Est-il possible de percevoir des monstres ? [Feat- Natsuo]

Taïchi Kagame

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Est-il possible de percevoir des monstres ? [Feat- Natsuo] Sam 7 Aoû - 14:00

Daniel. La découverte de son corps froid et humide dans cette nuitée obscure et pluvieuse. Gisant à terre tel une proie se faisant dévorer par son prédateur naturel. Du sang coulant sur le sol et également sur la paume de mes mains. Ses yeux ensanglantés me regardant et m'accusant tel un coupable. Un miroir se tenait devant moi, reflétant à la voix le corps de mon défunt frère se trouvant dans mes bras, ma personne tremblant, ne sachant pas ce qu'il se passe autour de soit, mais également une troisième personne tapis dans l'ombre, une forme obscure se rapprochant vers moi tout en me regardant, les yeux ensanglantés me perçant comme une vis dans un mur. Les carillons sonnent. Mes yeux se lèvent. Un cauchemar. Un cauchemar sans nom. Tout ce qui venait de se passer n'était qu'irréel, une création de toute pièce de mon cerveau. Je soufflais longuement avant de me redresser pour m'adosser contre le mur. Je frottais mes yeux avec mes mais avant de bailler et d'étirer mes bras. S'il y a bien quelque chose que je sais... C'est que n'importe quel rêve, n'importe quel cauchemar reflète quelque chose que l'on désire inconsciemment ou que l'envie... Est-ce que la mort de mon frère est la chose que je souhaite le plus au monde pour qu'il se matérialise à travers mon sommeil ? Je ne le sais pas, et je pense que cela n'arriverait jamais. Déjà car je n'ai plus de nouvelle de ce dernier, mais surtout parce que je ne suis, et serais jamais un meurtrier, quoiqu'il arrive. Je terminais de m'étirer puis je regardais autour de moi pour voir tous les livres posés à moitié ouvert sur ma couette et mon bureau de chambre. Je me grattais la tête avant de souffler et de regarder la fenêtre. Je me levais doucement pour marcher vers cette fenêtre. Je me pris bien évidemment un livre sur mon quintus, me faisant mordre ma lèvre inférieure pour me retenir de jurer. Arrivé devant la fenêtre avec un orteil en moins, je prenais le store pour le tirer et ouvrir la vitre pour prendre un petit brin d'air frais. Les carillons terminaient de sonner devant mes yeux plissés du levé. Je baillais une nouvelle fois avant de regarder l'heure sur le réveil se tenant sur mon bureau. Il était dix heures passés. D'habitude je ne me levais jamais à cette heure-là, mais à cause des révisions acharnées que je mène depuis quelques semaines déjà afin de préparer les examens, je me devais de rattraper le sommeil perdu. Je regardais alors le paysage à travers la fenêtre, une vue splendide, respirant le bonheur et l'envie. Puis je tournais ma tête vers l'intérieur de ma chambre pour voir des livres ouverts, entre-ouverts à droite, à gauche, sur les meubles, sur le lit, par terre... Il était clair que les deux vues étaient totalement différentes et radicalement opposées. Je m'étais restreint à seulement étudier dans ma chambre et ne pas sortir tant que la perfection n'était pas incarnée en moi, tant que je ne m'améliorais pas. Malheureusement, à cause de cette ambiance militaire que je m'infligeais moi-même, je n'arrivais plus à respirer, à pouvoir me concentrer convenablement... La preuve : au lieu d'étudier, je ne faisais que regarder l'extérieur. Était-ce ça la limite de l'humain, l'enfermement que chaque humain déteste et détesterait avoir, le sentiment d'étouffement, de souffle coupé, ce mal de tête ne faisant que s'accentuer lorsque je regardais l'intérieur de ma chambre ? Il me fallait une pause. Je soufflais longuement avant de rentrer dans la salle de bain. Je sortais sept minutes et seize secondes plus tard habillé de la tête aux pieds, prêt à sortir. Je pris une tartine de pain de mie que je recouvrais de beurre doux afin de pouvoir manger quelque chose ce matin pour ne pas avoir de crampe à l'estomac durant cette journée où j'allais sûrement affronter la foule, les microbes et les humains. Je pris alors le premier livre qui me passait par la main avant de partir de ma chambre en prenant bien le soin de me chausser ainsi que de fermer la porte à clé une fois sorti. À peine eu-je le temps de souffler que me voilà sur le rond-point d'herbes de la grande place du quartier festif. La route n'était pas si désagréable, il n'y avait pas beaucoup de monde et j'ai pu faire abstraction des personnes autour de moi afin de penser à autre chose... Je regardais ensuite le livre que j'avais pris avant de souffler longuement. Notamment ce livre.. Pourquoi est-ce que j'ai pris ce livre en particulier et pas un autre ? Etait-ce par malchance ? Une coïncidence ? Je ne le pensais pas du tout... Il devait y avoir quelque chose en plus, mais quoi alors ? Des souris et des hommes... De Steinbeck. Ce n'est pas tant l'histoire en elle-même qui me dérange au plus haut point, ni les propos ouverts de ce livre, ni l'auteur en lui-même. C'est juste le lien qu'il m'évoque vis-à-vis de mon frère. C'était son livre préféré, celui que je lisais à son chevet quand il était arrivé à la maison. C'est vrai qu'au début, je faisais tout pour être proche de lui, au final c'est à cause de cette personne que je ressens un profond dégoût pour l'être humain en général. N'était-ce pas la plus belle des ironies ? Je regardais donc ce livre avant de souffler longuement et de me poser sur un banc non loin de moi. Je lâchais le livre sur la place se situant à mes côtés avant de souffler à nouveau et de poser mes coudes contre mes cuisses et mon visages contre mes mains. Il fallait bien que je trouve un autre passe-temps pour compenser ma lecture que je ne ferais pas. Il était temps de jouer à mon jeu favori : étudier les personnes qui se trouvaient autour de moi et deviner qui ils sont. En effet, même si je dois abandonner ma lecture, je peux quand même profiter du temps extérieur tout en faisant une activité faisant travailler mon cerveau et ma réflexion.

Natsuo Kurosaki

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Re: Est-il possible de percevoir des monstres ? [Feat- Natsuo] Jeu 19 Aoû - 17:18

And today This homework About me A blank sheet Accomplished Content with This life I will now live 'Til I think why are we Just sometimes no always Saying how we're sad and Saying how we're lonely? Qui étais-tu, Natsuo? Qu'est-ce que tu pouvais bien apporter à ce monde qui ne pouvait s'empêcher de te démontrer qu'il ne te désirait pas? Allais-tu continuer à te battre pour plaire à des personnes qui ne remarquaient même pas ton existence? Ou alors, toutes ces pensées, toutes ces interrogations, n'étaient que le résumé d'angoisses qui ne se détachaient pas de ton âme depuis que tu avais subi une tristesse qui t'avait parut pire que toutes celles précédemment subies? En tout cas, tu devais simplement te présenter pour un cours d'anglais. Et évidemment, tu n'avais aucun problème à trouver le vocabulaire adéquat. Mais tu ne pouvais pas t'empêcher de te demander ce que tu allais bien pouvoir raconter sur toi. Tu avais l'impression de ne plus être aussi sûr de tout ce que tu avais pu affirmer sur ta personne auparavant. Alors, se présenter, c'était difficile. My name is Natsuo Kurosaki, this homework is stupid and I think I would be a much better English teacher. Tu marquas une pause dans ton écriture. Just kidding. I'm just fucking lonely because my only friend is a sixteen year old girl, my childhood friend dumped me like a piece of shit and... I'm a real asshole sometimes. Tu exagérais un peu. Tu avais d'autres amis que Nina mais tu ne semblais pas capable d'énoncer autre chose sur ta personnalité. Tu soupiras. Cette feuille blanche te déprimait. Alors, tu enfilas un vieux jogging qui aurait sans doute causé une crise cardiaque à Capucin avant de sortir prendre l'air. Le quartier festif te semblait calme et cette pensée te fit du bien. Tu sortis doucement une cigarette de ta poche avant de l'allumer. Doucement, tu arrivas sur la place. Ton téléphone sonna et tu ne pus t'empêcher de jurer en voyant le nom de ta soeur s'afficher. Tu allais répondre pour lui dire que c'était pas le moment et qu'elle pouvait arrêter de te harceler quand tu eus une idée beaucoup plus radicale. Une jeune fille passa à côté de toi, et sans lui demander quoi que ce soit, tu lui tendis l'appareil que tu tenais en main. Tenez. Cadeau. C'est bientôt Noël. La jeune fille te regarda avec des yeux ronds et, dans la surprise, accepta le téléphone. Tu lui souris fadement, dissimulant ton énervement par une fausse gentillesse. Avant qu'elle ait pu dire quoi que ce soit, tu la dépassas pour aller t'asseoir sur un banc et continuer à fumer ta cigarette tranquillement. La fille ne réfléchit pas longtemps avant de filer. Cela ne t'étonnait pas. Le modèle de ton téléphone coutait assez cher, elle devait être parfaitement contente de l'avoir en sa possession. Tu tiras sur ta cigarette, regardant le ciel. Quand tu regardas autour de toi, tu aperçus, posé également sur un banc, un garçon que tu avais déjà vu auparavant. Taïchi. Votre dernière rencontre ne s'était pas excellement bien passé et, si tu l'avais recroisé il y a quelques semaines, tu aurais sans doute pris le temps de lâcher une remarque cinglante. Tu ouvris la bouche pour l'interpeller mais aucun son ne sortit. Ouais, ce genre de trucs, ça t'amusait plus vraiment. Alors, tu refermas la bouche et regardas à nouveau les nuages. Taïchi t'avait fait penser à ton cours de physique. Alors, en te remémorant le dernier cours de Monsieur Ishadon, tu murmuras sur tes lèvres certains calculs que tu peinais à résoudre. Au moins, ce petit exercice de musculation mentale t'empêchait de revenir penser à ce stupide devoir d'anglais.

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