But it's the little petty shit that I can't ignore when my fist hits your face and your face hits the floor.
P'tain t'avais la tête qui tournait grave. Il t'avait fait quoi c'bâtard de russe ? Y t'avait foutu un puce dans la cervelle qui allait imploser ? C'tait sûr, c'est un coup d'russe ça ! Tu t'sentais comme pris dans un étau, le corps bouillant et ton nez repissant de plus belle. T'étais d'venu une fontaine à sang alors que l'autre connard en plus de se relever au calme de tes coups, y s'voulait pas se laisser finir. MAIS IL VA JAMAIS CREVER CE CONNARD DE RUSKOFF LA ? T'avais à peine eu l'temps de relever ton bâton que tu sentais tes sens te lâcher et ton équilibre s'faire la malle. Genre t'allais crever à cause d'une migraine explosive refilée par un blondard de merde ? Tu crachais encore tes tripes, décorant l'dos du connard qui t'écrasait comme une merde au sol. P'tain, il pesait une tonne, ce monstre ! C'tait un russe sous stéroïdes ou quoi ? T'savais que les russes y s'dopaient un max mais c'gros tas, c'tait le level au-dessus ! Ton corps y répondait plus masse et ça, ça t'faisait salement chier. Comment une p'tite migraine de merde sous puce pouvait t'transformer en larve. Il avait tout calculé c'connard, c'est sû-
Ton monde tournait, un coup en bas, un coup en haut, t'avais rien suivi, trop sonné par cette migraine de merde. Qui gagnait salement en ampleur. T'sentais juste la terre s'fourrer dans tes narines, tes mains frôler des branches pour t'éclater contre un mur... électrique. Forcément qu'tu gueulais à ton tour comme un putois.
« AAAAAAAAAAAAAAH MAIS T'ES VRAIMENT DEBILE EN FAIT ! T'CROIS QUE J'IRAIS M'TASER AUSSI, GROS GLAND ?! »
T'étais la guirlande d'Noël foireuse. Celle qui sursaute avec deux-trois éclairs et qui pue l'cramé. Tu t'laissais rouler comme une merde, poussant du bout des bras l'tas blond, ton coeur faisant les milles tours m'nutes dans ta poitrine. T'avais pas d'taser, sinon tu lui aurais déjà tellement taser sa gueule de merde qu'le mec chierait des éclairs à la Zeus. Mais y'avait rien. Juste vos deux tronches démontées et... Rien. Pas un mur. T'aurais juré en avoir frappé un avec l'autre tête de bite. Tu te relevais la tête en sang, les narines rouges de pisser sur tes lèvres et la tête comme un tambour, tendant machinalement l'bras dans l'air. Châtaigne.
« P'TAIN SA MERAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH - CA FAIT MAL C'TE MERDE ! C'EST QUOI CA, UN MUR INVISIBLE ?! C'EST D'TON FAIT, LE RUSSE ?! »
Il voulait pas qu'il s'barre, c'était sûr ! Alors il t'emprisonnait et il allait t'buter car sa p'tite bombe dans ton crâne, elle prenait d'plus en plus de place.
It’s so great to find that one special person you want to annoy for the rest of your life.
T'sais pu pourquoi t'étais monté à la base. Probablement pas pour admirer votre bitapin qu't'avais toujours pas poncé sur sa porte. Et probablement pas pour l'entendre retourner son appart' en hurlant.
Tu t'sentais con. Très con. Vraiment méga con.
T'étais là comme un teubé derrière sa porte d'entrée, les bras ballants à attendre qu'la tempête passe. T'étais là, à checker sa valise qu'elle n'avait même pas pris la peine d'rentrer chez elle. Elle était censée revenir bien, non ? Elle t'avait dit aller voir des potes, des proches, t'sais pu. Bref, des gens bien. Alors pourquoi t'entendais ton p'tit canari hurler à s'en crever les cordes vocales ? Pourquoi ça t'laissait pas de marbre, la main sur la poignée. T'étais v'nu pour quoi d'jà ? T'étais censé faire quoi dans c'genre de situations ? On t'avait jamais expliqué comment gérer un canari furax. Alors t'attendais. T'attendais que l'silence s'fasse et tu rentrais doucement, traînant la valise derrière toi ainsi qu'la boîte qui était avec. Une drôle d'boîte avec plein d'trucs de gosses, ce genre d'vieux souvenirs qu'une arrière-grande-tante crevée t'as laissé. Et ton cerveau faisait l'lien. Aussi foireux était-il, aussi tordu était-il... et si Titi elle v'nait d'perdre quelqu'un ?
T'espérais pas car t'étais le dernier des abrutis pour remonter l'moral sur ça. Mais vu les affaires et c'petit album photo avec l'écharpe là, t'faisais pas grandes illusions. T'restais silencieux un temps, parcourant l'désordre des yeux, l'coeur quelque part sous terre. T'sais pas pourquoi, ça t'faisait chier pour elle. T'sais pas pourquoi, ça t'faisait mal pour elle. Titi, elle méritait pas ça. Y'avait dans c'monde tout un tas d'ordures comme toi qui l'méritait et qui savait encaisser mais pas elle. Pas Titi. Alors fallait que t'agisses vite. Tu déplaçais parmi l'champ d'bataille, traînant comme un poids mort c'te valise et sa boîboîte. Qu'est-ce que tu pourrais faire pour lui changer les idées, à Titi ? T'allais pas sortir le florilège « keskivapaaaaas ma chériiiiie hanlalalala » purement hypocrite du vas-y j'me branle sur ton malheur-hooon. Nan. C'tait pas toi, ça. Toi, t'étais con et pas doué en psychologie. Encore moins dans celle féminine et dans des cas comme ça où truc-muche est crevé. Tu v'nais te masser le nez, ton cerveau tournant au ralenti. Qu'est-ce que tu pouvais faire toi ? T'avais bien un truc que t'étais capable de faire ? Soit pas si débile, Bal, y'a forcément une solutio-
Bingo.
Tu sortais ton portable, te perdant un long moment d'ssus. Puis tu tirais une moue. Tant pis.
A présent l'plus dur, c'tait d'aller chercher ton déchet favori. T'savais qu'elle était dans sa chambre, alors tu v'nais avec sa valise, déposais la boîte aux souv'nirs sur son bureau et restais un instant stupide face à cette silhouette en boule qui serrait ta peluche glace bien trop grande pour elle. Et ça t'faisait un truc. T'avais juste envie d'aller péter la gueule au karma ou t'sais pas c'est quoi son prénom mais l'débile qui avait fait qu'Titi elle était comme ça. Sans un mot tu v'nais dépiauter sa valise, virant les affaires jugées inutiles pour en fourrer d'autres à la place. Plus hautes en couleurs, plus vivantes comme Titi l'est. Tu tassais tout, parce que ranger une valise, c'pas ton fort. Tu v'nais y garder son bordel pour ses soins, ses cheveux, parce que ça aussi t'y connaissais pas grand chose. Puis tu v'nais fermer la valise, posant ton cul d'ssus pour poser ton regard sur l'cadavre bicolore.
« Eh Titi, bouge ton cul. On part pour Monaco. Notre train est dans deux heures. »
C't'ait vraiment une artiste, ton gerbosaure ! De ta simple bite disproportionnée sur porte, elle en avait fait un lapin-bite ! Comme c'vieux pantalon cargo qui pue qu't'as sur la tête depuis une éternité ! Sauf que le bitapin, lui, il avait une personnalité ! Un truc ! C'tait vraiment une génie, Titi ! Elle avait su insuffler la vie à une bite moche comme un cul sur une porte ! Rah c'que tu l'aimais. Ta bite comme Titi, hein. Et puis en plus, elle était magicienne ! Elle avait réussi à ouvrir c'te porte de merde qui t'barrait la route avec ces pitites mains toutes minuscules là. Comment elle faisait pour tenir des pinceaux avec des trucs aussi ridicules ? Faudrait que tu lui d'mandes. Mais pour l'moment, Titi elle t'emmenait au paradis. Elle te jetait chez elle et tu comprenais juste de ton cerveau imbibé que tu finisses sans chaussures, sans rien, donc tout nu.
P't'être que son canapé était méga cher et que fallait pas l'salir. Rah, elle avait les mots, Titi ! Qui n'irait pas foutre les gens sur l'sol pour pas salir son superbe canapé ? Parce que quitte à faire, toi tu les fais payer. Faut que tu lui dise, ça aussi. Tu jetais ton pantalon où tu pouvais puis t'affairais à t'battre contre tes chaussures. C'dur à enlever quand l'sol il bouge à chaque mouvement. Bordel, t'vas gerber. Tu retenais la bile dans un bruit grave, digne d'un crapaud sur tinder cherchant sa crapette pour une soirée baise torride. Si l'étage pensait à du tonnerre, t'étais refait. Tu v'nais t'étaler de tout ton long sur le ventre dans l'canapé, télécommande en main, peinant à trouver le p'tit logo Netflix. Cette meuf, elle était parfaite. Elle avait fauché ton coeur avec des glaces et sa classe inégalée.
Tu finissais par laisser Netflix choisir pour toi parce que ta vue était si niquée que tu voyais juste des grosses tâches de vomi blanches pour résumé. Ça t'avait foutu un truc sur la pêche marinière... C'est quoi cette merde ? Titi regarde des ploucs tout nu pêcher ?
« J'SAVAIS PAS QUE T'AIMAIS LES MOULES TITI ! NETFLIX Y NOUS MONTRE DES PECHEURS TOUT NUUUUUU ! »
Tu explosais d'rire, roulant sur le côté quand elle arrivait avec la sainte-glace. Tu retenais un orgasme à la vue de la glace cookie dough. Oh p'tain, elle savait t'parler elle. Ni une, ni deux tu attrapais celle-ci dans un soupir ravi.
« Oh bordel, t'es l'meilleur canari de toute l'île, Titi ! »
Ces glaces, c'est trop la vie. Tu tuerais pour en avoir. Et puis c'tait sur un fond de messieurs tout nu qui pêchaient des moules et des coquillages stupides que tu sombrais. T'sombrais comme une merde, ta glace bien torchée et Titi allongée sur toi comme la bébé couette qu'elle était. Pas super utile, elle tient pas masse chaud avec sa surface... Mais bah. T'es trop claqué, bourré et là à part roter pour décaper la tapisserie en dormant, t'pouvais pas faire grand-chose. Elle était grave cool, c'te soirée. T'en voudrais plus souvent des comme ça.
But it's the little petty shit that I can't ignore when my fist hits your face and your face hits the floor.
P'TAIN COMMENT IL L'AVAIT SU C'BATARD ?! Y T'SURVEILLAIT ? C'POUR CA QU'IL AVAIT DESCENDU TON DRONE EN FAIT ! C'était vraiment un connard d'russe qui avait les boules car vous les amerloques z'êtes juste meilleurs ! Mais quel p'tit ramassi d'merde ce mec !
« SI ELLE AVAIT BAISE TRUMP, Y'AURAIT DEJA UN MUR JUSTE POUR TA GUEULE TELLEMENT ELLE EST PAS LEGALE CONNARD D'RUSKOFF ! »
Bordel c'est qu't'avais pas chômé sur l'coup. Ton nez t'sciait l'cul, le sang perlant sur tes fringues. Ça tournait grave autour d'toi mais c'connard il était toujours là, toujours aussi accroché et furax. P'tain ils sont solides ces connards d'russes t'avais oublié. T'lui avais bouffé la jambe et c'mec était encore là face à toi, à hurler comme une puterelle qui v'nait de s'bouffer la bite de Siffredi. Tu v'nais craquer ton nez une bonne fois pour toute, retenant un cri et essuyant l'sang qui t'pissait allégrement d'ssus. Sauf que l'salaud, il avait encore d'la ressource et voilà qui v'nait remettre ça, t'pétant les dents. Littéralement. Non seulement tu lui crachais d'ssus ton plus beau mollard sanguin mais t'sentais ton bide se tordre et deux-trois dents s'faire la malle tranquillou-bilou, tchao connard.
Tu serrais fort l'cul, t'avais pas envie de hurler comme une p'tite merde comme lui là. D'jà que tes couilles elles s'étaient enfoncées si profondément dans ton fondement qu'elles s'appelaient plus la vie car elles avaient pas trouvé d'chemin mais voilà que ton estomac te jouait les soprano du vomi. Tu v'nais te dégager violemment, lui agrippant l'épaule pour la contorsionner d'un coup sec, laissant un craquement lourd s'en échapper avant d'venir écraser ton talon contre son torse pour l'faire tomber à quelques mètres sur un p'tain d'rocher d'merde qui s'trouvait là. Il t'avait gonflé, l'connard. T'étais pas juste une ordure. T'étais un déchet ! L'déchet suprême de ton canari ! Tu t'traînais la jambe ballante vers un arbre non loin d'vous où trônait un morceau d'bois pas trop dégueulasse. L'bon gourdin de troll, voyez l'truc ? Et c'est digne de Johnny, hache traînant au sol dans shining que tu revenais vers l'ruskoff de tes deux. Levant l'bâton du mieux que tu pouvais, tu v'nais l'éclater à plusieurs reprises sur la tronche du suceur de Poutine.
« PARLE CHIASSE DE RUSSE LA ! QU'EST-CE QUE TU SAIS D'MON PAYS ?! T'CROIS QUE J'T'AI PAS GRILLE ?! C'TOI QUI COMPRENDS RIEN ! »
P'tain, ta tête d'un coup, elle était grave lourde. T'es sérieuse la migraine d'poser ton cul maintenant ?
But it's the little petty shit that I can't ignore when my fist hits your face and your face hits the floor.
« FAUDRAIT D'JA QU'J'AI UN CERVEAU ESPECE DE CHIURE D'RUSSE POUR M'FOUTRE TA CANNE DANS L'FION ! »
Il a cru qu'il allait pouvoir t'gueuler d'ssus sans que tu répliques l'sac à merde blond ? Genre il s'est pris pour Poutine, l'russe ? Il a gagné son concours d'patins artistique alors ça y est, il se sent plus pisser ?! Il venait d'baiser ton drone, putain ! Et c'tait lui qui s'plaçait en pauvre victime ! Comme si t'allais marcher dans son jeu, à c'connard ! T'façon tu pouvais plus marcher parce qu'il t'avais broyé les couilles si dur que t'étais pas sûr d'être encore un homme si tu t'relevais. Ta voix était devenue bien aiguë d'un coup et en plus c'bâtard t'en remettait une couche avec une série d'coups de pieds dans le bide. Alors forcément t'serrais le cul, les abdos et tu bouffais la lèvre pour encaisser. T'savais pas ce qui t'faisait le plus mal : tes burnes à jamais stériles ou ton bide à jamais noyé dans sa bile. Tu v'nais décorer ses chaussures de bile, râlant d'douleur.
Il a cru qu'il allait te prendre ton drone juste avec ça ? C'mal te connaître. T'es une crevure et t'es increvable. Tu élargissais un sourire défiant, choppant fermement sa ch'ville pour venir la mordre de toute tes forces, tes dents partiellement changées en celles de c'p'tain truc poilu que t'étais. Il allait t'en donner des nouvelles de celle-là. Et si ça suffisait pas, tu profitais du moment d’accalmie pour te cramponner à ses couilles, les resserrant entre tes doigts pour te redresser face à lui, reculant du mieux que tu pouvais ton visage et ton front d'lui. Prise d'élan, on inspire et... Tu v'nais écraser ton front avec violence contre le sien : TECHNIQUE ANCESTRALE ! ZIDANE EST AVEC TOI TACRU HEIN ?! Balek de tes lunettes, balek de ton nez qui craque sous la force du coup, ça s'répare.
« DANS LA CHATTE DE TA MERE, C'EST LA OU J'COMPTAIS ALLER CONNARD D'RUSSE ! »
Wah mais c'trop complexe ces mots là. Ton cerveau il était trop cramé et il suivait plus grand-chose. Tu v'nais juste de démouler la pêche du siècle et tu t'sentais un peu vide. Léger. Pas qu'la couverture de ta gerbe t'faisait un effet grumeleux sur toi... Mais un peu en fait. T'essayais d'suivre les pensées de ton p'tit canari Tetris qui finalement s'ravisait car son mot il était trop chiant à dire. T'serais pas déchiré, tu serais pou boycotter l'institut des langues et l'faire rentrer dans les annales... Anal... C'que t'es drôle, c'est fou ça. Tu v'nais joindre tes mains aux siennes dans un Thriller revisité façon t-rex bourrés qui se gerbaient d'ssus à tout va. Même l'artiste finissait l'fion à l'air tellement elle était aussi douée qu'toi pour viser. Vous faisiez une équipe d'enfer ! Sans culotte et sans pantalon bravant les pavés infinis d'une île perdue ! Voilà, ça c'est d'l'art ! Ca, c'est une revisite d'un grand classique !
« Ouais j'sais, j'suis un booo gosse moi kestacruuuu ! J'pisse sur des vitrines tous les matins et pour les plus chanceux comme c'bâtard, j'les repeinds même avec mon cul ! Plus qu'à m'foutre le pinceau dans l'cul et j'te fais la performance de l'année, Titi ! Du siècle, même ! Et ouais ouais, j'suis pas un mouton moiii ! Capitaliste mais pas débile puis... »
Tu marquais une pause, la tronche figée. Tu voulais dire quoi d'jà ? Elle t'parlait de lapin...
« Panpan l'lapin, c'est çaaaa ? »
Si tu pouvais suer tout l'alcool que t'avais ingurgité, tu s'rais une putain d'limace qui glisserait jusque dans une galaxie voisine. T'sais plus combien d'bouteilles t'avais bu, ni combien d'trucs t'avais avalé, fumé... Ni c'que Titi t'avais fait boire. C'tait juste drôle. Drôle et bien.
GLACE.
DES GLACES ?!
Ta gorge sortait l'son l'plus viril que t'aies jamais chié d'ta vie. C'petit cri d'fillette là. C'lui d'la gamine à qui on vient d'offrir son p'tain de château barbie de trois mètres et barbie et sa partouze de kens. Les glaces, c'est ta vie, ton sang. Tu f'rais tout pour une glace. Si bien que tu t'étais cramponné d'toutes tes forces à ton canari, vous tractant mutuellement jusque devant c'te porte. C'te putain de porte qui refusait s'ouvrir.
« SESAME TA MERE LA PUTAIN OUVRE TOI LAAAA ! »
Nan. C'marchait pas. Alors tu piquais les clés du gerbocanari, plantant celles-ci du peu d'force qui te restait pour la laisser glisser le long de la porte, rayant celle-ci d'un long trait. Bah quoi t'savais pas viser, alors si c'est d'jà planté, ça allait finir dans l'trou, non ? MAGIE. T'es un p'tain d'génie ! Voilà que tu te traînais toujours à moitié à poil avec la tête bicolore dans les escaliers, marin à la dérive fermement accroché à la rambarde. Bordel c'est loin son chez elle... Après quelques gaz lâchés dans la tronche de Titi, des rots, des remontées acides et des chutes, tu te tenais là. Là, d'vant cette nouvelle porte. Woah, elle est belle hein, c'te porte, mais elle te casse les couilles. Elle t'bloque l'entrée. Si bien que tu recommençais ta technique de la clé, enfonçant celle-ci dans l'bois d'la porte. Sauf que bon, t'étais tellement pété et mort d'rire, que tu venais dessiner une bite de l'espace sur la surface de la porte. Une bite dégueulasse même pas harmonieuse avec une couille gigantesque.
« C'MA PORTE A PRESENT ! J'Y AI MIS MES COUILLES D'SSUS ! Ça lui apprendra à cette salope à nous empêcher d'rentrer ! »
C'est forcément d'sa faute à cette putain d'porte. Elle s'ouvre pas.
But it's the little petty shit that I can't ignore when my fist hits your face and your face hits the floor.
Nan mais il t'avait dit quoi le taré blond ?! Genre c'était toi le souci ?! ALORS QUE C'EST LUI QUI VIENT D'DESCENDRE TON DRONE ?! Tu perdais pas ton expression agacée, venant aussitôt faire l'concours de la plus grosse veine sur l'front parce que c'est bien connu c'est comme les bites, plus elle est grosse, plus t'es imposant. Et clairement t'en avais besoin. L'mec te dépassait d'une bonne tête voire deux et était monté comme un p'tain cheval sous stéroïde. Toi aussi t'étais bien monté et membré mais t'avais pas sa taille. Pas grave, personne a dit qu'il fallait que tu répondes d'façon classe et loyale. Puis mate-moi ce cinglé, il a du matos d'fou. C'est un russe en roller ?! Il vient pour le compte de l'URSS car t'es amerloque et qu'il savait que c'était ton drone ?! Putain de ruskoff de merde là ! EN PLUS IL EST BLOND ET BLANC COMME UN CUL.
Et l'voilà qui réduisait l'écart entre vous, venant même te pousser. Eh Joseph t'vas calmer oui ?! Tu serrais la mâchoire à ton tour, à croire qu'après l'concours de veine, c'tait celui de celui qui s'péterait les dents l'premier. Connard d'espion à la solde de la Russie. Ca s'voyait ! Il était taré, grand, blond et armé ! Y'a qu'les russes pour être aussi peu discrets et direct vénère d'être remarqués !
« T'AS UN SOUCI AVEC MES COUCHES ESPECE DE RESPIRE-MERDE ?! TU VEUX QUE J'TE LES FASSE SENTIR POUR VOIR SI T'ES CAPABLE D'FAIRE TON ROLE DE VIEUX CONNARD DECREPIT ?! »
Il t'faisait pas peur avec sa gueule de russe pas content. Ses poings serrés tu lui les mettrait dans son cul, ça l'décoincerait un peu. Puis un coup est un coup, alors t'allais pas laisser c'connard de suceur de poutine t'niquer ta journée. Tu venais lui attraper les épaules, relevant violemment ton genou pour lui écraser les bourses, les poumons bien gonflés.
« TU CROIS QUE J'T'AI PAS GRILLE CONNARD D'RUSKOFF ?! »
Une fois ses couilles bien écrasées par ton coup d'genou, tu tournais l'dos pour aller voir ton drone. Fallait pas que c'bâtard s'en empare.
Oh bordel tu t'sentais plus pisser. Tant d'louanges à ton nom, toi l'albtros amerloque qui chiait à la raie de cette île de merde ! Tu tapais la pose, ton froc encore sur l'front, les bras écartés sauveur de merde qui attendait qu'on lui baise les pieds dans toute sa grâce. Et ensuite tu leur gerberais d'ssus à tes fidèles ! C'comme ça qu'on fait des vrais liens ! Regarde Titi, tu lui as vomi d'ssus et vous êtes là, p'tain de déchets de la société à hurler comme des babouins se coinçant votre vodka dans l'fion. T'étais grave bien, Bal. Grave bien en guru du pantalon-front, à agiter ta tête pour en faire danser les jambes en hurlant des croassements intermittents.
« Crooooah Titi t'es mon canari déchet artisteuuuh. - un rot - J'veux trop bosser avec toi, on va l'noyer sous la merde et on f'ra une Atlantide magique ! UNE ATLANTIDE DANS UNE BOITE DE CACA ! »
Et une remontée acide, une. Tu laissais échapper ton plus rot tonitruant, pris de soubresauts pour suivre ton canari qui... Elle te mettait des étoiles dans les yeux. Ce jet de gerbe sur la porte de ces connards... C'était si beau ! Si artistique ! Tu te mettais à hurler, secoué de rots acides pour l'encourager comme si Titi était devenue un tuyau d'arrosage et qu'il fallait veiller à bien recouvrir l'entièreté de la surface. Ici la porte des merdeux qui vous engueulaient alors que vous étiez juste dehors. Juste dehors même pas chez eux, qu'est-ce qui t'font chier là ?
« CROUAAAAAH, C'LEVEL DE DETAIL TITI ! T'ES UN GERBOSAURE EN FAIT ?! UN CANARI VENU DES TEMPS ANCIENS POUR MONTRER L'ART, LE VRAI AUX PAUVRES MERDEUX DE CETTE ILE ?! »
Tu l'applaudissais frénétiquement, hurlant de tout ton coffre pour emmerder un peu plus le fameux Roger qui vous maudissait d'un air dégoûté. Et comme si c'tait pas assez, t'avais à peine eu le temps de montrer la raie de ton cul au mec que l'canari te traînait à sa suite. MAIS UESH TU VOULAIS PISSER D'SSUS AUSSI. ET UESH REND LA BOUTEILLE LA. Tu lui reprenais la bouteille, descendant celle-ci d'une grande gorgée pour rattraper toutes celles qu'elle avait bu la fourbe. Genre elle t'laissait même plus boire ! Honteux ! A trop boire, tu recrachais tout aussitôt, savant mélange de bile et d'alcool qui atterrissait sur des vêtements trop p'tits pour toi. T'avais juste ton froc sur la tête et puis Titi avait d'jà morvé sur ton bomber... Pas grave... C'est du tissu, c'fait pour s'essuyer, non ?
« Croaaaah t'es un gerbocanarisaure qui bouffe des vieilles ?! Genre t'as mangé ta vieille comme le loup dans l'chap'ron rouge ?! T'es cheloue comme Titi ! Si j'suis un alba-schro-truc là... T'es ma pièce d'tétris bizarre qui va avec moaaaah ! »
Oh bordel, elle te secouait trop et l'vomi il tenait plus dans tes bajoues d'secours. Si bien que tu reproduisais la fontaine de gerbe qu'elle avait fait plus tôt sur la porte des débilus. Un splendide jet qui traversait les pavés, les décollant à ce stade. Oh pitain tu t'sens si léger d'un coup. Tu titubais un peu, plissant les yeux à sa demande.
« Croah t'es sérieuse ?! J'viens d'vider mon stock ! Va falloir que j'force pour t'sortir un truc et pas sûr que c'soit liquide... »
C'est les sourcils froncés, la lèvre mordue que tu t'approchais d'une démarche de canard d'la vitrine, sortant ton karsher. Oh bordel ça d'mandait une telle précision et l'sol s'cassait sans toi. Concentration maximale, Bal ! Tu inspirais longuement, puisant dans toutes tes forces intérieures pour invoquer l'saint pipi pour décorer c'te putain de vitrine. Ni une, ni deux, te voilà qui arrosait allègrement la surface vitrée, t'amusant même à faire des p'tits dessins, pris d'un fou rire erratique.
« T'AS VU TITI ! J'SUIS UN ARTISTE AUSSI ! REGARDE MOI CES P'TITS TRUCS DE MERDE, CA REND BEAU SUR SA VITRINE, HEIN ROBERT L'CONNARD ? T'ES RAVI, HEIN ? ON VOLE PAS MON GERBO-CANARI ! »
Et pour la peine, puisque t'avais envie d'chier depuis un moment, t'allais même lui faire un cadeau à Robert ! Un beau caca d'Noël ! Tu t'faisais pas prier pour te lâcher sans la moindre gêne sur sa vitrine, essayant au mieux de pas t'chier sur les pieds car bon c'pas cool le caca sur les pieds.
« ET CA, C'EST LA SURPRISE DU CHEF CONNARD ! »
Tu remontais ton calbut, te traînant vers Titi, ponctuant tes pas de quelques rots.
« Croaaah, j'crois qu'on devrait faire une action commune ! Action commune, j'invoque le train d'harry pot d'fleur pour trouver un endroit où s'reposer car je me sens pas bi-
But it's the little petty shit that I can't ignore when my fist hits your face and your face hits the floor.
Ça faisait longtemps, hein ? Que t'avais pas joué les voyeuristes. Que t'avais pas fait une p'tite balade sur cette île de merde, en dehors de la ville de merde pour voir... de la merde. Mais pas la même merde, non, non ! Un beau caca vu du ciel ! Qui schlingue tellement qu'il en brouille les ondes. Voilà pourquoi t'es obligé d'prendre un téléphone à la con là. Parce que plus rien passe tellement ça sent la merde sur des milliard de miles. Et tu n'disais pas que ça parce que tu chiais la raie bien écartée sur l'île entière mais plus que d'puis un bout d'temps, tes drones, ils sont foireux. Et ça, c'pas normal. Tu paies une fortune pour ces p'tits bijoux, ils t'ont jamais fait défaut et là genre magiiiie, t'as un point d'interrogation de MERDE SUR TES PUTAINS DE VIDEOS.
Alors oui, l'excuse de la mal façon tu l'entends mais la mal façon qui s'fout de ta tronche, ça... Tu l'savais bien que cette île était cheloue ! Encore un coup de Poutine et des aliens ! Y'avait que ça d'plausible. Ou alors d'un cyber-hacker du futur tellement blindé d'câble asus que le mec te pirate ton drone en live et fait péter le systèèèème, ouuuh.
CONNERIES, TOUT CA.
Tu prenais le temps de caler ton cul contre un arbre, laissant ton drone survoler l'endroit. T'avais dégoté un spot sympa où ta caméra merdait pas encore et où jean-timmy hackeur semblait encore dormir ou se branler sur tu sais pas trop quel truc de geek. La vue y était pas si dégueulassa même si l'endroit faisait tout de la planque du grand méchant. Le genre de vieux truc désaffecté où t'apprends que des aliens et la CIA bossent ensemble pour faire des expériences sur des gens. Le genre de vieux machin où t'as des oiseaux morts sur l'sol et des volées de corbeaux qui croassent dans les airs tandis qu'un épais nuage noir recouvre les cieux. Le tout sur une musique grave et sombre pour montrer à quel point c'est l'antre du méchant qui s'habille en noir et qui fait que des trucs de méchant.
Bah putain, ils ont rien appris d'Hollywood leurs méchants sur cette île de merde. Autant mettre un panneau « BONJOUR SI TU CHERCHES MA PLANQUE BAH SACHE QUE... TU L'AS TROUVEE. ». Pathétique, tout est pathétique sur cette île. Puis t'arrivais pas à t'la sortir de la tête aussi, ton p'tit canari. Tu l'avais fait voyagé, accroché de nouveau un vague sourire sur ses lèvres mais tu savais que c'tait du toc. On t'la faisait pas. Et ça t'faisait chier ça aussi. Que de pas avoir le super pouvoir que de lui retirer ses super soucis.
Qu'est-ce qu'il branle là c'lui-là ? T'es pas le seul débile qui visite l'île ? Qu'est-ce qui t'regarde là, le blond ? C'toi où ce connard a un fling-
NAN MAIS IL A BUTE TON DRONE EN PLUS ?! Tu observais l'objet s'écraser au loin, fumant. Ton sang ne fit qu'un tour et te voilà qui surgissait de ta planque, sortant de l'arbre dans lequel tu t'étais perché pour couvrir la grande perche de tous les maux du monde.
« NAN MAIS CA VA PAS LA TETE CONNARD DE PRECOCE DE LA GACHETTE ?! TU SAIS COMBIEN IL M'A COUTE CE PUTAIN DE DRONE ?! TU T'ES CRU DANS MON PAYS POUR TIRER A TOUT VA SUR L'MOINDRE TRUC QUI BOUGE ?! »
C'tait la goutte de trop. Entre jean-truc hackeur et jean-précoce, ça allait bien deux minutes.
« CROAAAAH 100% pur sang d'amerloque, Titi ! CROAAAAH J'te chie même Trump moi ! »
Ça s'voyait paaaas ? Qu't'étais un albatros des Etats-Uniiiis ? Elle est sérieuse Titi l'canariiii ? P'tain beaucoup de IIIII mais bon, t'es pété, la tête dans l'pavé et le cul à l'air s'agitant comme un coussin fatboy gonflé à l'hélium. Tout d'toi criait que t'étais le cliché amerloque. Grande-gueule, raciste, débile, pew-pew les pistolets hihi c rigolo, absolument tout. Et Titi, elle avait rien capté ! T'étais un peu blessé. Ou pas. T'sais pas, p'tain ils sont beaux les pavés... Tu t'contentais de croasser à chacune de ses phrases, bougeant les saucisses dégonflées qui t'servaient de bras en des battements d'ailes complètement foireux. Y'en avait pas un pour rattraper l'autre, clairement. Si Titi l'canari était devenue Titi la chatte de gouttière vaseuse, t'étais devenu Alby l'albatros gigolo. Et franchement, qu'est-ce que t'aimais ça.
D'être là, cul et gueule sur l'pavé, à penser à rien d'autres qu'à vos conneries futures. D'être là, à taper sur les nerfs de tout le monde juste parce que vous en aviez envie. Et dire que y'a t'sais pu combien d'temps, Titi c'était juste une inconnue qui t'avais gerbé d'ssus. Y'en a ils t'attrapent avec des beaux mots, des étoiles dans les yeux et une flèche dans l'coeur, bah y'en a d'autres ils t'attrapent avec leur vomi, leur rot et une remontée dans la raie des fesses. Tout en poésie. Vous étiez si poétiques ! Regarde-toi, regarde-la, vous faisiez une performance ouais ! Une p'tain de performance contre cette société d'merde et de débiles.
« CROAAAH ALORS RESTONS DES DECHETS TITI ! Allons voir l'monde comme des déchets, allons chier dans les bottes des gens comme des déchets ! Parce qu'y'a rien en ce monde pour nous. Tout est surfait, t'l'as dit et en prime, y'a pas d'chocapics ! Nous au moins, on est tellement des merdeux qu'on attends plus rien d'monde croaaaaaaaaaaaaaaah ! »
Oh bordel, c'est qu'les pavés ils bougeaient sous toi. Et en plus de t'enfiler un nouveau verre parce que... Parce que quoi ? T'sais plus. C'était devenu un automatisme, la bouteille était greffée à ta main et puis Titi a dit qu'tu devais boire. Alors qu'est-ce que tu fais toi ? Bah tu bois ! Z'êtes débiles ou quoi ? T'essayais d'ramper pour la suivre. Se lever ? C'est surfait ça aussi. Tu t'lèves, tu chutes et tu fais mal. C'est chiant et fatiguant. T'l'aimes bien le sol. Tu vas p't'être le baiser ce soir et lui d'mander son p'tit bout de béton en mariage là. Il t'fait du gringue depuis tout à l'heure, le fourbe.
« Croaaaah cette île entière est d'la merde en boîte Titi ! Faudrait presque l'enfermer dans une grosse boîte d'conserve et taguer d'ssus en rouge pisse « CACA DE CORAIL » et vendre ça des millions ! Des p'tains de millions ! »
T'eus à peine le temps d'terminer ta phrase que tu sentais ton cul rougir de tout son plein quand la caresse si délicate de Titi à t'en décoller la prostate s'arrêtait sur toi. Tu lâchais un p'tit cri. Ce p'tit cri digne des séries de merde. Celui si viril que c'est une gamine qui s'fait baiser par un ours, t'vois le genre ? Nan, bah tant pis. Pas ton problème. Tu essayais de t'relever tant bien que mal, les étoiles elles chutaient. Les leds du ciel déconnaient grave et les pavés essayaient de te baiser comme une otarie avec un pingouin. T'étais pas chaud, t'es pas payé, p'tain. Des pav'oiseaux ! T'faisais cui-cui des bras, le torse encore collé au sol. Définitivement t'étais foutu. Il t'avait eu l'pavé. C'était cool d'être un pav'oiseau. On s'fait même plus chier à marcher ! Pt'ain la bouteille elle avait disparue, puis elle était revenue ? C'était un coup de Titi ? Ou une bouteille magique ?
Tu manquais de t'étouffer dans un rot acide à sa réponse à ta question débile. Alors elle était une poinçonneuse de Lilas ? Elle faisait des p'tits trous, des p'tits trous dans ses sous-vêts tralalala. ♫ Toi t'en avais même plus, tellement ta bite colossale les avait rincé. Haha, t'sais plus si elle est si gross- tu divagues, vagues, vaaagues, Bal. Tu divaguais tellement que t'entendais des voix. Des voix d'gens pas contents à qui l'canari répondait tac au tac sans filtre. Putain qu'elle est géniale cette meuf. Fallait que tu t'lèves. T'aimerais mais ton corps il répond pu trop. C'est tout nul, ça.
« CROAAAAAAAAAAAH FERME TA GUEULE JEAN-ROBERT DE MABITECOUILLUE LA ! TU NOUS PARLES PAS COMME CA LAAAA ! T'AS CRU QU'T'ETAIS CE CON D'DIRLO DE CETTE ILE DE MERDE HUUUUUH ? TACRU, TACRU, TACRU ET MOI J'SUIS TA MERE ET J'SUCE TELLEMENT D'BITES EN ENFER QUE J'AI MEME PLUS LA PLACE POUR TA P'TITE GUEULE DE PUTE LAAAAAAAAAAAAAA ! »
On parlait pas mal à Titi l'canari. T'savais pas d'où tu la sortais cette tirade - de ton cul -. T'étais soudainement inspiré et pris d'un élan si poétique que t'sentais même pas Titi t'traîner. La pauvre, toi, gros tas de gras qui rotait et gerbait à tout va comme une limace prise dans sa propre bave. Si gracieux. Tu faisais rouler la bouteille à toi et buvais une autre gorgée, parce que bah... c'bien de boire ? T'sais plus. C'dur la vie hon. T'esclaffais à sa question, puisant dans tes forces pour te redresser et l'aider avec vos fringues. Parce que tu restais un d'mi gentleman, tu vois ? T'enfilais rien. Parce que c'est trop compliqué là et qu'le seul truc que t'as essayé d'enfiler, c'est ton pantalon sur ta tête. Et ça rend pas top. Tu t'sentais comme un gamin avec son chapeau en alu là.
« Croaaah, tu dois boire aussi, toi ! C'est nul si j'bois touuuut ! Mais moi j'dors à poil ou habillé, c'est trop fatiguant d'faire l'un ou l'autre, tu voiiis ? Et on va où p'tit canariiiii ? Parce que ma chambre, j'sais plus où elle eeeest. P't'être contre le pavéééé ? »
Tu retenais une nouvelle remontée, t'agitant pour suivre les mouvements étranges du canari danseur. Tu t'sentais vraiment bien en cette soirée. Genre vraiment bien.
« CROAAAH J'PRENDS VERITE POUR TOAAAAH ET... »
T'prenais une pause.
« EST-CE QUE TU CROIS AUX FANTOOOMES ? GENRE COMME CELUI D'TA GRAND-MERE EN SLIBAR LEOPARD DANS TON PLACAAAARD ? »
I think I’d make a perfect spy, but in reality, I don’t think I’d fare very well.
Il y a-t-il eu une journée où tu n'avais pas les boules en c'moment ? Tu crois pas.
Pourtant t'étais censé passer l'meilleur matin de ta vie. T'avais pas cours. Enfin non, t'avais surtout séché parce que t'en avais ta claque. Plus l'temps filait, plus tu te surprenais à détester ce que tu faisais. T'as toujours aimé l'fric, le pognon. Alors des études là-d'dans c'était plus qu'évident. T'étais heureux là, à compter les p'tits zéros, à faire des p'tits calculs sur fond d'lois et d'traités. Alors pourquoi t'avais cette boule au bide ? Pourquoi tu fuyais ces cours qui t'ont si longtemps suivi ? Parce que t'en avais plein l'cul, Bal. Plein l'fion. C'est pas ça qu'tu veux. Non, non, non. C'pas ça ton rêve. Ton objectif. Tu veux pas crever comme un simple connard radin. T'veux crever comme un connard d'radin astronaute. Mais t'as peur. De t'foirer. De foutre en l'air un si bon parcours pour juste ce que tous nomment un caprice.
T'es bigleux, con comme tes pieds, qu'est-ce que tu deviendrais astronaute, toi ? Tes vieux te l'ont dit. Tous te l'ont dit. T'as pas les épaules pour porter c'te belle combinaison. Bordel, elle t'en ferait chialer, cette suite spatiale. T'adores l'argent mais plus que la thune, t'aimes les étoiles. L'espace, l'inconnu. Tu voulais ouvrir une banque dans l'espace, allier tes deux passions. Mais plus l'temps passe, plus tu t'dis que c'était juste des conneries. C'est l'un ou l'autre. Et aujourd'hui t'as l'coeur dans les talons à remettre ta carrière future en jeu sur un coup d'tête. Cette île de débiles, ils ont un beau cursus pour ça après tout. Cette île de merde, elle pourrait t'offrir le parcours de tes rêves. Mais t'as peur, Bal. T'as putain de peur. Alors t'es parti vadrouiller au centre, parti chercher du matos pour veiller les étoiles ce soir. T'as pété ton télescope. T'avais trop les boules et t'avais rien d'autres à foutre en l'air à c'moment donné. Tu l'aimais bien, c'était un peu le vieil ami d'une vie.
Il est foutu à présent. Abandonné près d'ton bureau, du grossier scotch jaune fluo autour pour tenir la lunette au trépied. Tu l'gardes tout de même. Il est comme ton rêve ; vieux, démodé, brisé mais toujours axé vers les étoiles. Alors t'essaies d'y croire. C'est ton bébé en main que tu sortais d'un pas rapide de la boutique. Les gens te gonflaient. T'avais eu le choix entre Jean-Claubert, chiard de six ans qui hurlait partout sa mère en montrant les zolies zétoiles et baaaaah un zoleil ze veux, ze veux, ze veux !! mais va crever sale merdeux. Les gamins, tu les détestais. Tu pigeais pas leur utilité. Économiquement, ils sont pas viables et puis la planète a déjà trop d'crétins sur l'dos. Et puis t'avais Marinette-Huguette de la Poutrecassée qui venait « acheter un cadeau digne de ce nom pour son mari Hugotin de la bitetordue honhon », sans compter les rares nerds en ton genre qui oscillaient entre pleurer ou hurler à autrui de fermer son clapet à merde.
T'étais dehors, pieds sur les pavés quand tu la vis. Encore elle.
Tatatata... Vraiment ? C'était c'te gamine, blondasse-blanchasse de ch'veux qui te suivait partout. T'avais pas arrêté de la croiser ces derniers temps. Toujours au même moment, quand toi t'étais là. Toujours derrière toi. Et si... C'tait l'URSS (elle n'est jamais morte) qui t'envoyait sa black widow russe pour t'tuer car t'es un bon citoyen amerloque ? Car t'es d'une famille d'richoux banquiers qui t'coulent le cours de l'économie juste avec leurs grosses couilles ? C'était forcément ça ! AH ! GRILLEE L'ESPIONNE ! Elle ne t'auras pas ! Tu prenais un virage dans une petite ruelle, prêt à la confronter. Faudra qu'elle te paye cher pour que tu trahisses ton pays. C'est qu'elle était venue en plus ! Elle s'en cache même plus ?! Tu la pointais du doigt, rangeant ton nouveau télescope dans ton dos.
« JE SAIS QUI TU ES, SUPPOT DE POUTINE ! TU NE M'AURAS PAS EN VIE ! »
Parce que ouais, t'avais un plan. Lui foncer d'ssus, la tabasser avec ton nouveau joujou (tant pis) et fuir comme une merde aussi loin qu'tu pouvais. Sinon juste enjamber l'mur derrière toi. C'plus simple, aussi.
Bah ouais que tu valais mieux qu'elle. Elle l'savait pas encore, Titi l'canari ? Tu vaux mieux que l'monde entier ! Que ce p'tain de monde entier de tes couilles là ! Ahaha. Tu tangues, Bal, t'as la gerbe et pourtant t'es heureux. T'sais pas pourquoi. T'crois que Titi elle t'plaît. Nanananana. Tu tombes pas amoureux. Elle s'appelle pas Morgan Chase & Co et elle est pas verte. Nananana, Titi, elle a d'la convo. Titi elle te parle comme si t'étais au moins aussi intelligent qu'elle. Elle dit que t'es un génie après tout. Mais bon, ce sont qu'des mots. Titi, elle te comprend ! Elle aussi elle trouve que cette île c'est d'la merde. Alors tu l'encensais. Comme tu pouvais. C'est à dire en t'mangeant le rebord du pavé le bras le levé ponctué de « WOUHOU C'EST CA ! T'AS RAISON TITI ! OOOOH LA SOCIETE MODEEEERNE-UUUUH », une remontée et voilà que tu t'mettais la main d'vant la bouche pour contenir la horde. Ouais, ouais c'te horde là. Celle des alcools pas trop digérés mutants glués aux pizzas d'hier. Oh bordel, ça a un goût cette merde... Faut pas que tu gerbes Bal. Soit fort.
Elle juge ton pays, là ? Genre ? GEEEEEEEEEEENRE ?
« KESTUDI SUR MON PAYS LAAAAAAA ? »
Nan mais les USA c'est l'meilleur pays pour vivre ! Tu vois pas où est l'problème toi ! Y'a d'la bouffe de merde, un canard orangé raciste au pouvoir, du chômage... Mais aussi d'la thune à en crever et des flingues ! Pew, pew, pew ! Comme dans les films ! Et puis tu crèves soudainement dans un attentat car l'terroriste a loupé son appel entre deux tours. Haha. T'es hilarant Bal. C'est d'la merde ton pays, tu l'sais. Mais tu l'aimes. Il est aussi décadant qu'toi. Puis t'éclatais d'rire, gifflant l'air d'une main pour montrer une fois d'plus ton accord avec les dires du p'tit oiseau. Les mômes, la société, tout ça c'est que des conneries. Tout ça ce sont que des laisses qu'on t'fiche au cou dès que tu sors du vagin d'ta mère. T'es capitaliste et pourtant ce manque de liberté te gonfle au plus haut point. T'es une contradiction sur pattes, ça aussi, tu l'sais.
N'empêche, elle avait pas froid avec les nibards comme l'pavé ? Où alors ils sont isolés ? Genre thermo-régulés ? P'tain, les femmes sont passionnantes. Quand toi tu vois qu'tes glands font la taille d'une pièce de monnaie parce que t'as froid. On met l'homme, toujours le mââââle en avant alors que bordel, il est si mal foutu par rapport à la femme. T'aimerais bien essayer d'être une femme un jour. Ça doit être marrant.
« La thune, elle finit toujours par revenir, pas comme tes gosses. Ils reviennent que s'ils ont des soucis. Ils reviennent que pour ton pognon justement. En fin d'compte, ils s'ront pas là quand tu seras vieux et crevant. Ils s'ront juste là, derrière un écran, à regarder ton compte en même temps qu'toi pour savoir quand les p'tits chiffres vont venir sur l'leur. L'humain c'est d'la merde. La société c'est d'la merde et pourtant regarde-nous, Titi, l'canari ! On est les pires déchets d'la soirée mais on s'amuse ! J'crois que l'homme il est bon à ça ! A sourire alors qu'il patauge dans la merde. Faudrait en faire une oeuvre, chier sur tous les trottoirs et les toits et puis marcher d'dans en chantant un truc patriotique... Une connerie du genre... »
T'étais Alby l'albatros maintenant ? Tu la regardais mimais lamentablement une catwoman zombifiée, riant à pleins poumons, l'air te brûlant la gorge en même temps que les lumières virevoltantes au-d'ssis toi. Woah, l'ciel il a des leds qui s'allument et s'éteignent ? Putain, c'est pété ça ! Alors tu déployais tes ailes, ressemblant plus à un gosse qui agitait les bras coudes pliés contre ses flans pour ne pas se casser la tronche pendant qu'il chiait dans son pot. T'avais juste le pot en moins et l'caca en moins.
« CROAAAAAAAAAAH CROAAAAAAAAH, t'as oublié un miaouuuuu tu triches l'canari-chat ! Je CROAAAAAH QUE JE GLIS-
Tu finissais pas ta phrase que ta tronche venait embrasser l'bitûme les bras encore écartés en guise de vol. Même parterre t'allais voler. Elle t'a lancé et un défi. Bourré ou non, tu dois le relever. T'agitais alors les bras, retenant des rots de l'espace contre les pavés froids ; oiseau de fortune en train de mourir de spasmes.
« CROAAAAAAAAAAH CROAAAAAAAAH, aloooors... Est-c'que tu portes des sous-vêt' si vieux qu’ils ont des trous d'dans ? »
Ouais t'avais qu'ça qui t'étais passé en tête. Elle était déjà à poil d'vant toi mais ton cerveau était un peu trop imbibé. Puis t'as pas dit quand. Aussi bien en journée... Tu relevais l'index.
Accueil
Dernières images
Rechercher
S'enregistrer
Connexion
Sujet: 
Sujet: 
Mer 22 Sep - 13:43
@ OOC 
