Capucin pestait encore ce matin contre l’étroitesse de sa chambre. Tout ses vêtements étaient de sortie sur son lit, son bureau, son mannequin, il n’avait décidément pas assez de place pour correctement ranger tous ces trésors. Par dépit, il choisit tout de même une tenue toute en élégance et en excentricité pour ne pas changer. Son pantalon à motifs tartans rouge combiné à un pull à col roulé en cashemire noir mettaient parfaitement son teint diaphane en valeur. Il ne lui restait plus qu’à enfiler sa paire de bottes en daim beige avec des talons d’or parfaitement outranciers qui lui montaient en cuissardes et ajuster sa veste imperméable beige aux boutons d’or.
Il défilait devant son miroir pour vérifier la marchandise content de lui, autant que son agacement lui permettait. Sortant de sa chambre il couvrait la pièce du regard voyant les meubles entassés les uns sur les autres, si peu d’espace pour passer, moins de deux mètres séparaient chaque mobilier… Il suffoquait… c’était insupportable et mon dieu! Ce sol! Il était crasseux, tâché, immonde… La vaisselle sale s’entassait et l’étudiant ne comprenait pas pourquoi rien ne se faisait tout seul comme à la maison.
Capucin allait d’un pas décidé dans le couloir, il lui fallait comprendre, il lui fallait savoir… Justement ce type là, aux longs cheveux noirs qui passait par là… Ce n’était pas un surveillant justement ?
— Hep! Eh vous! Une minute s’il vous plaît! Donnez moi une petite minute! Rien ne vaaaaa! Il y a des problèmes dans ma chaaaambre!Il lui courrait après une main tendue comme pour être sauvé de la noyade, ses talons claquant et résonnant dans le couloir.