I- Salut, j'vous snobbe depuis neuf ans et j'suis le respo. ... on devait parler de quoi, déjà ? [PV : Gilles ~]
C. Abaddon Rimbaud
WTF - Responsable du pensionnat
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I- Salut, j'vous snobbe depuis neuf ans et j'suis le respo. ... on devait parler de quoi, déjà ? [PV : Gilles ~] Mar 11 Mai - 1:47
Oh come on kid, shaddup.Dimanche 11 septembre 2016. Abaddon avait été traîné à la réunion hebdomadaire des surveillants du pensionnat, quelqu’un lui ayant rappelé qu’il était censé être le responsable du pensionnat et que cela faisait neuf ans qu’il avait fui avec minutie ce pan-là de son travail. Pourquoi ne pouvait-il pas continuer d’ignorer méticuleusement ces réunions ? Avec ce qu’il s’était passé le dimanche dernier, ce n’était pas envisageable. La sécurité au pensionnat avait été renforcée et les surveillants avaient pour tâche, entre autre, de particulièrement surveiller les allers et venues dans le foyer des iotas. Sans plus d’explications que « le responsable du pensionnat vous expliquera » venant d’une personne n’ayant pas l’information non plus. Et, chose surprenante, pour une fois le Directeur n’y était pour rien. Alors certes, ils devaient aussi parler des petits incidents, comme les deux malins qui croyaient pouvoir lui échapper et piller le réfectoire en toute impunité pendant la nuit... mais ce n’était clairement pas le sujet le plus préoccupant. Ce qui l’était se cachait derrière le pourquoi du renforcement de la sécurité et du renforcement humain autour de certaines zones.
Est-ce que tout cela empêcherait notre Larve d’être d’une humeur aussi fleurie et délicate qu’un certain supervolcan indonésien responsable d’une des extinctions de masse dans l’histoire de la Terre ? Absolument pas. Il pestait, sifflant et grognant à tour de rôle et à intervalles réguliers sur le chemin de la salle tant évitée. Jusque là, même les surveillants le prenaient pour un étudiant et son anonymat lui allait très bien. Merde. La réunion l’agaçait, ça lui faisait perdre un temps monstrueux, mais toute la situation depuis le 04 septembre l’agaçait. Déjà à cause des heures supplémentaires qu’il était obligé de faire, ce qui lui laissait fatalement moins de temps pour ses entraînements et ses projets personnels d’une utilité transcendante. Ne dites pas que ça ne l’est pas, Bad’ est suffisamment furieux comme ça. Il ouvrit donc la seule porte du foyer qu'il évitait si soigneusement d’un coup de pied, remarquant au passage qu’il était le dernier arrivé et qu’il était sept heures pile, donc qu’il était pile à l’heure.
- « Je te le dis, à tous les coups une dinguerie se prépare pour Halloween et c’est pour ça qu’on fait autant de travail supplémentaire ! Pause, la personne se retournant vers lui vu son entrée fracassante. Jeune homme, les lycéens ne sont pas autorisés à particip-... - J’ai au moins deux fois ton âge et j’suis le respo donc la ramènes pas et ferme ta gueule. Surtout pour dire des âneries... - Voilà ! Merci ! Intervint une troisième personne. L’année dernière ils n’avaient pas du tout agi comme ça pour Hallo, ni les années d’avant. Je signe et persiste qu’il s’est passé quelque chose de grave, putain c’est pas sorcier à deviner ! - Ouais. Des élèves ont été enlevés et ont disparu des radars. L’annonce jeta un froid, plus encore de part le ton détaché, blasé, désintéressé même que notre Larve avait pris. Il n’y a eu que trois survivants. L’un est dans le coma, l’autre est incapable de nous dire ce qu’il s’est passé et le troisième est totalement prostré. Donc ouais, même avec un neurone branché on arrive aux bonnes conclusions. »
Abaddon s’affala sur sa chaise, croisa ses jambes tout en posant ses pieds sur la grande table ronde dans le même mouvement. Quoi, la bienséance ? Il vous la foutra dans le cul la bienséance, je vous l’ai déjà dit, ne songez même pas à augmenter sa fureur. Malgré son calme de façade, il était impossible de ne pas voir à quel point il était dans une rage folle. Il se massa une tempe, essayant d’organiser ses pensées. Les pertes de temps, très peu pour lui.
- « Bonjour à tous, merci d’être venus, tout ça. On est censé parler de quoi déjà ? Des disparitions, ouais, mais d’autre chose ? »
Notre Larve priait pour que quelqu’un, au moins une personne, connût les valeurs d’efficacité et de concision. Le silence continua de lui répondre. Il soupira. Ça allait être long, cette connerie...
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Dimanche 11 septembre 2016. Abaddon avait été traîné à la réunion hebdomadaire des surveillants du pensionnat, quelqu’un lui ayant rappelé qu’il était censé être le responsable du pensionnat et que cela faisait neuf ans qu’il avait fui avec minutie ce pan-là de son travail. Pourquoi ne pouvait-il pas continuer d’ignorer méticuleusement ces réunions ? Avec ce qu’il s’était passé le dimanche dernier, ce n’était pas envisageable. La sécurité au pensionnat avait été renforcée et les surveillants avaient pour tâche, entre autre, de particulièrement surveiller les allers et venues dans le foyer des iotas. Sans plus d’explications que « le responsable du pensionnat vous expliquera » venant d’une personne n’ayant pas l’information non plus. Et, chose surprenante, pour une fois le Directeur n’y était pour rien. Alors certes, ils devaient aussi parler des petits incidents, comme les deux malins qui croyaient pouvoir lui échapper et piller le réfectoire en toute impunité pendant la nuit... mais ce n’était clairement pas le sujet le plus préoccupant. Ce qui l’était se cachait derrière le pourquoi du renforcement de la sécurité et du renforcement humain autour de certaines zones.
