Prosternez-vous devant votre roi ! [Présentation de Litchi Kingu terminée]

Je suis le roi. Un être avare ne voulant que s'accaparer tout ce qui lui plaît dans ce monde. Une personne voulant allonger la vie de son règne en traitant comme il se doit ses valets. Un être proche de Dieu, l'élu de cette divinité. Je ne règnerais pas avec la tyrannie. Au contraire, je veux que tout le monde à part moi soit sur un pied d'égalité. Je n'oblige rien à personne, j'ordonne, c'est ce qui est différent. Je ne demande rien à personne, j'ordonne. Voilà comment je marche.

Il y a cependant des choses que je déteste ordonner. Je ne peux pas forcer quelqu'un de me rejoindre. Je ne veux pas d'une personne qui a pour obligation d'être avec moi, ce sont les plus traitres, je cherche les plus motivés des valets qui seront prêts à me louer leurs services. C'est la même chose pour les femmes.

Je suis un être orgueilleux. Je cherche à avoir mon propre plaisir avant celui des autres. Je refuse de passer du temps avec quelqu'un pour son propre plaisir, si je le fais c'est pour mon propre plaisir et intérêt. Je ne pense qu'à moi, il y a qu'une poignée de personne à qui je peux porter une once d'intérêt, et ils ne se comptent que les doigts d'une seule main.

Je ne fais confiance à personne. C'est la première règle de mon métier. Même mes valets, même ma femme, même mes enfants, je ne fais et ferais jamais confiance à personne. Une traitrise peut arriver très vite, le retournement de veste aussi. Je ne peux donc accorder ma confiance à ceux qui m'entourent. Non pas douter de tout le monde, bien au contraire, il ne faut juste pas que je donne de l'importance aux actions d'autrui. Sembler désintéressé de toute chose, c'est aussi une des règles de mon métier. Plus on ressent de l'intérêt pour quelque chose, plus d'autres personnes voudront te l'emparer.

Je ne suis pas un tyran, loin de là. Je cherche à être le plus respecté et le plus loyal de toutes les personnes de l'île. Et pour cela, il n'y avait qu'un seul moyen, créer ma propre mafia. Je cherche à protéger les plus démunis, à les aider pour être le plus respecté de tous les rois. Il est vrai que cette recherche de respect est omniprésente chez moi... Où que j'aille je n'ai qu'un désire : me faire respecter. Et les personnes qui ne savent pas le faire n'auront qu'à bien se tenir.

Voilà ce qui défini le roi que je suis.

Mon géniteur n’est plus de ce monde. Il est mort dix ans après ma naissance, je ne l’ai jamais trop connu. En plus de ça il n’était jamais présent pour nous. Ma mère devait s’occuper de moi, tandis que mon père était à son travail pour faire je ne sais quoi.
C’est seulement le jour où il a eu un accident que j’ai pu le rencontrer. Il était hospitalisé dans le plus réputé des hôpitaux du Japon. À vrai dire, il ne fallait pas qu’il meure, il n’aurait jamais du mourir. C’est lorsque je suis rentré dans sa chambre qu’il m’a raconté qui il était. Sous ses bandages et ses plâtres je ne pouvais pas voir son visage. Il était grièvement blessé d’après les infirmiers et risquait de mourir.
Il en est mort. Mais il m’a tout dit. Son travail, son accident, la pression qu’il subissait tous les jours à cause des politiciens, oui, il était mafieux. Il était le bras droit de la famille Yamaguchi. Il m’a raconté ce qu’il devait faire en tant que son bras droit.
Je n’avais pas tout comprit à l’époque. Il me parlait d’immobilier, de banque, de la lutte, des casinos… Je ne savais pas ce qu’était l’essence même de ce métier, et je ne l’ai su que lorsqu’ un certain Shinoda vienne dans la chambre de mon père pour lui parler.
La seule chose que souhaitait mon père, c’était que je sois protégé avec ma mère. Et Shinoda lui avait répondu qu’il allait me prendre sous son aile. Je ne le savais pas à l’époque, mais mon père était honoré de ça, c’est Shinoda qui me l’a dit.
J’avais dix ans lors de cette visite à l’hôpital, et mon père est mort la semaine qui a suivi. Je n’avais plus revu ce Shinoda jusqu’aux funérailles de mon père où il est venu me voir en personne pour m’amener à ma « nouvelle famille ».
En plus d’avoir perdu mon père, je n’ai plus jamais revu ma mère depuis ce jour. Mais, ce Shinoda m’a beaucoup apprit. Il a fait toute mon éducation, et c’est à cause de lui que j’ai eu ce caractère. Même si je n’étais pas gâté, il me faisait faire des épreuves régulièrement, la première fois c’était assez difficile, mais après ça j’ai commencé à savoir ce qu’il voulait faire de moi : Son successeur. J’ai travaillé jour et nuit sur mon mental, ma connaissance et mon physique pour qu’il soit fier de moi. C’est lors de mes quatorze ans que j’ai commencé à travaillé pour lui.

Des choses banales pour les premières missions, comme prendre une taxe sur certaines boutiques, vérifier que nos les biens nos associés aillent bien.. Rien d’extraordinaire.
Ce n’est qu’à l’âge de mes seize ans que j’ai découvert une faculté. Lors d’une altercation avec un ex-associé du clan, j’ai prononcé une phrase précise et l’altercation a mis fin immédiatement.

« Le roi que je suis t’ordonne de te prosterner. »
Il l’a aussitôt fait. Suite à ça, il se sentait impuissant et n’a rien pu faire que d’accepter la rupture d’un de nos contrats avec lui.
Le jour suivant j’avais reçu une lettre. Disant de vivre à Merille. Je suis allé voir Shinoda pour lui expliquer que j’avais une chance de montrer ma véritable valeur, que ce poste ne me convenait plus et que je voulais quelque chose de mieux : sa place. Il ne voulait pas.

Je ne voulais pas m’attirer d’ennuis et je n’avais qu’une idée en tête à ce moment là : être au sommet. Si j’étais effectivement un roi, il fallait que je leur montre.

J’ai donc réalisé le Yubitsume. Je me suis coupé l’auriculaire de ma main droite pour montrer ma détermination et partir du clan pour fonder le mien et en être le roi. Et un jour, la famille Yamaguchi sera mienne, et je montrerais à Shinoda qui est le véritable roi de ce monde.