtemps. Triste d'être ignorante et d'avoir pourtant fait comme si de rien n'était. Mais c'était plus fort qu'elle. Il a une place trop importante dans son cœur pour qu'elle se contente de l'appeler et de le saluer d'un simple signe de la main. Et pourtant... Et pourtant... C'est elle qui est partie. C'est elle qui n'a pas donné la moindre explication. Pauvre idiote. Tu parles d'une amie !
Sans opposer la moindre résistance, elle laissait son vieil ami saisir ses poignets. Elle savait déjà ce qu'il comptait faire. Il fait toujours la même chose. Et puis, ça lui permet de profiter d'un contact, ce genre de contact qui lui a tant manqué. Vail... À la fois si différent et inchangé.
▬ Et c'est mon rôle de te faire sourire et sentir en sécurité quand je suis là.
Sourire en coin. Elle secoue ses mains, ne ressent plus la moindre douleur, lève les yeux vers son ami. Surprise une seconde, curieuse celle d'après. Elle appréhende la suite. Elle appréhende les explications du jeune dragon. Sourcils froncés, tête penchée sur le côté, elle saisit les affiches qui lui sont tendues, les analyses.
Quoi ? Quoi ? Quoi ? Elle doit mal voir. Elle doit mal lire. Ce sont des enfants stupides et ignares qui ont fait ça, ce n'est pas possible. À leurs âges, les gens ne peuvent pas être aussi cons et peu évolués ! Et pourtant... Voilà là cette fameuse évolution humaine. Des milliers d'années pour en arriver là. C'est lamentable. Son sang ne fit qu'un tour. Elle referma sa main d'un geste vif, serrant les affiches chiffonnées, encore et encore. À ce stade, la tentave de changement de sujet de Vail est bien vaine.
▬ Comment ? Non ce n'est pas le meilleur des sujets mais si tu crois que je vais laisser passer ça. Tu le sais déjà, Vail.
Elle tourne les talons, prête à filer, ignorant les questions de son camarade (pour le moment). Elle n'avait qu'une envie : défoncer ceux qui avaient fait ça.
▬ Je vais aller leurs refaire le portrait à ces pauvres gamins. Qu'ils restent bien sagement avec leur main droite !
Sait-elle de qui il s'agit ? Non. Mais elle le découvrira. Et à ce moment-là, mieux vaut pour eux qu'ils aient prévu de quoi se protéger, d'autant plus que l'alpha sait marcher avec des talons quand c'est nécessaire !
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Re: Ce qui ne peut être changé (Ft. Vail de Berkeley) Ven 29 Jan - 18:18
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Ses mots. Tu esquissais un timide sourire ; gamin ravi de retrouver sa protectrice.
Tu aurais beau te targuer de pouvoir te défendre seul, d'avoir grandit et d'être différent de celui que tu fus ; face à elle, tu redevenais irrémédiablement cet enfant. Celui qui se cachait derrière les épaules de la jeune femme, larmes aux yeux. Celui qui en sa présence sentait tous ses doutes s'envoler. Elle était celle qui détruisait ses angoisses, la rassurait d'un simple sourire. Même d'un bête mot. Tu te sentais si petit. Si petit et idiot. Madyson s'emportait, forcément. Avec tes révélations revenaient cette facette vengeresse de l'alpha. Cette facette qui te protégerait coûte que coûte. Irait traquer tes bourreaux jusqu'au bout du monde. Tu rentrais la tête dans les épaules, enfant peu fier d'avoir vidé son sac. Gamin embarrassé des conséquences futures de ses dires. Pourquoi avais-tu parlé ? Tu ne voulais pas faire de vagues. Comme toujours. Tu ne voulais plus faire de vagues. Ne te l'avait-on pas trop dit ?
Que tu en faisais trop ? Que tu étais le seul fautif des situations que tu encourais ? Ton seul coupable et responsable ?
Ton sourire s'envolait aussitôt à tes pensées, voilant ton regard d'amertume. Après tout, peut-être étais-tu le souci dans cette société qui n'avait que trop évoluée. Peut-être devrais-tu y repenser à plusieurs fois, la prochaine fois. Si une prochaine fois se pointe. Tu réprimais une longue expire, remontant discrètement le regard vers la tête brune. Ce regard qu'elle connaissait depuis des années. Ce même regard lui explicitant qu'elle n'avait guère besoin de s'emporter. Guère besoin d'aller guerroyer ci et là pour défendre un honneur ; une dignité qu'il n'avait plus. N'avais jamais eu ; ni même accordée. Alors tu détournais les yeux, venait reprendre de ses mains - délicatement cette fois -, les affiches froissées, allant les jeter dans la poubelle la plus proche.
« Ce n'est rien, Mady. Je... Je n'ai pas envie de faire d'histoires. Pas encore. Nous venons de nous retrouver, je... Préférerais plutôt rattraper les années perdues que d'aller en expédition punitive contre ces forbans. Je ne sais point qui ils sont en plus. Coller des affiches, c'est à la portée de n'importe quel nodocéphale. »
Tu ravalais ta salive, emboîtant tout de même le pas à la brune qui, bien décidée à faire la chasse aux sorcières ne te laissait nullement le choix. Tes émeraudes se perdaient un court temps dans la voûte céleste, ton faciès grimé d'une mine pensive. Tu savais déjà ce qu'elle allait te répondre. Qu'elle ne pourrait point fermer les yeux. Qu'il était impensable de passer outre. Et pourtant, tu le faisais depuis bien des années déjà. Tu voulais juste... Juste vivre ta vie. Tranquillement, loin de tout problème qui ne soit pas une perte de temps. Des crétins, tu en verras forcément. Tu en croiseras toute ta vie. Tu avais déjà accepté ce fait. Mais des personnes comme Madyson, tu n'avais qu'une chance. Et tu venais de la recevoir. Tu ne voulais pas gâcher cela. Tu ne voulais pas donner ce moment si précieux à des abrutis.
« Tu ne m'as guère répondu, Mady. Je te connais, si tu ne réponds point dans l'immédiat, c'est que quelque chose te travaille. Un souci avec ta famille ? »
Ton inquiétude pour elle ne partirait jamais. Tout comme la sienne pour toi serait éternelle. Tu serais toujours cette épaule sur laquelle elle pouvait marquer une pause. Dégager ses pensées et puis repartir. Ta voix trahissait ton sourire, vaguement forcé. Tu ne voulais pas foutre en l'air ce moment. Tu ne voulais pas... Qu'elle parte. A nouveau.
Re: Ce qui ne peut être changé (Ft. Vail de Berkeley) Lun 8 Fév - 21:23
Ce qui ne peut être changé
▬ HEIN ?!
Comment fait-il ? Comment fait-il pour être toujours aussi passif, pour se laisser faire de la sorte, pour lui demander de rester elle aussi passive ? Elle ne comprend pas. Est-ce que ça vient de lui ou d'elle ? Est-elle juste trop immature comparée à un dragon, au point où elle ne comprend pas son mode de pensée ? Ce n'est pas pour rien que c'était elle qui finissait avec des bleus et des égratignures... Quand ses adversaires finissaient avec des bleus et des dents en moins. Si ce n'est pas elle qui le faisait, alors qui l'aurait fait ? Certainement pas Vail. Ni sa famille, bien trop à part pour se mêler au bas peuple, aux simples mortels. Madyson était toujours celle qui enfilait la longue cape rouge, fonçait dans le tas à la rescousse d'un garçon pourtant bien plus fort qu'elle. À chaque fois, il tentait de la stopper, lui disait que ce n'était rien, et faisait disparaître ses blessures comme si de rien n'était. C'est drôle quand même : elle ne s'est jamais posé de questions. Un doté était sous ses yeux depuis si longtemps... Et elle n'a jamais trouvé ça étrange...D'être soignée si vite. De voir un petit garçon avec des cornes. Jamais. Enfin si, peut-être un peu, au début, mais elle avait imaginé tant de scénarios loufoques pour expliquer cela qu'au final, elle n'a jamais cherché plus loin. Même Ayden ne disait jamais rien, à croire qu'il savait déjà. Vail avait tout pour s'imposer face aux autres et pourtant, c'est Madyson qui menait la danse, jetant tous ceux qui les dérangeaient hors de la piste.
Encore une fois, il la retient. Encore une fois, il lui dit que ce n'est rien. Encore une fois, il reste passif. Peut-être que c'est la meilleure chose à faire. Peut-être que jouer les ignorants est ce qu'il y a de plus mâture et de moins risqué. Mais quand même, ça la met en rogne. Au final, qui est vraiment immature dans cette histoire : les agresseurs ou celle qui veut les tabasser ? Tout ça... Ce ne sont que des conneries !
▬ Des quoi ? Vail, tu sais que je ne suis pas la plus instruite niveau vocabulaire. Et que je ne peux pas rester indifférente à ce genre de saloperies !
Elle fait la moue, soupire. Pas parce qu'il utilise des mots qu'elle ne connaît pas mais parce qu'elle sait que ça ne sert à rien d'insister. Parce qu'il a raison. Parce qu'elle devrait se concentrer sur lui.
▬ Non. Pour-
Ses yeux s'écarquillent sous l'effet de la surprise. L'information vient seulement de monter à son cerveau.
▬ Non ce n'est pas ça. Mes parents se portent bien et j'ai passé du temps avec Ayden aujourd'hui. Mais tu me connais, je ne supporte pas qu'on s'en prenne à toi et, je suis trop impulsive. Mais t'as gagné, c'est bon.
Elle lui offre un petit sourire rassurant, aussi sincère que forcé.
▬ C'est juste que, ce début d'année scolaire a été assez difficile. Alors...
Elle tend ses mains, invitant son ami d'enfance à les lui prendre. Un simple petit contact, même réticent.
▬ Je suis contente que tu sois là. Je n'ai pas eu l'occasion de venir te voir en revenant sur l'île durant les vacances. Et je suis partie sans donner d'explications, je suis désolée.
Elle pousse un long soupire, se sent coupable. Aujourd'hui, à cet instant précis, elle se rend compte à quel point elle a abandonné Vail.
▬ Je suis venue ici dès que j'ai découvert mon don. Donc je suis ici depuis septembre 2012. Ça me semble loin. Mais et toi alors ? Ça doit faire longtemps que tu devrais être ici, je me trompe ? Qu'est-ce qui a changé ? Pourquoi tu as pu venir soudainement ? Tes parents sont malades ou quoi ?!
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Re: Ce qui ne peut être changé (Ft. Vail de Berkeley) Mer 10 Fév - 17:21
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Évidemment qu'elle allait réagir de la sorte. Évidemment que tu avais entendu son timbre outré des lieux en avance.
Tu esquissais un sourire écrasé, essayant de ne point sursauter à une pareille surprise et agacement de la part de la brune. Elle avait toujours été ainsi. N'avait pas tant changé quand les choses venaient à te toucher. Quand tu étais celui qui la suppliait de se calmer. De ne pas accorder plus de temps et d'attention à des idiots. Tu avais pris le pli, toi. Être brimé, moqué, humilié, c'étaient là les choses usuelles. Peut-être étais-tu trop faible. Peut-être étais-tu trop ennuyé ou angoissé à l'idée de t'imposer. Parce que si tu voulais, ils volaient. Si tu le voulais, ils n'étaient plus. Et cela te revenait, leurs regards. Leurs faciès fermés face à l'un des leurs se faisant cracher dessus par la plèbe. Par des moins que rien, ces pauvres humains. Ces maigres silhouettes qui ne valaient rien à leurs yeux. Les Berkeley se fichaient bien des Hommes, de leur statut et société. Ils leur étaient inférieurs, point à la ligne.
Craignais-tu de devenir comme tel ? Craignais-tu toi aussi de les rabaisser, alors que vous étiez vous aussi des Hommes ? Tu ne veux guère de cette hypocrisie. De cette pensée fallacieuse.
Alors tu écoutes, tends l'oreille aux dires de l'alpha. Donne timidement tes mains aux siennes ; manie qu'elle avait là aussi, toujours eu. T'arrachait un sourire tendre, la course folle de ton coeur s'apaisant un court moment. Le début de ses mots ne manquèrent pas de te faire riotter, te souvenant que bien souvent tes tournures de phrases ou vocabulaire alambiqués en irritait plus d'un. Tu te raclais la gorge, légèrement embarrassé.
« Des crétins, abrutis, tête de noeud, si tu préfères... »
Tes émeraudes venaient chercher les pavés asphaltes, écoutant toujours les réponses de la jeune femme. Ainsi elle revoyait son frère ? Naturellement tes commissures venaient dessiner un sourire ravi pour elle. Tu savais à quel point son frère comptait pour elle. Il était un peu son univers, le soleil autour duquel elle avait longtemps gravité. Tu te souvenais encore de cette enfant, celle perdue à son départ. A présent, tout faisait sens. Lui aussi doté, elle aussi... Et finalement toi, renvoyé sur une île perdue pour ne pas plus salir le nom qui t'incombait.
« Ayden se porte bien alors ? Je... Je suis sincèrement content pour toi. Que tu aies pu le retrouver et le revoir. Que devient-il ? Toujours parti pour la même voie ? »
Ta voix trahissait ton excitation pour elle, cachée derrière cette mine confuse. Derrière ce masque peint de calme pour taire tes angoisses et tourments. Derrière chacun de ces doutes qui revenaient à ses excuses. A ses mots quant à ta famille. Tu t'efforçais au mieux à garder la face, simplement acquiescer et attendre qu'elle termine pour te jeter à l'eau. Pour lui dire combien tu ne lui en voulais guère.
« Ne t'excuses pas, ce n'est pas ta faute si ? Et puis tu as pu retrouver Ayden et rien que cela, c'est génial, n'est-ce pas ? Je te préfère loin mais avec lui et heureuse. Puis je ne suis pas dupe... Si tu étais revenue, crois-tu que Père et Mère m'eussent laissé te voir ? J'en doute fort... Alors tu n'as pas à t'excuser d'être partie avant. Ce n'est en rien ton blâme. »
Tu venais tout naturellement lui caresser la tête, tes doigts venant attraper ses mèches brunes pour jouer avec. Manie de gamin que tu n'avais pas perdue. Manie d'un ami qui la rassurait comme il pouvait. Lui signalait sa sincérité et présence. Longue pause, prenant le temps de trier tes pensées, tes doigts légèrement tremblants. Panique soudaine que de devoir lui répondre ; lui dire la raison de ton arrivée ici. Que de revoir ces images, que de revivre ces instants. Calme. Calme. Calme, tout va bien.
Everything's fine. Inspire.
« Les choses ne se sont pas vraiment arrangées suite à ton départ. Le quotidien usuel n'a pas cessé pour autant et force de, les de Berkeley ont jugé bons de m'excommunier ici. Cette lettre, je l'avais depuis ma naissance. Mais Dieu ! Qu'irait faire un de Berkeley sur une île aussi misérable ?! Te rends-tu compte ?! S'abaisser à de pareilles choses ?! Avec la PLEBE ? LA P L E B E ! SCANDALEUX, MADYSON, SCAN-DA-LEUX ! »
Ce fût les mains sur les hanches, petit relevé et menton pointé vers les cieux que ta voix prenait ce timbre si particulier. Cet accent snobinard que tu savais si bien faire ; poussant celui-ci à l'exagération. Te moquant si bien de toi-même que de ta propre famille et leurs inepties. Tu avais besoin de rire. De te changer les idées. Fuir loin de tout cela. Il n'y avait qu'elle pour voir cette facette de ton être.
Re: Ce qui ne peut être changé (Ft. Vail de Berkeley) Dim 21 Fév - 16:53
Ce qui ne peut être changé
Ayden. C'est toute une histoire. Tout une enfance. Un tas de souvenirs. Des rires. Des pleurs. Il est celui qui la prenait dans ses bras quand elle n'allait pas bien. Celui qui l'a renforcé, au point qu'elle en est devenue un parfait garçon manqué cassant des bouches. Mais c'était sûrement mieux ainsi. Ayden, il préférait avoir une petite sœur forte. Pas pour lui mais pour elle, car il savait qu'il ne pourrait pas toujours être derrière elle. Alors si elle était trop gentille... Si elle était trop pure... Qu'est-ce qui aurait pu lui arriver une fois seule ? Cette petite ville où ils ont toujours vécu... Ce trou perdu... Il est à la fois si paradisiaque et si dangereux. C'est agréable d'y vivre, tant qu'on sait s'imposer. Les rares touristes sont toujours bien accueilli en général, tant qu'ils sont respectueux. Car là-bas, tout le monde se connaît. Madyson avait la chance d'être dans une famille appréciée, qui se mêlait facilement aux autres. Elle aussi, elle était fortement appréciée, sauf peut-être par ces pauvres imbéciles qui s'en prenaient à Vail. Il faut dire qu'elle n'était pas cool avec eux. Pourtant, jamais ils ne s'en prenaient à elle. Jamais ils ne tentaient quoi que ce soit. Sans doute parce que l'un des plus "influents" de la bande avait un crush sur elle. Les gens sont bizarres tout de même. À quoi pensait-il à l'époque cet idiot ? Comme si Mady allait accepter les sentiments d'un garçon qui s'attaque à son ami... Même Ayden lui en avait déjà fait la remarque. Et en parlant du loup...
▬ Il va super bien oui. Je dois t'avouer qu'il s'est calmé avec le temps mais, comme on dit, les habitudes ont la vie dure. Il reste un sacré casse-cou, surtout si on le met en colère ou qu'on s'en prend à l'un de ses proches, moi en première. Pour le moment, il travaille un peu pour avoir de l'argent ; forcément, il compte prendre son indépendance. Tu sais bien que dans ma famille, on évite de se reposer sur nos lauriers.
Elle referme doucement son emprise sur les mains de son ami, très doucement... Comme si elle avait peur de lui faire peur. Comme si elle avait peur de lui faire du mal. À en juger par sa réaction de tout à l'heure, lorsqu'elle l'a pris dans ses bras, mieux vaut être trop prudent que pas assez.
▬ Dommage qu'on ne se soit pas revu plus tôt. Tu aurais pu le voir aujourd'hui !
Car Ayden avait beau être un sacré phénomène lui aussi, il savait être respectueux et accepter les autres. Sans être un grand ami de Vail, lui aussi pouvait être une présence rassurante. Car Ayden était gentil avec ceux qu'il appréciait. Car les amis de sa sœur étaient aussi ses amis. Alors c'est certain que revoir Vail après tout ce temps lui aurait fait plaisir, même s'il l'aurait beaucoup moins montré que sa petite sœur.
L'alpha sourit doucement lorsque la main de son ami vient se poser dans ses cheveux, simple geste qui a toujours eu le don de l'apaiser. Simple geste qui a prêté à confusion à bien des reprises... Pas pour elle. Pas pour lui. Mais pour les autres, petits célibataires cherchant des couples là où il n'y en avait pas.
▬ J'aurais quand même dû essayer ! Quitte à défoncer la porte de chez toi. Au pire, tes parents auraient fait de moi une jolie décoration pour Halloween...
Elle hausse les épaules, rit un peu. Petit rire qui se transforme en éclat suite aux explications du dragon.
▬ Eh ben je suis tout à fait d'accord avec eux, mon cher ! Comment peux-tu, ne serait-ce que penser, te joindre à des êtres aussi primitifs ? Tu sais bien que c'est contagieux en plus ! As-tu pensé à prendre ton désinfectant ?!
Dit-elle en mettant les poings sur les hanches, tête légèrement baissée mais yeux levés, parfait image de la peste de service qui méprise le monde entier. Le pire là-dedans, c'est que ça lui va si bien !
▬ J'ose espérer que tu es au plus haut de l'échelle et que tu fais des études pour devenir président ?! Non parce que pour être une merde, je compte bien fréquenter les meilleurs des meilleurs, je te préviens. Ne me déçois pas mon petit Vail.
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Vail A. de Berkeley
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Re: Ce qui ne peut être changé (Ft. Vail de Berkeley) Sam 27 Fév - 18:36
Sell my soul for anything, anything but you.
Tes lèvres étiraient un sourire à ces nouvelles. Ayden allait bien, fidèle à lui-même et veillant toujours sa soeur. Il avait toujours été et un frère et un professeur pour elle, lui apprenant à s'armer face aux difficultés qu'elle rencontrerait dans sa longue existence. Tu n'avais que rarement eu l'occasion de connaître une telle relation. Ton frère lui, avait été repoussé par les de Berkeley, trop impur pour t'éduquer. Alors qu'il était celui qui avait fait de toi celui que tu étais aujourd'hui. Tu en étais un peu amer dans le fond. Il te manquait. Tu aurais aimé le revoir, comme la revoir, elle.
Toi, oiseau dans une cage dorée ; ailes coupées. Tu opinais du chef à ses affirmations. Tu les connaissais bien les Avery. De fiers travailleurs, de bons parents, une famille soudée qui ne prenait rien pour acquis. Quelque part, ils avaient transmis cette hargne à la jeune alpha. Demoiselle qui ne baissait pour rien au monde les bras, la tête haute.
« Une décoration d'Halloween, dis-tu ? HAN ! EVIDEMMENT QUE NON. QUI IRAIT FETER CETTE CELEBRATION DE MANANTS AU SEIN DES BERKELEY-HON ! »
Tu pouffais de rire, finissant par doucement te détendre. Rire avec Mady, comme au bon vieux temps. Cracher sur tes parents était assez nouveau pour toi. Tu n'étais pas un adepte de dire du mal d'autrui mais quand tu étais celui constamment dans le viseur, était-ce si mauvais ?
« Comme dit, ce n'est pas ta faute et les blâmes vont sur les de Berkeley. Je suis content de te revoir aujourd'hui et de te savoir en bonne santé et réunie avec Ayden. »
Sourire sincère, ta main délaissant ses cheveux. Il n'était pas encore si tard... Pourquoi pas se poser quelque part ? Tu ne connaissais pas encore toute l'île mais il devait bien y avoir un endroit où s'installer tranquillement. Soudain fou rire à cette Mady jouant le jeu, regard planté sur ta personne, mains sur les hanches. En effet, cela lui allait bien et te voilà à t'étouffer pour respirer.
« Désinfecté ?! Quelle ineptie ! Ne sais-tu donc pas qu'il faut tous les enfermer ?! Président, c'est si guindé -hon. Moi, Demoiselle, je vise les étoiles ! Vous avez intérêt à vous accrocher si vous voulez suivre mon immanente personne dans son ascension ! »
Énième rire, prenant une grande inspiration pour te calmer. Ce que tu pouvais en déblatérer des âneries quand tu t'y mettais.
« Plus sérieusement... Pour fêter cela... Voudrais-tu que l'on aille boire un thé ou un café ? Je ne connais pas encore tout le coin mais cela doit bien exister ! »