Boulevard of broken dreams [ft Neal]

Tu danses, tu tournes, tu t’adaptes au rythme et aux mouvements de Neal, et c’est amusant. Pendant les cours de danse, vous êtes des marionnettes, vous devez faire comme on vous le dit, de telle sorte que tout soit parfait.
Cependant, quand la musique s’arrête, tu t’arrêtes aussi, comme si on venait de couper les fils qui te tenaient les bras et les jambes.
Faut-il le dire , l’intervention de Neal est un bon moyen de « couper » ceci. Tu le regardes un peu surprise quand ce dernier dit :

- Dis Lucie !

- Oui ?

- Tu peux mettre Another brick in the wall ? Les lyrics de SuperFpsFreak, un truc du genre. À partir de 1:43.

- J’te fais ça.

- Cimer !

Le titre de la chanson te disait quelque chose mais tu ne savais plus quoi… C’est quand tu commences à l’entendre que tu tilt, comment ne pas reconnaître une musique pareille ? Ta prof de collège te l’avait faite apprendre en cours, et on peut dire que le refrain était resté incrusté en toi. En plus, Neal avait le don de rendre cette chanson amusante.

Il s’approchait de toi, et prit la position pour un porté, alors ni une ni deux, tu t’élanças pour finir dans ses bras. Ça faisait longtemps que tu n’avais pas pratiquer de portée, mais au moins tu savais les bienfaits de ton régime.
Quand il ne te reposa pas au sol, tu ris de nouveau face à ses gestes et à son expression. Neal est un clown, un vrai, mais un clown danseur, élégant, et grâcieux.
Le sourire de Neal renforça le tien, tu danses aussi, mêlant parfois pirouettes, et d’autres fois une sissone arabesque. Tu entraînes Neal parfois dans ta danse, avant de reprendre de ton côté.
Après quelques minutes encore, le jeune homme s’arrête et te demande :


- Ça t’a inspiré une idée, princess ? Tu danses hyper bien ! T’as un beau jeu de jambes. Et une manière de plier les bras très juste, aussi.

Tu remarques que la main de Neal est plus grande que la tienne, plus chaude aussi. Tu reconnaissais facilement les mains d’un danseur, c’est pourquoi, tu souris de nouveau face au compliment du jeune homme.

-Merci. Toi aussi, ton jeté était incroyable ! Et tu as une fluidité….on dirait que tout est si naturel dans ta manière de danser, tu as…vraiment du talent.

Tu souris timidement :

-Un peu d’eau ne me ferait pas trop mal qu’en penses-tu ? Je risques d’avoir des crampes.

Le porté dans lequel tu l’amènes n’est plus le simple, que ce soit pour le porteur ou le voltigeur – la voltigeuse ici. Et pourtant, elle s’exécute magnifiquement et tu en ris de bonheur, un rire doux et léger, aérien. Pris dans la chorégraphie, tu plonges dans ton personnage avec autant de justesse qu’un bon acteur sans cesser de chantonner. Tu la suis volontiers quand elle t’embarque dans sa danse, souriant autant qu’elle, avant de retourner dans ton œuvre. Cela ne t’empêche pas de remarquer les gestes qu’elle fait, sa fluidité, sa sissone arabesque... Par jeu, tu arrives à suffisamment anticiper et te caler sur ses pirouettes pour en placer une en même temps qu’elle, à quelques micro-secondes près.

Et juste après ton mouvement final, tu lui prends la main tout en t’enthousiasmant d’avoir trouvé une autre personne aussi passionnée par la danse. Elle ne pourra pas te mentir ; tu reconnais les passionnés de danse à des kilomètres. Le sourire qu’elle t’offre déclenche automatiquement le tien et tu penches légèrement ta tête sur le côté, amusé.

- Merci. Toi aussi, ton jeté était incroyable !
- Je sais, je saiiiiiis... Réponds-tu sans modestie en t’éventant de ta main libre.
- Et tu as une fluidité... On dirait que tout est si naturel dans ta manière de danser, tu as... vraiment du talent.
- Je te remercie. Dis-tu d’un ton plus posé, apaisé et apaisant, en lui souriant en conséquence. Je pense que tu le sais mais... tout danseur qui parvient à conserver sa liberté et à la communiquer aux autres est forcément excellent. J’ai simplement eu la chance de n’avoir eu comme professeurs que des excellents danseurs.

Tu te tais en voyant son sourire timide et tu lâches sa main pour aller caresser ses cheveux de la tienne, tendrement.

- Un peu d’eau ne me ferait pas trop mal qu’en penses-tu ? Je risques d’avoir des crampes.
- Et déclencher prématurément la jalousie de ce pauvre chocolat chaud qui n’a même pas été fini ? Allons, allons ! T’indignes-tu faussement, cassant ton jeu en riant. Et puis, si tu veux vraiment t’éviter une crampe, commences déjà par t’étirer, princess. Tu pourras toujours boire après.

Et dans quelle position t’es-tu indigné avant de redevenir paisible ? En grand écart facial, au sol, en train de t’étirer en bonne et due forme pour prévenir tout potentiel claquage. Et pour maintenir ta souplesse. Tu te contorsionnes légèrement jusqu’à toucher le sol de tes mains, tête en bas, et de t’appuyer pour te redresser en un simulacre de flip arrière.

Neal semblait être assez content du compliment que tu lui faisais, il te répondit alors :

- Je te remercie. Je pense que tu le sais mais... tout danseur qui parvient à conserver sa liberté et à la communiquer aux autres est forcément excellent. J’ai simplement eu la chance de n’avoir eu comme professeurs que des excellents danseurs.

Tu acquiesças de nouveau de la tête :

-Effectivement.

Tu es un peu surprise quand Neal caresse tes cheveux, c’est étonnant mais pas désagréable. Tu ris doucement, quand il répond à ta question :

- Et déclencher prématurément la jalousie de ce pauvre chocolat chaud qui n’a même pas été fini ? Allons, allons ! Et puis, si tu veux vraiment t’éviter une crampe, commences déjà par t’étirer, princess. Tu pourras toujours boire après.

Tu souris doucement :

-C’est vrai,  mais je crois que ça ne sera jamais aussi bien que ce que tu es en train de faire.

Tu savais faire le grand écart, mais pas aussi étiré que Neal. Tu t’amusas doucement à plier tes jambes, à t’étirer, tirant ta jambe devant.
Tu mis ta jambe le plus possible vers ta tête. Bref, des étirements que tu pouvais faire avec tes barres.

-Alors parle-moi de cette BDE et de ce club de danse, je t'avoue que ça m'intéresse, histoire de m'entraîner.

Son doux sourire, que tu ne vois qu’après t’être redressé de façon tout à fait normale et conventionnelle... pour un danseur-gymnaste du moins, a le don de te poser instantanément. Tu ne peux que lui sourire en retour, en achetant des barres de céréales alors qu’elle te répond :

- C’est vrai mais je crois que ce ne sera jamais aussi bien que ce que tu es en train de faire.
- Han, des foutaises. Réponds-tu en balayant l’argument du revers de la main, saisissant tes barres de céréales – plus un kit kat, deux mars et un sachet de bonbons. Je suis sûr que tu peux y arriver en moins de temps qu’il n'en faut pour expirer. Ajoutes-tu, ponctuant le tout d’un clin d’oeil.

Tu la regardes s’étirer et, sans pouvoir t’en empêcher, tu te glisses dans son dos pour poser tes mains sur ses hanches. Tu hoches imperceptiblement la tête de haut en bas en murmurant un « Balèze... », avec l’expression qui va avec bien entendu. Tu te détaches d’elle et grignotes une barre de céréales et, la gardant en bouche, tu la suis dans ses étirements. Tu sens presque la nostalgie te gagner mais elle t’en détourne avec une efficacité qui te fait rire avec légèreté.

- Alors parle-moi de cette BDE et de ce club de danse, je t'avoue que ça m'intéresse, histoire de m'entraîner.
- Alors là, si je m’attendais à en faire la promo... Tu laisses ton rire se tarir avant de reprendre. C’est le pôle danse du BDA. Le Bureau Des Arts est divisé en pas mal de pôles et je suis le respo de celui de danse. Concrètement, on a une salle de danse dans le Bâtiment des Clubs, derrière le Gymnase, qui est ouverte... bah, tout le temps si tu fais un fuck aux différentes règles qui régissent les classes. On fait souvent un spectacle de fin d’année et on chauffe aussi la piste lors du bal de promo. L’année dernière, j’ai entre autre réussi à nous faire composer la chorégraphie de deux clips, c’était cool comme projet !

Tu t’enflammes mon petit.

- Pardon pardon. T’interromps-tu en riant, une main dans tes cheveux, jetant l’emballage de ta barre de céréales ratatinée dans la poubelle d’un geste expert. Pour les entraînements... bah, chacun fait un peu ce qu’il veut. On a des sessions trois fois par semaine où on partage sur nos spécialités en danse et on s’aide à progresser mutuellement comme ça. Officiellement je suis spécialisé dans la danse de ballet mais, en soi, tu peux avoir autant de spécialisations que tu veux. Hm... t’as des questions, sinon ? Ça sera plus simple. Sinon j’vais te bombarder d’infos et c’pas forcément très agréable. Termines-tu sur un léger rire.  

Le tout en t’étirant, toujours.
On ne s’étire jamais assez, de toutes façons.

H.R.P:

Neal te gratifie d’un rire doux et chaleureux :

-Alors là, si je m’attendais à en faire la promo... C’est le pôle danse du BDA. Le Bureau Des Arts est divisé en pas mal de pôles et je suis le respo de celui de danse. Concrètement, on a une salle de danse dans le Bâtiment des Clubs, derrière le Gymnase, qui est ouverte... bah, tout le temps si tu fais un fuck aux différentes règles qui régissent les classes. On fait souvent un spectacle de fin d’année et on chauffe aussi la piste lors du bal de promo. L’année dernière, j’ai entre autre réussi à nous faire composer la chorégraphie de deux clips, c’était cool comme projet !

Tu le regardas impressionnée, c’était trop stylé ça !

- Pardon pardon. Pour les entraînements... bah, chacun fait un peu ce qu’il veut. On a des sessions trois fois par semaine où on partage sur nos spécialités en danse et on s’aide à progresser mutuellement comme ça. Officiellement je suis spécialisé dans la danse de ballet mais, en soi, tu peux avoir autant de spécialisations que tu veux. Hm... t’as des questions, sinon ? Ça sera plus simple. Sinon j’vais te bombarder d’infos et c’pas forcément très agréable.

Tu réfléchis :

-Les séances d’entraînement dure combien de temps généralement ?

Bah oui, parce qu’il fallait que tu mettes ça quelque part dans ton agenda, donc il fallait voir où, et combien tu devais dégager.

Tu le regardas de nouveau et lui demanda :

-Et combien il y a de personnes par séance généralement ?

Tu étais impatiente de savoir combien de personnes tu allais rencontrer en acceptant de rentrer dans cette BDA.
En tout cas, ça te rendait joyeuse !

Visiblement, tu t’en es fait pour rien ; elle t’écoute monologuer sans problèmes et semble vraiment investie dans ce que tu dis. Il n’empêche que tu n’as pas envie de parler en rond, ni de prendre les nombreuses tangentes auxquelles ton cerveau pense et qui sont ta signature, alors autant qu’elle te pose des questions sur ce qu’elle veut savoir. Ce qu’elle ne manque pas de faire, sans cesser de te sourire et de te regarder. Tu lui renvoies le tout, un sourire en coin, en faisant jouer tes épaules pour les détendre et les reposer.

- Les séances d’entraînement durent combien de temps généralement ?

Tu marques un temps d’arrêt. C’est dingue ça, maintenant qu’elle te le demande ça aurait dû être une des premières infos à balancer...

- Et combien il y a de personnes par séance généralement ?

Tes yeux se lèvent brièvement vers le plafond, le temps que tu fasses un rapide calcul et que tu fouilles dans tes souvenirs routiniers.

- Hm, je dirais dix au minimum. Ça peut monter à cinquante le week-end, quand on programme des séances de choré ou de répétition pour le spectacle de fin d’année. Pour les séances d’entraînement, elles durent toutes au minimum une heure. Personnellement, j’y vais une heure par jour au minimum et, si mon emploi du temps le permet, je peux y consacrer jusqu’à trois heures. Après, ça dépend aussi des niveaux. On a des groupes pour diviser nos effectifs, s’entraîner à plus de cent n’est pas très productif. Des membres se donnent aussi rendez-vous entre eux pour diverses sessions donc je suis sûr que tu pourras y trouver ton compte. Termines-tu en lui faisant un clin d’oeil. D’autres questions, princesse ? Tu veux un autre chocolat chaud, tu as faim, ou bien tu souhaites voir la salle de danse ?

Tu l’écoutes , très intéressée par sa réponse.

- Hm, je dirais dix au minimum. Ça peut monter à cinquante le week-end, quand on programme des séances de choré ou de répétition pour le spectacle de fin d’année.

Whoua ça faisait beaucoup, même si tu comprenais pourquoi, mais whoua. Neal reprit cependant :

-Pour les séances d’entraînement, elles durent toutes au minimum une heure. Personnellement, j’y vais une heure par jour au minimum et, si mon emploi du temps le permet, je peux y consacrer jusqu’à trois heures. Après, ça dépend aussi des niveaux. On a des groupes pour diviser nos effectifs, s’entraîner à plus de cent n’est pas très productif. Des membres se donnent aussi rendez-vous entre eux pour diverses sessions donc je suis sûr que tu pourras y trouver ton compte.

Tu ris doucement à sa question : tu aimerais qu’il dise vrai ceci dit…mais rien était moins sûre, avec ton humeur morne, qui se cachait pour l’instant au fond de toi, mais qui reviendrait au moindre moment seule.

-D’autres questions, princesse ? Tu veux un autre chocolat chaud, tu as faim, ou bien tu souhaites voir la salle de danse ?

Tu souris :


-Oh oui ! La salle de danse !

Bah tu restais une danseuse, tu voulais voir où tu allais t’entraîner. Puis tu réfléchis pendant que vous vous y rendiez :

-Il y a des papiers à apporter ?

Toi et la paperasse en plus.

Son sourire est immédiat et tu en ris de bon coeur. Tu ne sais pas comment l’expliquer mais ce sourire te fait plaisir, comme s’il annonce un bon début.

- Oh oui, la salle de danse !
- C’est parti, princesse, j’t’y emmène ! Lances-tu avec une pose de nice guy parfaite.

Guy, Gaï... avec l’accent, tout passe. Cette pensée te fait rire tandis que tu te mets en route, remerciant d’avance Lucie pour ses bons services qui te répond par un salut timide mais content. Tu lui fais un clin d’oeil avant de bouger tes bras comme si tu écoutais une musique et que tes bras devenaient une extension de ce qui pulse dans tes oreilles. Enfin, dans ton cerveau ici vu que tu n’as pas d’écouteurs dans les oreilles.

- Il y a des papiers à apporter ?

Tu ris une fois de plus.
Ah, la paperasse...

- Ça dépend, t’es majeure ? Lances-tu d’une voix suave avant de souffler du nez et de passer une main dans tes cheveux. Y a une fiche à signer pour l’inscription, une autre pour les droits à l’image tout ça. Suivant les projets, il peut y en avoir une autre pour des questions plus budgétaires mais t’inquiètes, j’peux t’aiguiller. En tant que respo c’est moi qui gère ça de toutes façons donc...

Donc ça se fait comme toi tu le veux parce que c’est comme ça et que personne ne peut te dire quoi faire, en fait. Enfin, sauf le président du BDA, son secrétaire ou le trésorier mais ils n’ont jamais ramené leur fraise dans tes histoires vu que tu n’es pas un trou financier et vu tous les projets que tu arrives à amener à ton pôle à des prix complètement cassés, ils n’ont rien à te reprocher. Enfin, qu’ils essaient, tu as de quoi les accueillir de pied ferme. C’est ce qui s’appelle le syndrome de Peter le Screeneur généralisé et t’es assez fortiche dans le domaine. Dit autrement, t’es sérieusement atteint. Tu continues de danser de manière guillerette en direction du Gymnase. Une fois en vue, tu le désignes du menton.

- Tu vois la bâtisse derrière le Gymnase ? Celle qui dépasse un peu sur les côtés ? C’est le Bâtiment des Clubs.

Techniquement, ça déborde un peu au-dessus du Gymnase mais c’est du détail. Dans les faits, il est à cinq minutes de marche ( à ton rythme de croisière, assez soutenu ) du Gymnase mais de loin la perspective fausse tout. Tu souris. Ton œil de photographe est de sortie.

- Hm... Dis-moi, tu pourrais te mettre juste là ? Et regarder d’abord par là-bas, avec le sourire le plus simple que t’aies à disposition ?

Tu sors ton appareil de photo professionnel, le caressant et l’assemblant avec autant de délicatesse que de fluidité. Bien sûr, si elle ne souhaite pas que tu la prennes en photo, tu ne t’y opposeras pas.

- Ça dépend, t’es majeure ? Y a une fiche à signer pour l’inscription, une autre pour les droits à l’image tout ça. Suivant les projets, il peut y en avoir une autre pour des questions plus budgétaires mais t’inquiètes, j’peux t’aiguiller. En tant que respo c’est moi qui gère ça de toutes façons donc..

Tu acquiesças :

-Oui, ce serait chouette ! Et non, je suis pas encore majeure…

Et on te le faisait bien savoir, tu avais une petite moue. On te faisait comprendre constamment que tu ressemblais plus à une élève de primaire qu’à une lycéenne.

- Tu vois la bâtisse derrière le Gymnase ? Celle qui dépasse un peu sur les côtés ? C’est le Bâtiment des Clubs.

Tu détaillas le bâtiment : c’était très surprenant, il était immense et avait l’air ceci dit juste derrière.

- Hm... Dis-moi, tu pourrais te mettre juste là ? Et regarder d’abord par là-bas, avec le sourire le plus simple que t’aies à disposition ?

Tu acquiesças :

-Heu oui…je peux essayer en tout cas ?

Sourire « simplement » c’était un concept que tu n’étais pas sûre de savoir faire. Tu te mis là où te montrait le jeune homme, et leva distraitement la tête, avec un léger sourire en regardant le bâtiment. Tu devinais déjà les pas de danse que tu allais faire, tu entendais la musique, tu te sentais alors enjouée.
Tu sentis alors que le jeune homme prit une photo, tu ne t’y attendais pas, mais tu l’avais envisagé comme une option.
Tu attendis qu’il te fasse signe, pour le regarder et lui demander curieuse :

-C’est bon ou alors il faut en reprendre une autre ?

Tu veux faire de ton mieux pour aider Neal.

- Hm... Dis-moi, tu pourrais te mettre juste là ? Et regarder d’abord par là-bas, avec le sourire le plus simple que t’aies à disposition ?
- Heu oui... je peux essayer en tous cas ?

Au moins sa réponse est rapide et tu n’y ajoutes rien, trop occupé que tu es à finir d’assembler et ton matériel et les idées qui fusent dans ton cerveau. Quand tu te redresses, elle est déjà en position et tu la mitrailles, modifiant à deux reprises ta perspective et ton angle. Ton expression, jusque là plus détachée et froide – mais pas moins passionnée, reprend ses couleurs enjouées et avenantes. Tu regardes les différentes photos que tu as prises, hésites entre deux d’entre elles avant de décider que la première est parfaite pour l’idée que tu as en tête. Si Nina semblait de prime abord perplexe quant à ta demande, elle s’est exécutée avec beaucoup de brio. Tu souris en caressant la photo du regard.

- C’est bon ou alors il faut en reprendre une autre ?
- C’est nickel, princess ! Je vais te demander juste la même pose devant le Bâtiment des Clubs.

Tu t’avances vers elle pour lui montrer la photo, elle au premier plan sur le côté, les deux bâtiments en fond et le parc en deuxième plan. Un coup de vent salutaire a même fait ondoyer ses cheveux et le sourire qu’elle a aux lèvres est juste parfait. Tu souris une nouvelle fois en le regardant avant de lui faire un clin d’oeil et de reprendre ta marche. Tu gardes ton appareil à la main et ta démarche s’est adoucie en conséquence.

- Oh, maintenant que j’y pense, vu que tu es mineure il me faudra juste l’autorisation de tes parents pour le droit à l’image – et tout le toutim. Soit tu peux leur demander une signature, soit qu’ils t’envoient leur autorisation et me l’imprimer. Ça suffira. Lances-tu avant de rire. Je sais, c’est chiant, mais tu peux pas y couper. T’es de quelle année ? 1998, 1999, 2000 ?

Tu lui laisses le temps de répondre, tout en prenant quelques photos du paysage, parfois en la reprenant en photo pendant qu’elle marche et lui tirer la langue juste après. En bref, tu es totalement dans ton élément. Au fond de toi, tout au fond de toi, tu sens une porte se déverrouiller. Un sourire sibyllin étire alors tes lèvres mais tu ne laisses rien paraître de ce qui se passe dans les méandres de ton esprit. Tu la noies déjà assez sous les questions, demandes farfelues et autres promenades intempestives.

- Ah, pour les papiers d’inscription, il faut juste remplir un formulaire, que tu le signes et… c’est tout. Tu éclates alors de rire. T’as de la chance, c’est moi qui dois le signaler aux secrétaires et espérer tomber sur le moins luné possible. Des vrais cas les secrétaires de MA !

Tu ris encore, te moquant gentiment de ce qui est juste un fait. À part deux secrétaires dont tu as juste entendu parler, les autres sont tous des cas sociaux. Entre les horaires merdiques et leur caractère à se suicider sur place, y avait de quoi pleurer. Heureusement qu’ils sont efficaces...

-C’est nickel, princess ! Je vais te demander juste la même pose devant le Bâtiment des Clubs.

Tu acquiesças tranquillement, puis regarda la photo qu’il te montrait et sourit :

-Oui, je l’aime bien celle-là ! Tu es vraiment doué pour la photographie.

Il te fit alors un clin d’œil et repris le chemin en direction du bâtiment.

- Oh, maintenant que j’y pense, vu que tu es mineure il me faudra juste l’autorisation de tes parents pour le droit à l’image – et tout le toutim. Soit tu peux leur demander une signature, soit qu’ils t’envoient leur autorisation et me l’imprimer. Ça suffira. Dit-il en riant. Je sais, c’est chiant, mais tu peux pas y couper. T’es de quelle année ? 1998, 1999, 2000 ?

-2000 dis-tu.

Ton visage c’était ceci dit…pas assombrit, mais un peu terni quand il parla de la signature de TES parents.
Ton père ce n’était pas un souci mais…ta mère… Et tu ne voulais pas lui dire tout de suite parce que tu ne voulais pas plomber l’ambiance.
Le jeune homme te prit un peu au dépourvu en te prenant en photo par surprise, puis quand il tira la langue, tu ris doucement et lui tira la langue en retour.

- Ah, pour les papiers d’inscription, il faut juste remplir un formulaire, que tu le signes et… c’est tout. Tu éclates alors de rire. T’as de la chance, c’est moi qui dois le signaler aux secrétaires et espérer tomber sur le moins luné possible. Des vrais cas les secrétaires de MA !

-A ce point ?

Tu ris en retour, puis enfin, tu te lanças :

-Dis…c’est obligatoire la signature des deux parents ?

Tu ne savais pas si ta sœur lui avait déjà parlé de l’organisation singulière de votre famille, mais il devrait comprendre avec cette question de toute façon.

- T’es de quelle année ? 1998 ? 1999 ? 2000 ?
- 2000.

La réponse fuse alors que tu es en train de prendre une photo du paysage et un sourire singulier étire tes lèvres, signe que tu as bien entendu sa réponse. Tu restes plongé dans tes pensées photographiques et tu n’ajoutes rien de plus, surtout en remarquant son visage perdre certaines de ses couleurs. Tu continues de capturer les images que tu souhaites avant de la prendre délibérément en photo et de lui tirer la langue. Sa surprise semble la sortir de sa torpeur, la fait rire et elle te rend même ton geste. Tu souris en retour. Success unlocked. Tu changes alors de sujet, répondant par la même à l’une de ses questions – il était temps mon vieux.

- Des vrais cas les secrétaires de MA !
- À ce point ?
- Oh que oui... Il n’y en a que deux qui sont serviables. Et encore, l’un des deux a un tel sale caractère que tu peux aisément douter de sa bienveillance et ainsi te le mettre à dos. Entre ça et leurs horaires pétés...

Tu t’arrêtes dans ta phrase pour glousser, ou ricaner selon le point de vue, estimant que ça conclut mieux ta pensée que n’importe quels mots. Elle rit en retour et tu émis un son amusé avant de t’étirer tes bras vers le ciel et de contourner en amont le Gymnase, histoire de faire des virages plus doux plutôt que de la contourner en rasant les murs.

- Dis... c’est obligatoire la signature des deux parents ?
- Hein ? Bien sûr que non. Répliques-tu, étonné. Tu réfléchis, essayant de comprendre ce qui a pu l’amener à penser ça... mais tu ne trouves pas le déclencheur d’une telle réflexion. Alors tu précises. Avec ces documents officiels, j’ai juste besoin de l’autorisation d’un parent ou tuteur légal, la routine. Euh... qu’est-ce qui t’a fait penser qu’il fallait les deux ?

Tes yeux se sont plissés, tête penchée de côté. Tu ne comprends pas. Quand tu as dit qu’il te faut l’autorisation de ses parents peut-... Ah bah oui. Tu redresses ta tête et tu soupires, amusé. Tellement évident qu’elle a dû l’interpréter ainsi au vu de son passif. Et des mots que tu as employé aussi, champion va.

- Mais quel con... My bad, j’ai trop l’habitude d’utiliser cette expression. Tu passes une main dans tes cheveux. J’te fais pas trop marcher, ça va ? Lances-tu sur un ton plus conciliant, chaleureux et ouvert.

Le changement de sujet est brutal ?
Oui. Et c’est voulu.