Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

Partagez

Crimes désorganisés • feat Neal

Titan L. Huygens
DM - Étudiante
Titan L. Huygens
Messages : 72
Points : 640
Date d'inscription : 15/11/2020
Avatar : Neo Politan de RWBY
Pouvoir : Matérialisation
Localisation : A sa galerie en train de nettoyer ses grille-pains
Crimes désorganisés • feat Neal Mar 15 Déc - 20:01


”La Sainte Hermanda”

Crimes désorganisés • feat Neal
Artwork by Félix Labisse en 1973

Ce reflet lui tournait en tête.
Encore.
Toujours.
Depuis plusieurs heures, plusieurs jours.


On pourrait en faire une chanson de son obsession. Elle l’avait vu l’utiliser depuis la fenêtre en passant. L’Oméga se rendait à un cours et le soleil avait frappé parfaitement sur l’objet, reflet argenté attirant les yeux vairons vers l’interdit tant convoité. De l’argenté, du brillant, fin et élancé, simple et pourtant très ouvragé… Ce stylo plume était d’une qualité indéniable. Manque cruel dans sa collection qu’elle avait étendu à toutes sortes d’objets. Assemblage hétéroclite d’objets en tout genre dont le seul point commun était leurs reflets miroitants.

Ce jour-là Titan passait sur un chemin adjacent les fenêtres des salles de classe et elle l’avait vu Lui, ce merveilleux stylo, tenu par une main trop grossière et lourde pour un si fin ouvrage. Elle avait perdu le compte des secondes à le fixer, danser sur la feuille, ballet innocent qui l’aguichait et la poussait au vice.

Clignement d’yeux, elle reprenait pied dans la réalité.

Depuis ce moment elle y avait pensé régulièrement, les reflets la hantant, tel des chuchotements insidieux de revenir à ce moment. Elle luttait pour ignorer l’idée. Quoi que l’artiste faisait, cet objet la rappelait. Elle y revenait sans cesse, créant des œuvres le mettant en scène, lui octroyant une place dans son antre, s’imaginant son contact froid sur ses doigts.

Alors elle avait planifié.
Pas Océan 8, plutôt Pond 1
.

Pas le casse du siècle mais elle était préparée. La jeune femme était repassée une semaine plus tard, même heure, même lieu. Elle avait glané des informations, trouvé le nom du possesseur. Un prof Lambda dont elle n’a jamais connu un seul de ses cours. Sûrement indigne de posséder pareil objet d’ailleurs. Elle avait appris par des élèves qu’il avait une pause après ce cours en particulier avant de revenir dans cette salle pour une classe suivante. Il y laissait donc ses affaires?

Parfait.

Elle avait son heure, sa date. Restait le mode opératoire. Titan avait décidé de passer incognito, de se glisser dans la salle sans que personne ne puisse témoigner de sa présence. Habillée de circonstance, elle avait son éternelle ombrelle blanche et rose pastel, des gants blancs. On ne laisse jamais de traces lors d’un cambriolage qu’elle vous dirait. Elle avait adopté le look pratique, bottines et un ensemble tailleur bicolore blanc et rose parfaitement assorti à ses cheveux et très discret bien sûr. Personne ne pourrait l’identifier, personne ne la verrait passer d’ailleurs.

Tout était calculé à la minute, à la seconde près. Elle se glissait dans les couloirs lors de la sonnerie, laissant l'afflux d’élèves s’en aller, se mêlant à tout, sa petite taille la servant bien. Le professeur suivait le mouvement, fermant derrière lui à double tours. Rien d’insurmontable pour la petite voleuse qui se glissait de sa cachette dans le coin du couloir à la porte de la classe. Elle sortait son matériel de crochetage en surveillant les alentours. En un tournemain le clic résonnait et la miss Pie était à l’intérieur, refermant derrière elle soigneusement, allant jusqu’à remettre le loquet en place. Elle avait décidé qu’elle sortirait par la fenêtre une fois son méfait accompli.

Ses yeux brillaient, ses doigts fébriles se tendaient vers le bureau où trainaient un monceau de feuilles, d’affaires et la pochette du professeur.  Cependant pas de trésor en vue. Rien d'intéressant sous les yeux alors qu’elle s’approchait du bureau, soulevant des tas de feuilles, les prenant dans ses mains pour dégager sa vue.
Neal Malo
DM - Lycéen
Neal Malo
Messages : 259
Points : 591
Date d'inscription : 19/04/2020
Avatar : Killua Zoldyck/Zoaldyeck de Hunter x Hunter
Pouvoir : Téléportation
Localisation : ... euh...
Re: Crimes désorganisés • feat Neal Lun 18 Jan - 17:13


© Yamashita sur épicode

And you will
prepare a splendid recipe




Tu as une manière bien singulière de te faire pardonner un acte dont tu ne t'excuses absolument pas - ou seulement pour la forme. Quand on te force à t'excuser alors que tu ne penses pas ton excuse ( en plus du fait que tu ne comprends pas de quoi tu dois t'excuser ), tu sors soit ton joker, soit ta botte secrète, soit ta créativité. En l'occurrence, tu n'as aucune raison de sortir ton joker - déranger Catherina pour si peu est exclu -, si tu n'aimes pas la méritocratie le condamné ne mérite même pas que tu envisages d'utiliser ta botte secrète, ce qui ne te laisse que ta créativité. Et, vu que tu as déjà l'idée parfaite de ce que tu vas faire, les deux premières options n'ont en vérité même pas été envisagées. Faisant craquer tes doigts, des idées de couleurs se mélangent dans ton esprit. Vert avocat ? Hm, non, trop noble. Vert gazon ? Hm, non, tu ne vois pas une base verte. Une base glycine ? Tu secoues ta tête vivement tout en allant dans ta chambre, que tu devras bientôt empaqueter au vu de ton changement de classe, et tu fouilles dans tes réserves de peinture. Déjà, revenons aux bases. Peinture à l'huile ? À l'oeuf ? À l'eau ? Synthétique ? Hm, mauvais départ. Mate, satinée ou brillante ? Hm, non, toujours mauvais départ. Quelle est la peinture la plus chiante ? À l'huile. Tu peux mélanger celle à l'huile et celle à l'oeuf pour y rajouter logiquement de la farine.

- Heyyyyy, j'tiens un truc là.

Tu pourrais y ajouter des extraits de vanille réunionnaise mais elle est tellement bonne que la gâcher ainsi serait une mauvaise idée. De la terre ? Une expression horrifiée s'empare de ton visage. Non non non non, hors de question ! ET SI LA TERRE N'EST PAS D'ACCORD ?! Ttttt, exclu. E x c l u. Tu fronces les sourcils, t'assois en tailleur au milieu de toutes les peintures que tu as sorti en foutant un bordel monstre dans la chambre et en t'en fichant passablement au passage. Ta main droite dessinant ta mâchoire supérieure, tu es en pleine réflexion réflexionative. Tu peux ajouter un mélange d'eau et de maïzena, ça c'est une excellente idée. Et ensuite ajouter de la poudre d'insanité blanche - tu refuses toujours le statut de chocolat au chocolat blanc - au tout. Hm, en terme de couleurs, tu pars sur quelque chose de chaud. Sans réfléchir, tu prends plusieurs nuances de bleu et les cales dans ton sac de sport, sorte de boudin en tissu imperméable que tu cales dans ton dos en rangeant ton bazar. Tu chipes de l'eau dans le foyer pour en mettre dans une bouteille ( de 2 litres ) déjà remplie de moitié de maïzena et tu la ranges dans ton boudin. Le prof veut une lettre d'excuses parce que "Ta tenue est... !" ? Et pour avoir été insolent suite à cette remarque, qui t'avait fait rire ? Comment aurais-tu pu réagir autrement, vu les matériaux qui composent ses vêtements... Louane les porte aussi ? Rien à voir. Louane, c'est un ange. Ce prof est... un excité des punitions de plus. Avec Ammaruq et bien d'autres pour faire la comparaison, en même temps, difficile de lui reconnaître le statut de professeur.

Tu secoues la tête tout en piquant ça et là des matières à ajouter à ton mélange. Non, tu fais erreur. Si il est prof, c'est qu'il est compétent ; il ne peut en être autrement. Pas avec le Directeur qui est très pointilleux quant aux compétences de son personnel. Un en-cas glissé dans ton sac à dos où tu mets ton attirail habituel et ton appareil numérique pendant à ton cou plus tard, tu entrelaces tes doigts et tends tes bras devant toi pour étirer le tout, puis offres tes paumes au plafond. Bien, il est onze heures trente, et tu es opérationnel. Ta tenue est décontractée, short, baskets et débardeur dans des curieux tons violets étonnamment harmonieux et tu ajoutes un bandeau pour libérer ton front et des barrettes pour maintenir ton bandeau en place dans tes mèches folles. Barrettes dans des tons plus bleuis, cela dit. Tu te téléportes directement dans sa salle de classe, atterris assis sur une table au premier rang, juste à côté de la porte d'entrée.

Parfait.
It's showtime, folks.

Après avoir ouvert ton boudin en grand, d'un ample geste désignant quelqu'un de joyeux qui s'apprête à faire une connerie, tu prends déjà la bouteille de maïzena et la farine de noisette puis tu les verses dans la nuance de bleu la plus foncée que tu aies. Bleu roi. Le pot est grand, tombera à la première effarouchée de la porte vu comment tu imagines ton mécanisme. Tu hoches la tête tout en mélangeant, regardant ce que ça donne. Avec un sourire, tu verses deux autres nuances pour électrifier tout ça. Le bleu électrique est quand même plus pimpant et déridera cet excité des punitions ; il t'a évidemment refilé deux sessions de travaux d'intérêt général mais rédiger une lettre d'excuses... Hm. Avec un sourire, tel un petit chimiste très fier, tu prends ta lettre d'excuses, contenant un "Je ne m'excuserai pas tant que tu ne me pas diras de quoi je dois m'excuser. Et il est possible que je ne m'excuse pas si j'estime que je n'ai pas à m'excuser, aussi.", la trempes dans un liquide incolore jusqu'à ce que le papier se désagrège et incorpores le tout au mélange. Tes pieds tiennent ton pot principal quand tu lèves les yeux pour - enfin - vérifier que le prof n'est pas... là. Il ne l'est pas mais il y a quelqu'un d'autre, quelqu'un que...

- Joli rose, beauté !

... tu ne connais pas.
Détail, comme toujours.

- Tu cherches des paillettes pour les accompagner ? J'suis pas sûr que j'ai la bonne couleur.

Tu attends de croiser son regard ou de capter son attention avant de poursuivre, toujours en touillant ta mixture qui a une odeur bien forte vu la peinture à l'huile et à l'oeuf que tu mets. Tu as conscience que tu ressembles plus à un druide ou à un sorcier envoyant un message occulte qu'à un collégien ; de toutes façons, comme d'habitude, personne ne te donne l'âge que tu fais, jamais. Ni l'âge, ni le cursus. Est-ce que tu t'en fiches royalement ? Oui. C'est après avoir vérifié l'avancée de ton bleu électrique que tu lèves enfin la tête vers la demoiselle.

- Bonjour, chaton. Ça va comme tu veux pas ? Lances-tu d'une voix caricaturalement suave et séductrice.

Et tu arbores le sourire, le regard et l'expression qui vont avec, avant de briser le mythe incroyable en riant de bon coeur.
Neal dans toute sa splendeur.




Dernière édition par Neal Malo le Dim 12 Sep - 10:44, édité 1 fois
Titan L. Huygens
DM - Étudiante
Titan L. Huygens
Messages : 72
Points : 640
Date d'inscription : 15/11/2020
Avatar : Neo Politan de RWBY
Pouvoir : Matérialisation
Localisation : A sa galerie en train de nettoyer ses grille-pains
Re: Crimes désorganisés • feat Neal Jeu 21 Jan - 18:56


”La Sainte Hermanda”

Crimes desorganisés • feat Neal
Artwork by Félix Labisse en 1973

L’esprit de l’artiste était un mélange de tous les films de cambriolage qu’elle avait vu avec la bande son de Mission Impossible. Elle se prenait pour un mélange de Tom Cruise, de George Clooney et de Catherine Zeta Jones quand clairement elle était plutôt la Panthère Rose dans le lot. Pas du tout discrète dans sa tenue, à feuilleter par curiosité les documents qu’elle tenait en main. Des devoirs… sûrement du cours précédent…

Devoirs qui s’éparpillèrent en une myriade d’éclats blancs, comme une envolée de colombes à la phrase survenue dans son dos. Comment ça la phrase? Comment ça elle n’était pas seule? Elle avait vu flou? Entendu de travers? Pourtant sûre d’elle en entrant dans la pièce, sûre d’être seule, la voilà accompagnée.

- Joli rose, beauté !

- Joli… Rose...Beauté?!

Elle répétait bêtement, comme un perroquet fier de ces nouveaux sons, ce qu’elle venait d’entendre. Toujours le dos tourné à l’origine du bruit, maintenant plantée au milieu d’une marée de feuilles blanches. Elle mettait du temps à assimiler les mots, comme impossibles. Quel rose?

- Quel rose ?!

Connection des synapses et les sens de Titan se portent enfin au reste de la pièce. Comment avait-elle pu passer à côté de l’odeur caractéristique de la peinture? À côté du bruit de… de… de qui au juste? Elle se retournait justement pour voir qui était à l’origine de ces mots. A peine avait-elle eu le temps de poser les yeux sur la personne derrière elle qu’une question fusait. Question intéressante cela dit.

- Parce qu’en plus de la couleur tu as des paillettes sur toi? Fais moi voir ça tient!

Elle oubliait momentanément son objectif et le desordre causé, attirée par le gamin en short qui tripatouillait de la peinture. Nez inquisiteur qui se penchait au-dessus du pot où la mixture était mélangée. Les yeux vairons détaillaient les reflets, la texture épaisse et ce bleu qui manquait d’un quelque chose. Son nez en même temps retraçait les étapes du curieux mélange, pas si curieux que ça finalement. Il faisait une bien belle peinture avec une jolie nuance. Il semblait s’y connaître le petit, ce qui interpela l’artiste.

Aussitôt le nez dans la peinture, aussitôt surprise par l'aplomb du gnard. Pas qu’il soit si petit, mais… bah personne n’est petit face au mètre cinquante de Titan. Juste que pour une fois quelqu’un était à sa taille. Mais surtout son attitude. Quelque chose d’enfantin, de drôle, d’espiègle résonnait dans ses gestes et ses paroles. Elle le voyait comme une sorte de lutin farceur qui avait choisi d’apparaître là pour une raison pas forcément très réglementaire. Pas qu’elle soit surveillante ni là pour juger, l’artiste voulait savoir à qui elle avait affaire. Elle allait parler, lui poser quelques questions basiques, rien de très surprenant quand, encore, elle se fit prendre de court. La voix faussement suave, les mots enjôleurs… ah! Comment résister hein? L’étudiante lui rendit son regard, se posant la hanche contre la première rangée pour lui répondre. Éclat de rire ne l’arrêtant pas. Il donne le ton, elle suit de bon cœur.

- “Salut moustik’, Ca va comme tu l’as dit, comme j’veux pas. Et toi? Toujours les mains dans l’camboui à c’que j’vois?”

Elle prend sa voix la plus profonde, imitant tant qu’elle pouvait une certaine Jessica Lapin, incarnation de la séductrice parfaite. Elle décolle son corps de son perchoir pour retourner marcher vers le bureau, tourner autour le balayant des yeux pour y chercher son trésor faisant fi des copies au sol.

- “Il parait que tu aurais des paillettes pour moi? De la poudre de qualité? Des couleurs éclatantes? Fais moi rêver Moustik’…”

Regard papillonnant, cils jouant les ventilateurs mal réglés. Titan ne tient pas plus avant de sourire de toutes ses dents et d’elle aussi exploser de rire en s’asseyant dans le siège du professeur, sans gêne, afin de déposer ses bottes sur le bureau, chevilles croisées. Bien installée pour tester tous les tiroirs, voir ceux qui pourraient s’ouvrir sans l’intervention de ses fameux crochets adorés. Aujourd’hui elle enchaînait les rôles, ce qui n’était pas pour lui déplaire.
Neal Malo
DM - Lycéen
Neal Malo
Messages : 259
Points : 591
Date d'inscription : 19/04/2020
Avatar : Killua Zoldyck/Zoaldyeck de Hunter x Hunter
Pouvoir : Téléportation
Localisation : ... euh...
Re: Crimes désorganisés • feat Neal Dim 31 Jan - 23:58


© Yamashita sur épicode

And you will
prepare a splendid recipe




Son étonnement à ta question et, surtout, sa réaction d'éparpiller ce qu'elle tenait étire tes lèvres en la plus belle imitation du sourire de Cheshire. Tu continues de touiller ta mixture avec des gestes druidiques d'une main experte et, de l'autre, tu fouilles dans le sac à ta droite - donc pas le boudin - et en sors toutes sortes de paillettes, la plupart étant dans des fioles en verre. De toutes les couleurs, évidemment, tu ne fais jamais les choses à moitié. Tu ressembles d'un coup à un chimiste ou un physicien ajustant ses tubes à essai, un index caressant ton menton ; c'est que tu réfléchis à quelles paillettes tu pourrais mettre en même temps. Tu la vois se rapprocher et observer ce que tu fais d'un oeil critique et, quand tu as fini d'agencer tes tubes à essai - fioles de whisky plus que tubes à essai mais passons ce détail -, tu les pousses vers elle. En lui lançant un regard tellement suave et caricatural que tu persévères dans la caricature, attrapant du bleu denim d'une main et le versant d'une manière qui aurait pu paraître hasardeuse pour un regard pas affûté - mais neau, tu es extrêmement précis dans tes mélanges.

- Bonjour, chaton. Ça va comme tu veux pas ?

Vu la pose et le regard qu'elle prend pendant que tu poses le pot de denim, elle semble disposée à jouer le jeu.
Tiens tiens... intéressant.

Tu l'écoutes attentivement, yeux de nouveau séducteurs et dans une caricature moindre, rendant ton expression beaucoup plus sincère, et tu enchaînes un haussement de sourcils au surnom qu'elle te donne, lâchant même un « C'est moi... » typique du Roi des Chats. Quoique Ace soit beaucoup plus fort dans l'imitation, vu la voix grave et profonde qu'il a.

- Ça va comme tu l'as dit, comme je veux pas.
- Aww... Que te pasa, dulce ?
- Et toi ? Toujours les mains dans l'cambouis à ce que j'vois ?
Enchaîne-t-elle, faisant naître un sourire sibyllin sur tes lèvres.
- Toujours.

Inutile de préciser que, dans tes peintures à l'huile, il y en a certaines que tu fabriques toi-même avec des huiles utilisées en mécanique et du... cambouis, oui. Quoi ? Ça marche très bien pour certaines teintes de peinture à l'huile, tu ne vas pas t'en priver voyons. Elle se détache du bureau avec une telle expression que tu dégaines ton appareil photo avant qu'elle ne se soit entièrement décollée, puis tu en prends une autre quand elle est de dos. D'une main. Tu n'as pas cessé de touiller de l'autre, vu ce que tu as mis dans ta mixture si tu t'arrêtes maintenant ça va être compliqué de rendre le tout homogène et, farce ou pas, tu es toujours précis dans ce que tu fais. Surtout quand il s'agit d'une farce. À la question qui suit, tu penches légèrement ta tête de côté, ton appareil photo retournant contre ton torse dès que tu le lâches aussi nonchalamment qu'avec mille et unes précautions. Et vu qu'elle se met aussi à faire l'enchaînement de haussements de sourcils... tu ne te prives pas pour lui répondre, aussi suavement que d'une façon irrésistiblement séductrice. Hey, elle sort un jeu un plus sérieux... évidemment que tu vas la suivre.

- Fais-moi rêver Moustik'...
- Oh, chaton, je te fais déjà tellement rêver que tu en as oublié les paillettes sur la table...


Et elle explose de rire. Et tu la suis, évidemment. Désormais, elle s'appellera chaton dans ta tête. Est-ce qu'elle sait ronronner ? Griffer et mordre, tu n'en doutes pas. Mais ronronner ? Hm, tu devras sans doutes faire tes vocalises avec Zena avant de lui poser la question. Cependant, la vraie question est : combien de temps tiendras-tu avant de lui demander si elle sait ronronner ? Un sourire en coin, un défi accepté entre toi et toi-même, tu la regardes sortir ses crochets et s'installer de façon... et une photo de plus au compteur. Ton agilité à les prendre d'une main sans dévier de l'idée que tu as en tête et sans perdre une once de stabilité surprend mais tu sais que ça ne surprendra pas ce chaton. Tu souris et détournes le regard, ton appareil allant battre contre ton torse de la même manière que précedemment. Observant ta mixture d'un oeil critique, tu décides de rajouter une poussière de ton mélange cyan-ocre et une lichée de bleu maya, toujours d'un geste si ample et nonchalant que ta précision est facilement oubliable. Vu que, plus tu t'approches de la teinte désirée, plus ton visage ressemble au génie du mal d'un lutin farceur... et, avec un sourire de douilleur immense, tu verses une fine poudre blanche qui donne à ton bleu électrique le même éclat, la même ( impression de ) texture, qu'ont les icebergs. P a r f a i t. Maintenant... tu incorpores bien le tout puis tu retires en douceur ton touilloir, l'emballes minutieusement et ranges tes pots de peinture. Tu sors ta boîte à outils et des cordages.

- Si t'as besoin d'outils pour mettre la main sur ton précieux, dis-le moi !

Tout en le disant, ton cerveau se met à réfléchir à toute vitesse. Tu l'observes et... une photo plus tard... tes yeux se plissent comme si tu te mets à chercher dans ta mémoire d'une part. D'une part parce que tu es concentré sur l'installation de ta farce ; tu dois être sûr qu'elle tombe sur la bonne personne, ce qui signifie qu'il va falloir que tu anticipes pas mal de facteurs que, techniquement, tu as commencé à anticiper dès que l'idée de ta farce t'est venue. Tout en réfléchissant à combien de corde puis de ficelle tu auras besoin, tu lances d'une voix concentrée :

- D'ailleurs, c'est quoi ton précieux ?

Neal.
Le visage de la connerie humaine.




Dernière édition par Neal Malo le Dim 12 Sep - 10:45, édité 1 fois
Titan L. Huygens
DM - Étudiante
Titan L. Huygens
Messages : 72
Points : 640
Date d'inscription : 15/11/2020
Avatar : Neo Politan de RWBY
Pouvoir : Matérialisation
Localisation : A sa galerie en train de nettoyer ses grille-pains
Re: Crimes désorganisés • feat Neal Sam 6 Fév - 21:12


”La Sainte Hermanda”

Crimes desorganisés • feat Neal
Artwork by Félix Labisse en 1973

L’artiste souriait, sourire joué enjôleur et faussement séducteur. Elle laissait ses yeux vairons faire des aller-retours entre le farfadet et son pot de peinture dont la couleur et le mélange lui plaisait bien. Son esprit déjà en train d’imaginer mille projets dont celui de peindre partiellement tables et bancs de l’amphithéâtre afin de créer lorsque l’on reculait des motifs de vague. Une sorte d’Hokusai mouvant qui ne prendrait sens que quand on reculerait face au tsunami. Idée intéressante qu’elle avait bien envie d’essayer immédiatement… Si la question ne la ramenait pas sur terre et l’esprit à son objectif principal.

- Ah! Il se passe que je suis à la recherche de mon précieux et… il ne fait que me fuir le bougre!

La conversation suivait son cours et Titan, jouant le jeu, voyait bien du coin de l'œil l’appareil caractéristique se pointer sur elle. Mine de rien elle enchaînait les pas et les mouvements, jouant son jeu continuellement mais naturellement. Elle connaissait bien ce reflex, bonne marque, bonne qualité de photographies, pratique, léger et manipulable d’une main si on est assez agile. Agile il l’était le lutin. Voilà que Titan se démenait sous l’objectif, tiroir après tiroir, fouillant les compartiments en se demandant bien où l’ingrat de professeur avait pu mettre un objet d’une telle valeur. Bêtement elle cherchait un écrin à stylo plume, une trousse, quelque chose qui contiendrait l’objet. Par désespoir ses yeux cherchaient le moindre reflet argenté. Le rire continuait aux réponses de l’étudiant farceur.

- Touché! Mais tu sais que ces paillettes là c’pas la qualité qu’il m'faut. T’sais bien Moustik’ que moi c’est le meilleurs qu’il m'faut, les plus belles, les plus resplendissantes! Tu ne peux pas m’en offrir moins, n’est pas?

L’artiste souriait de toutes ses dents, lui lançant un clin d'œil exagéré au possible, visage de trois quart, bouche entrouverte en un sourire à la Quinn dont il ne manquait plus que les deux couettes et le t-shirt caractéristique, à moins que ce ne soient les damiers de la dame de carreau. Elle venait même prendre la pose pour jouer et glisser sa main sous son menton, mimant un baiser envoyé pour l’étudiant, passant de la belle dame pulpeuse dans sa robe rouge à la super-vilaine en costume arlequin. Après avoir joué les rôles des meilleurs voleurs, voilà qu’elle prenait le visage de femmes de tête connues. Agacée par cette recherche infructueuse elle se mettait à ouvrir et vider les tiroirs méthodiquement, main en l’air pleine d’une pile de papier elle tilte. Idiote. Elle n’a pas vidé le dessus du bureau! Premier tiroir correctement vidé puis rangé, bien mieux, elle le remplissait méticuleusement des affaires traînant sur le plateau.

- Rien, rien et rien!

Ses yeux se tournaient vers le blondinet en train de finaliser sa mixture. Pile à temps pour le voir sortir son matériel. Mais pour faire quoi? Pile à temps pour entendre sa proposition aussi.

- Merci Monstik’ j’ai tout ce qu’il me faut à part un brin de chance! Eh! D’ailleurs toi? Tu fais quoi là? T’as prévu une session de grimpe en intérieur avec tout ça?

Titan venait tout juste de vider le plateau du bureau dans le premier tiroir qu'elle le ferma et se leva pour s’asseoir sur le bureau. Laissant pendre et balancer ses jambes dans le vide, le regard était fixé sur les gestes experts du follet malicieux. Rire éclatant sans la gorge à la question fatidique qui se posait enfin alors qu’il était au pic de sa concentration.

- Voilà la bonne question! Je cherche huuuum… Un objet. Aux reflets d’argent. Beaucoup trop beau pour ces mains pataudes qui s’en servent. Une plume de qualité qui devrait m’appartenir.

L’étudiante ne cachait même pas ses motivations, devinant aisément que le génie diabolique à l’œuvre n’était pas là pour des raisons très catholiques. Elle sautait sur ses pieds pour fixer le dessus de la porte de même que le Moustik’.

- Tu vas faire quoi et comment là? Besoin d’un coup de crayon? Je peux peut être t’aider.

Rire malicieux, mains se frottant pour deviner quelle blague antique se préparait là. Un pot de peinture, des cordes, une porte, il n’en fallait pas énormément plus pour que l’artiste ne devine le pot aux roses. Peut être juste une confirmation de la part du jeune homme. Elle visualisait la scène, riant à l’image du schtroumpf iceberg-klein qui allait hurler au bazar dans la classe ainsi qu’à la douche froide qu’il venait de subir.  

- Disons que j’ai un coup de crayon… MA-GIQUE!.

Rire encore plus machiavélique à l’idée de faire parti de la farce, esprit tournant toujours à cent à l’heure en arrière plan quant à son précieux.

- Voilà ma proposition. Je t’aide à installer ton bric-à-brac et tu m’aides à chercher ma plume? Deal, Moustik’?

Main droite sur la hanche déhanchée, gauche tendue devant elle demandant à ce qu’un pacte de pigment et d’encre soit scellé entre les deux têtes maléfiques. Elle le fixait intensément, espérant un partenaire de crime digne de ce nom.
Neal Malo
DM - Lycéen
Neal Malo
Messages : 259
Points : 591
Date d'inscription : 19/04/2020
Avatar : Killua Zoldyck/Zoaldyeck de Hunter x Hunter
Pouvoir : Téléportation
Localisation : ... euh...
Re: Crimes désorganisés • feat Neal Lun 5 Avr - 16:02


© Yamashita sur épicode

And you will
prepare a splendid recipe




- Ah! Il se passe que je suis à la recherche de mon précieux et… il ne fait que me fuir le bougre !
- Ah bah c’est sûr que c’pas avec l’encre de ta sueur ou de ta salive que tu vas l’appâter...
Réponds-tu d’une voix assez caricaturale.

Tu retournes à ton touillage de mixture électrique, ponctuant le tout de quelques photos de la demoiselle qui avait tout de même une certaine prestance. Tiens donc, croulerais-tu sous les rencontres avec des gens intéressants depuis ce fortuit événement de février 2016 ? Un sourire ironique aux lèvres, tu poursuis ton œuvre tandis qu’un pan de ton esprit se concentre déjà sur les photos que tu as prises. L’une d’elles rendrait bien avec de l’argentique sauf que tu n’as pas amené ta chambre avec toi... Hm. Et puis ce genre de photos se préparaient des mois voire des années à l’avance. Tu demanderas donc à la demoiselle plus tard. Tu devrais aussi lui demander son prénom, au passage, mais ce n’est pas une information qui t’intéresse pour le moment. Ce n’est pas une information cruciale, surtout. Lui dire que les paillettes qu’elle attend sont déjà sur la table est bien plus primordial. Tu jettes un coup d’oeil à la position décontractée mais professionnelle de la demoiselle qui s’est remise à rire, te rends compte que le tien ne s’est pas tari non plus. Ah, que tu aimes les gens intéressants ! Le temps passe bien plus vite en leur présence et, surtout, tu rentres dans un multitask mood où tu deviens étonnamment plus efficace dans tout ce que tu fais.

- Touché ! Mais tu sais que ces paillettes là c’pas la qualité qu’il m'faut. T’sais bien Moustik’ que moi c’est les meilleures qu’il m'faut, les plus belles, les plus resplendissantes ! Tu ne peux pas m’en offrir moins, n’est pas ?
- Aaaah, je vois que Demoiselle de la Sainte Rosace snobe tout ce qu’elle ne connaît pas, très bien, très bien. Je pensais que t’étais plus curieuse sur les paillettes dévoreuses de lumière, mais tant pis ! Si tu les juges qu’à leur odeur... Ah, quelle triste sort pour elles !
Renifles-tu de manière mélodramatique.

Tu prends au passage ce clin d’oeil exagéré qu’elle te lance en photo en lui renvoyant ton immense sourire de douilleur et un regard complice accompagné d’un furtif enchaînement de haussements de sourcils. Tu pars d’un rire simple, aérien et amusé en ajoutant :

- Et puis, je ne me permettrai d’utiliser des paillettes de si bonne qualité destinée à ce magnifique bébé, tu caresses ta mixture du regard à ces mots, sur tes cheveux, beauté.

No offense, of course. Tu lui adresses un sourire plein de dents avant de te replonger dans tes réflexions. Tu électrises un peu plus la mixture, ajoutes une pointe de trois paillettes différentes et fais venir l’odeur à tes narines comme un cuisinier se délectant d’une création gastronomique absolument et parfaitement renversante. Ta mixture a une odeur p a r f a i t e. Comment ça, c’est nauséabond ? Ttttt, comment vous permettez-vous de juger une si parfaite fragrance, voyons... Tu hoches la tête, satisfait, montant déjà la mécanique de l’opération qui suit dans ta tête. Tu devras te téléporter sur la porte entrouverte mais au vu de l’épaisseur de cette dernière... Tu calcules mentalement, dessines tout un tas de possibilités de la même façon avant de sortir ta boîte à outils. Alors, tu l’ouvres d’un angle qui ne doit pas dépasser les 12° et tu auras besoin de... hm, combien de mètre de corde et de ficelle ? Tout en déroulant une bobinette de ficelle, la réponse te vient naturellement.

- Deux mètres. En utiliser plus, c’est rater l’agencement. En utiliser moins serait plus économe. Voyons...
- Rien, rien et rien !


Tu redresses la tête vers la demoiselle.
Qui a visiblement un problème. Sans déconner.

- Si t’as besoin d’outils pour mettre la main sur ton précieux, dis-le moi !
- Merci Monstik’ j’ai tout ce qu’il me faut à part un brin de chance !
- Essaies d’appâter ton précieux avec un œil en feu, ça augmentera tes chances.
Réponds-tu d’un ton enjoué quoique un brin ironique.
Eh ! Enchaîne-t-elle. D’ailleurs toi ? Tu fais quoi là ? T’as prévu une session de grimpe en intérieur avec tout ça ?
- Mhm ? Oh non, juste quelques petits ajustements de la déco et de l’encadrement de cette porte qui est fort disgrâcieux.
Tu ris de bon coeur. Pas besoin de grimper quand on est aussi doué que moi. Ajoutes-tu avec une voix bien plus suave.

Et soudainement... c’est le flash. Tu parles de l’aider à trouver son précieux depuis un moment mais tu ne sais toujours pas ce que c’est. Bravo, champion. B r a v o. Tu le lui demandes donc naturellement, sans te soucier de ce que la bienséance te répliquerait. Tu t’torches avec, de toutes façons.

- Voilà la bonne question ! Je cherche huuuum... Un objet. Aux reflets d’argent. Beaucoup trop beau pour ces mains pataudes qui s’en servent. Une plume de qualité qui devrait m’appartenir.
- T’as vérifié les placards ?
Fais-tu en désignant du menton celui face à toi, à côté de la porte, et du doigt celui au fond de la salle.

Quoi ? Vu les personnalités peuplant l’Académie, il faut s’attendre à ce qu’ils ne rangent pas les choses là où le sens commun le voudrait. Tu n’as jamais réfléchi avec le sens commun, de toutes façons ; tu l’incorpores à tes réflexions quand tu en as besoin mais tu ne te laisses pas guider par lui. En grande partie parce que tu le trouves... douteux. Pour simplifier. Ça ne veut pas dire que tu l’exclues totalement, ne pas prendre toutes les possibilités en compte est une connerie. Penchant ta tête de côté en fermant légèrement ta paupière gauche, tu coupes la bonne quantité de ficelle puis regardes les différentes cordes à ta disposition. Hoho, si tu utilises cette corde en chanvre, très fine, et qu’elle se prend de la peinture... Ton sourire se fait de plus en plus immense. Et plein de dents. Tu as une idée de génie. Tu prends donc plusieurs bouts de corde en chanvre que tu dissèques minutieusement, en répartissant certains dans ta mixture et préparant le cordage qu’il te faudra par ailleurs.

- Tu vas faire quoi et comment là ? Besoin d’un coup de crayon ? Je peux peut-être t’aider.
- Indeed*. À la rigueur, si tu peux juste me passer les affaires quand je serais là haut, ce serait le mieux.


Son rire malicieux va de pair avec ton air trop angélique pour être honnête et ton sourire de farceur invétéré. Tu la vois du coin de l’oeil se frotter les mains et tu prends une nouvelle photo... avant de soupeser ton pot de mixture. Hm. Ça va. Tu ne l’amèneras pas de suite en haut cela dit, il ne ferait que te gêner.

- En gros, j’vais monter un système simple pour faire tomber le pot sur la tête du pignouf mais suffisamment complexe pour l’empêcher de fermer la porte. Simple stuff.
- Voilà ma proposition. Je t’aide à installer ton bric-à-brac et tu m’aides à chercher ma plume ? Deal, Moustik’ ?
- Deal, Rosace !
Fais-tu en lui tendant ta main pour sceller le pacte.

Elle te tend la sienne en même temps et tu la regardes droit dans les yeux, penchant angéliquement et légèrement la tête de côté une fois vos mains scellées et accomplissant un geste millénaire. Tu t’étires par la suite de tout ton long, profitant de la table pour échauffer tes jambes. Tout compte fait, tu ne vas pas te téléporter en haut ; tu peux très bien t’exécuter avec des acrobaties. Et vu ses crochets, nul doute qu’elle peut ouvrir la porte.

- Hm... t’as refermé à clefs derrière toi ? Si oui, tu pourrais rouvrir la porte ? Demandes-tu dans une position qui évoque plus une ballerine qu’un farfadet prêt à aligner les conneries.

Une fois tes jambes étirées, tu t’accroupis et contemples la porte d’en bas, ta tête s’emplissant de calculs et de schémas. Ouais. Deux mètres de ficelles, deux de cordes. Et un p’tit coup de scotch double face pour la route, accompagné d’un petit trick qui empêchera la porte de se refermer. À moins de forcer comme un bourrin. Hum...

- Ok !

Tu te redresses et la regardes, attendant qu’elle t’ouvre la miraculeuse porte en soupesant les punaises et les cordages que tu tiens dans une main. Que le jeu commence.




Dernière édition par Neal Malo le Dim 12 Sep - 10:49, édité 2 fois
Titan L. Huygens
DM - Étudiante
Titan L. Huygens
Messages : 72
Points : 640
Date d'inscription : 15/11/2020
Avatar : Neo Politan de RWBY
Pouvoir : Matérialisation
Localisation : A sa galerie en train de nettoyer ses grille-pains
Re: Crimes désorganisés • feat Neal Mer 7 Juil - 16:37


”La Sainte Hermanda”

Crimes desorganisés • feat Neal
Artwork by Félix Labisse en 1973

L’artiste riait des boutades du lutin tout en tourbillonnant autour du bureau. Plus elle s’y affairait, plus celui-ci était rangé et organisé, bien mieux en tout cas que lors de son arrivée. Elle ne trouvait rien, l’agacement se mélant à l’amusement lors de ses échanges et de sa comédie adressée à son nouveau partenaire de crime.

Il lui suffisait d'entendre la proposition, ou plutôt la non-proposition du blond, à propos de paillettes, de cheveux pour s’imaginer tout recouverte d’arabesques pailletées, les cheveux multicolores ou simplement argentés, mettant en exergue son rose original. Elle s’imaginait, statue mouvante au milieu des spirales de vent sur les hauteurs de Bertille, pris dans des photographies qui figeraient une danse organique. Frissons. Les hauteurs… beurk… ça lui rappelait quelque chose d’agréable et d’extrêmement désagréable à la fois. Une ancienne amourette, entre une ingénue et une dame oiseau. La harpie-chevalier en armure de plumes qui l’avait sauvée du vide dévoreur de vies et du funiculaire infernal. Foutue boîte de converse ! l’histoire lui paraissait tellement loin, presque d’une autre vie, d’un autre temps, d’autres âmes liées à elle qui maintenant avait poursuivi leur chemin ailleurs. Sevan, Aël, elle se demandait ce que les deux là étaient devenus, elle se demandait bien ce qu’ils penseraient de son évolution à elle, passant d’un boulot tranquille à une galerie et promue responsable, toujours coincée volontairement sur cette île dont chaque boîte voulait sa mort. Le funiculaire ne suffisait pas, les ascenseurs s’y mettaient aussi !

La bicolore se perdait trop facilement dans ses pensées, entre recherche du passé et d’objets à voler. Heureusement que Moustik’ était là pour la ramener au présent, toujours le mot pour rire. Elle s’imaginait avec les yeux flamboyants et se mit d'une voix sifflante, les mains tendues au dessus du bureau à énoncer d’une voix grave:

- Frodooooon... sssssssaquet! La comté...

Titan toussait et riait en même temps de sa blague et avait l'œil vif en inspectant la porte et la mixture dans les mains de l’étudiant farceur. De la déco oui… façon montres fondues de Dali ou dripping de Pollock, ça serait du meilleur effet. Une pause… Les placard… Les placard ! Comment n’y avait-elle pas pensé plus tôt!

- Les placard !! Un génie Moustik’! T’es un foutue génie merci!

La bicolore se tourna immédiatement vers eux mais fut arrêtée par le matériel accumulé par le farceur. Trop intriguée, elle remettait sa recherche en suspens. Participer à cette affaire était bien trop tentant, le blondinet l’amusait trop pour qu’elle se contente de faire ses affaires dans son coin. Et voilà, main serrée, le deal était scellé, l’affaire dans le sac. Déjà elle se voyait mettre à contribution.

- Bien sûr que j’ai refermé la porte, je n'avais pas envie d’être dérangée dans ma recherche. Mais tu ne l’as pas crochetée pour entrer? J’ai cru avoir été distraite… comment t’es arrivé Moustik’?

Les doigts déjà à l'œuvre, les instruments tournaient, entraient et sortaient avant d’entendre le clic caractéristique qui finit par ponctuer la fin de sa question. Titan se recula fière de sa rapidité et jeta un coup d'œil au danseur acrobate à côté d’elle, curieuse de savoir comment il allait s'y prendre.
Neal Malo
DM - Lycéen
Neal Malo
Messages : 259
Points : 591
Date d'inscription : 19/04/2020
Avatar : Killua Zoldyck/Zoaldyeck de Hunter x Hunter
Pouvoir : Téléportation
Localisation : ... euh...
Re: Crimes désorganisés • feat Neal Dim 12 Sep - 16:34


© Yamashita sur épicode

And you will
prepare a splendid recipe




Le fait qu’elle ait rebondi sur ta blague lors de ton calcul de longueurs de corde et de ficelle qu’il te faudrait te fait décocher un sourire joueur et amusé au coin des lèvres. Visiblement, vos humours sont faits pour s’entendre. Tu poursuis néanmoins tes calculs, et la discussion quand l’évidence toque à ton esprit avec la subtilité d’une brise éphémère que tu as su sentir ; pour l’aider à chercher son précieux, encore faut-il que tu saches ce que c’est. Ta suggestion nonchalante quant aux placards semble, en revanche, avoir touché dans le mille. De ce qu’elle n’a pas cherché, en tous cas.

- Les placards !! Un génie Moustik’ ! T’es un foutu génie merci !
- Mais je t’en prie Rosace, tout le plaisir est pour moi.
Dis-tu en riant de bon coeur.

Et en mettant à exécution l’idée de génie quant aux filaments de cordes en chanvre qui t’a traversé l’esprit. Comme quoi, elle n’a pas si tort dans sa précédente nomination... Avec un sourire satisfait, tu assembles les divers objets dont tu vas avoir besoin d’un côté et ce n’est que lorsque tu commences à enrouler ta bobine de ficelle que la Rosacée s’approche de ton côté gauche. Tu lui fais naturellement un enchaînement de haussements de sourcils rapide, manière de lui dire « Alors, intriguée ? », toujours aussi ravi d’avoir des compagnons de farce. Le deal est scellé, de ton air le plus angélique et avec ton sourire le plus doucereux mais profondément douilleur qui soit.

Tu reprends ton rangement sans regarder ce que fait ton corps, tu n’en as pas besoin pour être sûr qu’il accomplit sa tâche, te mettant à anticiper une flopée de détails. Sur quel travail d’intérêt général vas-tu tomber avec ça ? Ça va peut-être te sucrer ta place au sein de la classe alpha d’ailleurs... non que tu en aies quelque chose à foutre mais les remontrances de ton mentor ne sont pas au programme de l’année. Ou du moins pas sur ça. Plus important, si tu veux que ton piège puisse être mis en place, il faut que la porte soit entrouverte.

- Hm... t’as refermé à clefs derrière toi ? Si oui, tu pourrais rouvrir la porte ?

Tu en profites pour étirer tes jambes et ton dos, histoire de rentabiliser ton temps de rangeage. Tu finis en parallèle de monter le plan complet de ton piège, ou de ta provocation selon comment on le prend. Tu es à peu près certain de te prendre un nouveau taquet pour insolence mais, comme d’habitude, tu t’en fiches. Elle est pas en train de te répondre, là ? Un peu, quand même, tu entends sa voix. Tu penches ta tête de côté pour raccrocher et faire appel à ta mémoire auditive en même temps.

- ... envie d’être dérangée dans ma recherche. Euh... elle n’a pas envie d’être dérangée, plutôt, non ?
- Ok ! Réponds-tu, aussi enjoué qu’à l’accoutumée.
- Mais tu ne l’as pas crochetée pour entrer ? Elle a donc fermé la porte à clef. Donc tu as été logique pour une fois. Ça annonce une période trouble et anormale, ça... J’ai cru avoir été distraite... comment t’es arrivé Moustik’ ?
- Tu vas rapidement le savoir.
Réponds-tu avec un clin d’oeil.

Tu passes ton index sur ta mâchoire supérieure en la regardant crocheter la serrure, n’attendant ni qu’elle ait fini de parler ni qu’elle ait fini de déverrouiller la porte pour commencer à déplacer tes affaires. C’est ainsi que ton piège est par terre et toi en pointes sur une chaise que tu as déplacée pour accrocher la corde à un recoin métallique du tableau, la poignée de ta boîte à outils entre les dents, quand elle se tourne vers toi. Tu testes la fiabilité de la corde et tu rajoutes deux traits de scotch double-face pour la route. Tu te déplaces brièvement pour entrouvrir la porte au bon angle du pied, jaugeant de ton œil acéré d’autres paramètres. Hm...

- Oui, comme cha ch’est bon. Tu peux me la tenir comme cha please* ? Lances-tu en maintenant la porte, la boîte à outils toujours entre les dents.

Tu attends qu’elle s’exécute avant de retourner prendre la corde en te repositionnant sur la corde et tu sautes jusqu’à ce qu’elle soit tendue et parfaitement alignée avec là où tu prévois ton piège... et tu te téléportes sur la porte sur le pied gauche, ta jambe droite tendue pour t’équilibrer, une main suffisant à stabiliser la porte et garder son angle d’ouverture. Tu bidouilles quelques bouts de ficelle, plantes trois punaises d’une couleur impossible à manquer vu la teinte de l’encadrement de la porte et que le charmant monsieur pourra, dans ta grande mansuétude, contempler passée sa surprise que la porte soit entrouverte. Tu aurais bien utilisé un système plus secure mais tu lui as déjà fait pas mal de farces, donc autant innover sinon ton œuvre sera incomplète. Il saura que c’est toi quand il se prendra une douche peinturluresque, de toutes façons. Tu t’actives et, une fois que la porte est plus ou moins stabilisée, tu reprends la parole.

- Tu peux me passer le pot de peinture ? Et n’en verses pas à côté ! Ajoutes-tu d’un air scandalisé.

Tu ne vas tout de même pas laisser quelqu’un détruire ton œuvre aussi facilement, tout de même. Un réflexe t’indique que tu n’as pas ta montre... à tous les coups elle est restée dans ta chambre lors de ta téléportation... et un sourire amusé étire tes lèvres.

- Au fait, il est quelle heure ? Tu sais quand il est censé revenir ?

Hein ? Ah non, tu n’en sais absolument rien.
Si le prof t’avait vu magouiller ? Oh, ça ne t’aurait pas empêché de le peinturlurer alors...


Contenu sponsorisé
Re: Crimes désorganisés • feat Neal

Crimes désorganisés • feat Neal
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Neal's blossom
» NON MAIS OH ?! [ft. Neal]
» Neal ✧ « You can't avoid my viewfinder »
» Neal ✧ « Salut chaton... »
» Boulevard of broken dreams [ft Neal]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Merille Academy :: L'académie :: Université :: Les amphis-
Sauter vers: