I- Salut salut ! Ça va la vie, les amis, la famille ? Au fait, t'es qui ? [PV : Vivi ♥]

Yamashita sur épicode

And you will
be as enthusiastic as you used to be

Aujourd’hui encore, en ce lundi 12 septembre matin, tu as rendu visite à Léandre. Le voir te rend toujours perplexe et tu n’es toujours pas sûr de savoir ce que tu ressens. Ce que tu sais, en revanche, c’est ce que tu essaies de tuer quand tu es avec lui ; l’espoir. Cet espoir qui t’étreint, cet espoir qui pourrait te rendre fou si tu le laisses s’installer. Alors tu l’écrases, toujours plus fort, toujours plus loin. Toujours plus. As-tu mal, Neal ? C’est ainsi que tu restes sans bouger à ton arrivée, une main serrée autour de ton cou, jusqu’à avoir écrasé ton espoir quotidien. Tu l’écrases le matin, il renaît dans la nuit... pour se refaire massacrer au matin suivant. C’est ta routine et tu la vis étonnamment bien. Alors, tu lâches ton cou et tu souris, d’un sourire rayonnant et plein de vie. Plein de vie... vraiment ? Souffres-tu, Neal ? Est-ce que ce retour à la réalité te fait quelque chose ? Est-ce que voir ton monde se faire éclater une fois de plus par la réalité te blesse ? Tu sais toi-même que le problème se situe ailleurs. Tu le sais, Neal. Pourquoi le fuir ? La fuir ? La réalité te rattrapera toujours et tu le sais. Es-tu seulement conscient de ce que renvoie ton sourire ? Il s’élargit en réponse. Tu sais. Oh, tu sais très bien. Ton déni est juste là pour te faire croire que tu te contentes de te relever au mieux, avec le temps qu’il te faudra pour guérir mais tu connais la vérité. Combien de temps te faudra-t-il pour l’admettre ? Des larmes coulent. Une fois de plus, tu connais la réponse. Et la main froide de la réalité qui se pose sur ton épaule le sait aussi.

Tu restes une heure et quart à ses côtés, t’entraînant sur divers enchaînements de danse et, après lui avoir fait tes traditionnelles danse du réveil et danse du matin, tu t’éclipses dans le réfectoire. Un quart d’heure plus tard, tu es dans ta chambre pour une session étirements et hydratation de peau pendant quatorze minutes. Tu finis de t’habiller en une minute, choppes ton sac et te barres en cours pour la matinée. Ta routine s’est installée en moins de sept jours et y penser te fait rire légèrement. L’humain est vraiment fascinant... Tu t’étires de tout long et, avec ton enthousiasme habituel, tu rejoins des camarades pour le repas de midi et tu poursuis le fil de ta vie. Sans que personne ne voit ce qui se fêle en toi.Le leur reproches-tu au fond, Neal ? Cette pensée t’occupe suffisamment pour que tu ne téléportes pas dans ta chambre comme à ton habitude et que tu privilégies une marche digestive, comme tu le dis à tes potes qui te disent en riant qu’ils ne veulent pas savoir quelle farce tu prépares. Tu leur fais un sourire de douilleur en réponse et poursuis ton chemin sur des saluts enjoués. Et tu es seul à nouveau. Et le masque tombe à nouveau. Tes réflexions partent dans tous les sens et tu as le malheur de remarquer que tu as une pomme dans la main. Un sourire léger étire tes lèvres et un petit son amusé sort de tes lèvres closes... que tu finis par ouvrir.

- Est-ce que les pommes ont des dents et des estomacs ?
- Tout dépend dans quelle dimension tu les places. Te souffle une voix aussi libre et insaisissable qu’un vent printanier.

Tu clignes des yeux, te figes, fixes la pomme avant de regarder frénétiquement autour de toi. Et tu vois Ammaruq, au loin, s’accroupir non loin d’un parterre d’hortensias bleus. Tu soupires, ton sourire se faisant plus nuancé, et tu remarques Adsila te fixer d’un œil concerné. Tu lui fais un sourire éclatant qui le fait émettre un son entre grognement et souffle plaintif. Tu lui envoies un baiser volant avant de t’évanouir dans les airs, te téléportant directement devant ta chambre. Il doit être pas loin de quatorze heures, ce qui te laisse deux heures de glande avant d’aller faire un shooting avec ton maître, de dîner sur place pour te laisser une heure de digestion avant d’enchaîner sur une session d’entraînement dans la salle de danse, dans le Bâtiment des Clubs, entre 19h45 et 21h45. Aller, aujourd’hui sera une bonne journée. Tu ouvres la porte, ton appareil numérique autour du cou, avant d’appeler Mad par réflexe. Elle ne répond pas ? Tu hausses les épaules, elle doit être occupée ail-...

- Depuis quand on a un troisième lit dans notre chambre ?

Juste en-dessous des fenêtres, faut-il préciser. Un sourire illumine de plus en plus ton visage à mesure que tu comprends ce que ça signifie. De la nouveauté ! Tu fais une petite danse de la victoire et après un tour sur toi-même tu te rends compte que la nouveauté est bien là, devant toi... derrière toi... à côté de toi ? Oh qu’importe, tu l’aperçois du coin de l’oeil et tu ne peux t’empêcher de te tourner face à elle et de la désigner du doigt.

- LA NOUVEAUTÉ EST LÀ ! C’moi qui l’aie vue le premier. Si si si, c’est moi. Et ouais, je sais, je suis... commences-tu d’une voix de gamin fier qui devient brusquement plus enjouée. Plus sérieuse, aussi. ... putain, j’suis horrible en fait. Bref. Salut belle gosse. Moi c’est Neal. Tu feras sans doutes la rencontre de Mad plus tard, elle est suuuper sympa ! Oh, t’es arrivée depuis quand ? C’quoi ton don ? T’es en quelle classe, genre quel niveau d’études j’entends ? C’est vrai qu’avec le système des lieux la notion de classe devient confuse... Au fait, tu t’appelles comment ? J’peux te prendre en photo ?

Wow.
Mais respires, Neal...

Quoique, vu le sourire lumineux et vivant que tu tires, tu es bel et bien en train de respirer. Mais ça, comme d’habitude, elle ne le saura pas. Enfin, peut-être. Si elle arrive à survivre à toi qui l’avalanches de questions, ce qui est moins sûr...

Yamashita sur épicode

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Sonnée.
Elle est complètement sonnée.

Son clignement de paupières et sa respiration en attestent, tu as réussi à sonner quelqu’un en l’avalanchant de questions. Un immense sourire sur le visage, ta réaction première est évidemment de t’applaudir pendant une ou deux secondes. Un génie, la Rosacée avait raison, tu es un pur génie. Tu reprends ton sourire avenant quand elle te renvoie un large sourire, auquel tu réponds en levant ton pouce pour l’encourager, lui montrer que la vie est cool ! Ton cerveau hyperactif prend moins d’une seconde pour examiner cette pensée, sans qu’elle ne se répercute sur tes expressions ou ta gestuelle. La vie est cool, hein... Non, la vie pue la merde mais c’est de la merde cool, plutôt. Quoique, cool ou pas, si ça pue la merde... Tu essaies de convaincre de qui, au juste ? Personne n’a accès à tes pensées à part toi. C’est donc toi que tu es-... impossible, tu testes simplement si elle est télépathe. Oh ce serait tellement cool ça ! Des étoiles naissent dans tes yeux quand elle se met enfin à parler. Alors ? Télépathe ? Super télépathe ? Supercalifragilisticexpialid-...

- Euh.. Salut ?
- Coucou ! Réponds-tu avec enthousiasme en faisant soudainement une croix verticale. Et tu tiens la pause.
- Je suis Violette, enchantée. Je.. Je ne suis pas trop sûre de savoir quand je suis vraiment arrivée... J'ai l'impression que ça fait tous juste 20 secondes.. Je ne me souviens pas trop de ce qui s'est passé depuis mon arrivée.. J'ai une vision Nyctalope.. Si c'est ce de quoi ce qu'on parle et je.. Enfin, j'ai un niveau de première.. Et d'accord pour les photos à la condition qu'il n'y ait pas de flash.

Tu mérites une médaille pour avoir su museler ton énergie débordante pour ne pas l’interrompre. Non, ton coucou ne compte pas – tu tiens toujours la pause d’ailleurs –, tu as simplement répondu à son hésitation, une manière de lui dire que ses salutations étaient absolument parfaites compte tenu de son état fantomatique. Qu’elle t’explique plus en détail juste après. Ta réaction et son intention sont donc encore plus légitimes. Ouh que t’es bon... Tu te retiens toujours de répondre et ce n’est que lorsqu’elle se gratte la tête et s’assoit sur son lit que tu lâches ta pause et que tu prends une posture plus détendue. Elle n’est pas encore prête à te voir pleine d’énergie ; y a pas de mal, tu rétrogrades et atténues tes phares. Simple stuff. Même ton sourire et ton regard s’allègent, s’adoucissent en conséquence.

- Merci de cet accueil, mais surtout merci de m'avoir ramené sur terre. J'ai eu l'impression d'être dans un rêve sans aucun contrôle et pour la première fois, j'ai l'impression d'avoir eu une réaction réelle...

Tu souris en réponse, penchant légèrement ta tête de côté, et tu t’assois à sa droite.

- Pas de soucis, ravi de t’avoir pu t’être utile. On est le lundi 12 septembre 2016 et il est 14:15 si ça peut t’aider à revenir parmi nous. Tu veux que je finisse de t’aider à emménager ? Tu as mangé, d’ailleurs ? Ce serait pas déconnant. Je peux te faire découvrir le campus comme ça, si ça te dit ! Et d’ailleurs, c’est quoi ton emploi du temps ? On a cours que le matin, sauf certains trucs qui sont… l’après-midi... Aaaaaaah, oui, ton cerveau commence à percuter. Lundi, 14:15. MERDE ON A SPORT LÀ ! Et je me suis pas échauffé putaiiiiiiiiiiiiiiiin ! T’exclames-tu en te téléportant devant ton emploi du temps, placardé sur une des planches porteuses de ton lit – une de celles encadrant ton rideau de perles et de scoubidous masquant ton bureau, celle à droite précisément.

Tu vérifies vite fait avant de réaliser deux choses. De une, tu n’es plus au collège, les cours de sport tu les as le mardi entre 14h et 16h. De deux, tu es bel et bien censé avoir un cours, et c’est ton cours d’option. Tu vérifies tes papiers. La visite au Musée des Appareils Photo est pour le lundi 19 septembre, celle au Musée de la Photo pour le lundi 26 septembre et tu as déjà donné les autorisations remplies et signées mercredi dernier. Tu soupires de soulagement. On se détend... Tu n’as qu’à aller chercher un papier d’absence au secrétariat parce que tu accueilles une nouvelle élève qui se trouve être ta colocataire et tu baragouineras pour arriver à t’en dépêtrer, comme d’hab’. Ton expression est passée de stressée – voire frustrée ou agacée, plutôt – à détendue, le paisible du « boarf, ça passe ». Tu te rassois aux côtés de Violette en riant légèrement, une main dans les cheveux.

- Pardon pour la frayeur, on a pas sport là mais option. Mais t’inquiètes pas, vu que c’est ton jour d’arrivée on va devoir juste faire une entorse par le secrétariat pour justifier nos absences sinon on va se faire pingler. Surtout si t’es aussi boursière que moi. Tu ris de bon coeur. Après l’avalanchage de question, l’ascenseur émotionnel. Classique. Et vu qu’on peut manger jusqu’à quinze heures, il s’agirait de pas tarder si t’as faim. Pour les photos... ok et merci ! Juste... pourquoi pas de flash* ? À cause de ton don ?

Une étincelle de curiosité allume tes yeux à ta dernière question. Ce détail t’a intrigué. Après bon, pour un maniaque de la gestion de la lumière comme tu es, tu estimes que seuls les débiles utilisent le flash avec du bon matos. Les débiles ou ceux qui ont un projet très précis en tête... même si la seconde option est très rare.

* prononcé avec un accent londonien tip top perfect. Le genre d'accent qui te fait dire « toi, t'es pas français » d'office, à tort ou à raison vu que le français de Neal est sans accent et tout aussi irréprochable.