Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez

NON MAIS OH ?! [ft. Neal]

Lynn Schachner
DM - Étudiante
Lynn Schachner
Messages : 100
Points : 235
Date d'inscription : 20/12/2020
Avatar : Menma - Ano Hana
NON MAIS OH ?! [ft. Neal] Sam 10 Avr - 14:44

T'étais jamais venue dans les couloirs du lycée mais tu ne le regrettais pas. Tu aimais découvrir de nouveaux endroits, de nouvelles ambiances et c'est de cette manière que tu t'étais retrouvée à flâner dans ces couloirs. Tu étais perdue dans tes pensées, réfléchissant à ce que tu allais pouvoir bien faire après.

Tu n'avais pas parlé à beaucoup de gens ces derniers temps et cette solitude te pesait légèrement. Tu savais que quand tu restais trop souvent seule, ton cerveau semblait vriller, penser que tout était dirigé contre ta personne. Tu te demandais si tu ne devrais pas inviter quelqu'un à aller prendre l'air, à aller discuter. Joker était sûrement occupé et tu étais bien trop gênée à l'idée d'inviter monsieur Lucas. Tu rougis à l'idée de son nom, continuant à avancer tout en flânant et chantonnant légèrement.

Dans ces couloirs, toujours perdue dans tes pensées, tu poussas une porte.

Tu ne compris rien. Un choc se fit entendre et tes lunettes tombèrent sur le sol. Tu sentis un liquide couler le long de ton dos et quand tu regardas tes mains, tu vis la couleur violette éclatée devant tes pupilles. Tu ne bougeais quasiment pas, les yeux fixés sur tes paumes, le dos recourbé.

Le violet prenait une couleur de sang. Tu secouas la tête.  Tes cheveux pendaient, eux aussi devenant d'un coup écarlates. Tu sentis l'air te manquer, ta respiration se fit lourde. Tu avais l'impression que tes pieds ne touchaient plus le sol. La réalité se dissipait doucement.

Mais quelque chose te ramena sur terre. Un bruit. Un rire.

Lentement, tu tournas la tête vers le bruit qui émanait d'un garçon. Tu ne pensas pas à mettre tes lunettes, le fixant lourdement. Tu ne souriais pas. Tes yeux se faisaient féroces. Tu serras les poings.

- C'est vous qui avez fait ça?

Ton regard se fit plus dur.

- Et ça vous fait rire, en plus de ça? J'ai tué des gens pour moins que ça.

Tu ne bougeais toujours pas, le fixant sans penser aux conséquences, vacillant entre délires paranoïaques et réalité, entre Elyah et Lynn.
Neal Malo
DM - Lycéen
Neal Malo
Messages : 259
Points : 591
Date d'inscription : 19/04/2020
Avatar : Killua Zoldyck/Zoaldyeck de Hunter x Hunter
Pouvoir : Téléportation
Localisation : ... euh...
Re: NON MAIS OH ?! [ft. Neal] Lun 12 Avr - 21:40


© Yamashita sur épicode

And you will
feel free to fool around again




Tu touilles ton magnifique dégradé de peintures avec un sourire satisfait. Tu es très fier de ton dosage absolument parfait ; du lavande au prune au pourpre, en passant par l’indigo et quelques touches de magenta pour une transition... inattendue. Tu te sers d’une chaise pour placer le pot au-dessus de la porte, installant un mécanisme qui versera ta farce des plus sophistiqués sur le premier qui franchira cette porte et tu remets tout en place. Une fois cela fait, tu ajustes ton sac quotidien dans ton dos et tu te caches superficiellement derrière une rangée de chaises et tu attends patiemment que ta farce prenne vie. C’est la première depuis la rentrée 2016 ; tu as passé seize jours sans faire une seule farce, à tel point que le personnel de l’Académie est partagé entre te féliciter et s’inquiéter pour toi à chaque fois que tu as un échange avec eux. Tu fermes les yeux pour juguler tes pensées, laissant le souvenir d’avoir fait ta danse du réveil à Léandre ce matin à sept heures et quart, juste après ton petit-déjeuner. Tu as aussi fait le rapport de ta précédente journée avant de t’éclipser et de te téléporter dans ta chambre pour sept heures trente précises. Tu inspires profondément puis expires longuement. Tu ne peux rien changer à la situation et tu ne veux pas, ne dois pas, t’empêcher de vivre. Vas de l’avant, Neal. Aujourd’hui, on est le mercredi 21 septembre et l’Auberge-Monde n’ouvre exceptionnellement que le soir ; tu as l’après-midi de libre. Ressaisis-toi, Neal. Va de l’avant. Sitôt le souvenir passé, tu ouvres tes paupières en retrouvant une respiration paisible et ta joie naturelle.

Pile au bon moment. La porte s’ouvre et ta farce tombe sur la tête d’une fillette aux cheveux d’ailleurs magnifiques... hm, tu aurais dû mettre du bleu roi pour rehausser cette couleur même si sa chevelure te semble avoir la couleur parfaite. Tu aurais été hypnotisé si ta farce ne dégoulinait désormais pas sur les cheveux et le visage de la demoiselle, figée sous le choc. Le pot vide a même le temps de tomber dans un bruit métallique au sol, après lui avoir servi de chapeau militaire. Tu ne tiens pas et ne cherches même pas à te retenir ; tu éclates dans un rire des plus francs et enthousiastes, applaudissant dans tes mains, yeux clos tant ton fou rire est incontrôlable. Tu lâches bien quelques paroles mais tes mots sont tellement étouffés par ton rire et ta respiration saccadée que ce que tu dis est inintelligible. Et ton hilarité qui repart de plus belle dès qu’elle fait mine de se calmer de manière infime ; et ce silence qui s’éternise depuis au moins quatre secondes... tu te mets à rouler par terre entre les chaises, jusqu’à même rouler sous la table et te retrouver sur le no man’s land entre les rangées de table et l’estrade du bureau du professeur. Tu pleures même de rire. Et tu as mal au ventre et aux joues mais tu ne peux t’en empêcher ; cette farce est tellement parfaite, bien tombée en plus ! Si c’est pour te taper de telles barres, tu incluras plus de pauses dans tes farces à l’avenir !

- C'est vous qui avez fait ça ? Lance-t-elle durement sans rompre ton rire inarrêtable. Elle enchaîne sans s’en formaliser. Et ça vous fait rire, en plus de ça ? J'ai tué des gens pour moins que ça.

Elle ? Te tuer ? Après ce qui t’est arrivé le 04 septembre, elle pense t’impressionner avec des paroles en l’air ? Tu en ris plus fort, ne croyant même plus ça possible à ton stade. Des larmes chaudes roulent sur tes joues alors que tu n’es pas loin de hurler de rire. Tu t’éventes d’une main pour essayer de te calmer mais tu en ouvres un peu les paupières et... tu vois la peinture goutter devant les paupières de la jeune fille, coulant comme de la lave en ensevelissant de plus en plus son corps. Ton rire repart de plus belle, encouragé par le charme envoûtant que dégage la fillette. Même sa voix ! Des plus splendides... Tu t’en veux presque de rire autant, ne voulant pas blesser ces yeux envoûtants et cette voix mystique mais tu ne peux pas. Tu n’arrives pas à t’arrêter et ce n’est pas faute d’essayer. Un bouchon dans la gorge, la respiration qui joue au saxophone, le nez dégoulinant plus que tes yeux, tu es juste capable de lâcher entre deux éclats de rire :

- Toi, me tuer ? Ta beauté a beau être fatale, tu n’as aucune chance d’y arriver gamine !

Tes propres mots font repartir ton rire de plus belle et tu t’essuies les yeux puis te mouches... sans cesser de rire. Enfin, quand tu penses enfin être en train de te calmer... ton rire repart de plus belle. Inutile de préciser qu’en cet instant, toi qui roules au sol en étant pas loin d’être littéralement mort de rire, on ne te donne pas plus de treize ans. Autant dire que si quelqu’un doit passer pour un gamin dans l’histoire, c’est clairement toi. Et, étrangement, la menace qu’elle représente pour toi ne te fait ni chaud ni froid. Si tu dois mourir, autant que ce soit sous le charme hypnotique de ses yeux. Tu as pris grand soin de fermer tes paupières – comme si tes excès d’hilarité te permettent de les ouvrir... –, le charme qu’elle exerce sur toi te poussant à une méfiance inconsciente. Totalement inconsciente... parce que tu es toujours à te féliciter du succès énorme de ta farce. En pensées, bien entendu, ton rire interminable ne te laisse pas la possibilité de l'exprimer de vive voix.

- Ah putain, j’suis un génie de la... lave peinturesque.

Et aller, rebelote...
Ton rire ne s’arrêtera donc jamais ?



Dernière édition par Neal Malo le Dim 12 Sep - 12:43, édité 3 fois
Lynn Schachner
DM - Étudiante
Lynn Schachner
Messages : 100
Points : 235
Date d'inscription : 20/12/2020
Avatar : Menma - Ano Hana
Re: NON MAIS OH ?! [ft. Neal] Jeu 15 Avr - 16:40

Le gamine te fit tilter plus que tu ne l'aurais voulu et si un nuage noir avait pu apparaitre au dessus de ta tête, il aurait tout ravagé sur son passage. Tu étais énervée : tu n'avais jamais été humiliée de la sorte, n'est-ce pas? Tu repensas à l'incident au gymnase mais cette humiliation avait un goût différent, elle touchait ton égo. Tu ne l'avais pas vu venir, toi qui prétendait pouvoir tout prévenir et tout contrer. Comment t'étais censée survivre dans ce monde si tu n'étais même pas capable d'éviter un sceau de peinture au dessus d'une porte? Tu inspiras longuement, ne voulant pas perdre le contrôle que tu avais sur ta personne.

- Vous vous êtes déjà vu dans une glace, jeune homme? Vous semblez avoir, si je ne m'avance pas trop, dix ans? Je suis majeure, vous devriez faire preuve d'un peu plus de respect.

Tu l'entendais rire, son rire résonnait en toi comme un coup violent qu'on s'acharnerait à répéter. Tu serrais les dents. Tu enlevas ta robe comme on pourrait enlever un T-shirt, voulant ainsi nettoyer tes cheveux. Tu utilisas ta robe comme serviette, espérant enlever le plus possible de peinture. Tu ramassas tes lunettes pour les essuyer avec ton vêtement. Quand tu les remis sur ton nez, quelques tâches persistaient à encombrer ta vue. Tu soupiras tandis que ton bourreau semblait toujours mort de rire. Tu serras à nouveau les dents, te relevant et admirant la nouvelle tenue que tu portais. Tes sous-vêtements, blancs aussi, étaient bons pour la machine à laver. Tes cheveux collaient à ta peau blanche. Sur ta cuisse, la ceinture de ton arme semblait avoir également été touchée. Tu secouas la tête, énervée.

Et voilà que le garçon se traitait de génie tandis que son rire résonnait de plus belle. C'était la goutte de trop.

- Mais vous allez la fermer, oui ?!

Ce n'était pas dans tes habitudes de parler de cette manière et les gens qui te connaissaient auraient sûrement été surpris de t'entendre parler de cette manière. Exaspérée, tu t'avanças rapidement vers le jeune homme, voulant lui faire une clef de bras afin que le bruit sortant de sa bouche prenne fin. Il fallait qu'il se taise, il fallait que le calme se réinstalle pour que tu puisses penser convenablement à comment tu allais gérer cette situation.

Tu te retrouvas sur le sol, tes genoux heurtèrent le carrelage et tu émis un léger son de douleur. Du sang coula légèrement d'une de tes jambes mais tu n'y prêtas pas attention. Tu étais perturbée, inquiète de ce qui venait de se passer devant tes yeux. Tu regardais tes mains, y voyant clairement la peinture qui t'avait mise dans cette état. L'avais-tu imaginé ce garçon ou était-ce le fruit de ton imagination? Tu secouas la tête mais la peinture ne partait pas. Une angoisse monta dans ta gorge et des larmes apparurent au coin de tes yeux. Tu parlas à haute voix comme pour te rassurer.

- Non, j'ai pas tout inventé, ce n'est pas possible, il y avait bien quelqu'un...  
Neal Malo
DM - Lycéen
Neal Malo
Messages : 259
Points : 591
Date d'inscription : 19/04/2020
Avatar : Killua Zoldyck/Zoaldyeck de Hunter x Hunter
Pouvoir : Téléportation
Localisation : ... euh...
Re: NON MAIS OH ?! [ft. Neal] Ven 14 Mai - 2:23


© Yamashita sur épicode

And you will
live again on an emotional tangent




Tu ne l’as que vaguement observée nettoyer comme elle le peut la peinture dont tu l’as immergée, bien trop occupé à rire et te rouler par terre pour cela. Et quand tu penses enfin en voir le bout, c’est que c’est fatigant de rire aussi volontiers pendant aussi longtemps voyez-vous, tu verbalises une pensée éphémère et furtive... glousses à nouveau mais tu arrives à te retenir de ne pas repartir en fou rire. Enfin, ça, c’est ce que tu crois...

- Ah putain, j’suis un génie de la... lave peinturesque.
- Mais vous allez la fermer, oui ?!


La sécheresse de cette voix incisive, si charmante également, te fait... littéralement... mourir de rire. Ta farce a eu un timing exceptionnel, en plus de tomber sur la bonne personne. La situation est à la fois si absurde et si rafraîchissante que ton rire repart de plus belle et tu arrives même à doubler les sommets d’hilarité que tu pensais avoir écrasé il y a quelques instants à peine. Même quand tu la vois approcher, tu ne peux pas t’arrêter. Et même si, au fond, tu vois à sa rapidité que tu devrais te méfier plus, tu n’y arrives pas ; ton cerveau relativise encore plus facilement après l’expérience que tu as vécue. L’endroit où tu aurais pu mourir mais ton don t’a sorti de là...

- Qu’est-ce que. je. fous. dans un putain. de. couloir. Bordel d’azote liquéfiée par des mélasses noires. Lances-tu à voix basse, dont le calme ne fait que mettre en exergue le ton venimeux que tu y as insufflé.

Tu marches d’un pas vif, rentres à nouveau dans la salle en l’ouvrant d’un coup de pied rageur, sans cesser de marmonner des « Don d’merde qui me téléporte alors que j’ai rien. Quand j’suis démembré là noooooon, ça me téléporte pas bien entendu. Vade retro donas merditas. Et là j’ai rien eu et il est intervenu sa mère en croustipate ! Grmblr... ». Tu regardes la gamine qui semble paniquée et regarde la peinture sur elle comme pour se persuader de quelque chose. Quand tu vois des larmes perler au coin de ses yeux, tu tiques. Tu tiques même violemment et tu te mets à inspirer profondément et expirer longuement. Un bruit sourd se fait alors entendre ; ton poing est parti contre le mur. Et tu t’es violenté l’auriculaire. Et tu n’as pas senti ton poing partir, accessoirement.

- Non, j'ai pas tout inventé, ce n'est pas possible, il y avait bien quelqu'un...
- Ouais, y avait moi. Et y a... re-moi, du coup. C’quoi ce don de merde...


Tu grommelles encore, Neal. Tu pousses un gros soupir, passes une main dans tes cheveux et tu souris à la gamine. Enfin, à l’adulte tellement majeur qu’elle est vexée quand on la taxe de gamine. La main dans tes cheveux – droite – glisse sur ton front jusqu’à cacher une moitié de visage, dont ton œil droit.Ton sourire, léger, ne bouge pas. Ta main, elle, finit par retomber mollement en quelques secondes.

- Navré si j’t’ai fait flipper. J’ai un don de téléportation qui m’emmène ailleurs quand il estime que je suis en danger. Expliques-tu. Et qui déconne grave sur ce point, putain il a fallu que je sois démembré et à trois nanesecondes de mourir pour qu’il agisse ce con, ajoutes-tu dans un marmonnement-grommellement des plus cinglants.

Tu soupires longuement à nouveau et tu t’accroupis pour mieux la prendre dans tes bras. Tu lui embrasses le front, lui fais un clin d’oeil et tu te téléportes avec elle dans les douches des iotas.

- La peinture part à l’eau et...

Attention, panique nealienne dans 3... 2...
1...

- OH MERDE T’AS PAS TES AFFAIRES DE TOILETTE ! Où est ta chambre ? Oh, tu dois préférer y aller seule. Je… peux te téléporter tes affaires sans bouger, si tu veux. OH FUCK TE FAUT DES VÊTEMENTS DE RECHANGE AUSSI ! Le blaireau, j’y ai même pas pensé pardon !

Est-ce que tu as réalisé que tu vous as téléporté directement dans une douche, et non dans la salle des douches communes, et qu'elle est toujours dans tes bras, possiblement nauséeuse vu que c'est un contrecoup de ton don sur les personnes qui n'y sont pas habituées ? ... absolument pas.



Dernière édition par Neal Malo le Dim 12 Sep - 12:46, édité 2 fois
Lynn Schachner
DM - Étudiante
Lynn Schachner
Messages : 100
Points : 235
Date d'inscription : 20/12/2020
Avatar : Menma - Ano Hana
Re: NON MAIS OH ?! [ft. Neal] Dim 16 Mai - 12:59

Tu étais au sol, le genou en sang, la panique au fond de la gorge, les larmes aux yeux quand tu entendis un bruit sourd derrière toi. Tu étais assez fébrile sur tes genoux mais tu te retournas, tentant d'adopter l'ombre d'une position de combat. Tu ne compris pas tout de suite quand tu fis face au garçon que tu avais vu quelques secondes plus tôt. Tu avais l'air perdue. Et tu l'étais, totalement. Tu restais là, quasi-accroupie, ne sachant faire rien d'autre que le regarder, interloquée. Tu étais totalement désemparée et le sentiment de colère profonde que tu avais ressenti n'était plus qu'un lointain souvenir.

- Navré si j’t’ai fait flipper. J’ai un don de téléportation qui m’emmène ailleurs quand il estime que je suis en danger. Et qui déconne grave sur ce point, putain il a fallu que je sois démembré et à trois nanesecondes de mourir pour qu’il agisse ce con.

Tu ne réagis pas à ce qu'il venait de te dire, le fixant simplement pour essayer de comprendre les mots qui sortaient de sa bouche.
Tu n'eus pas le temps de répondre quoi que ce soit, que tu te retrouvais déjà dans ses bras avec un baiser sur le front. Tu devins immédiatement rouge, tu ouvris la bouche pour protester quand tu te retrouvas sans le comprendre dans une douche de ton dortoir. Un poids s'invita dans ton estomac et tu eus la sensation étrange de te retrouver sur un bateau qui chavirait trop. Tu cherchais à dire quelque chose mais cette sensation désagréable, mêlée au sentiment étrange que tu ne contrôlais absolument rien, t'empêchait de réagir.

- La peinture part à l’eau et... OH MERDE T’AS PAS TES AFFAIRES DE TOILETTE ! Où est ta chambre ? Oh, tu dois préférer y aller seule. Je… peux te téléporter tes affaires sans bouger, si tu veux. OH FUCK TE FAUT DES VÊTEMENTS DE RECHANGE AUSSI ! Le blaireau, j’y ai même pas pensé pardon !

Une nausée refit son apparition de plus belle et tu serras le vêtement du garçon, t'empêchant de vomir. Tu avais toujours suivi un régime stricte où tu avais grandi et les maux de ventre n'avaient jamais été un mal auquel tu avais du faire face. Tu essayas d'articuler, désirant oublier les vagues de ton estomac.

- Vous parlez vraiment très vite et vous dites beaucoup de choses incompréhensibles. Vous faites des blagues et puis, vous emmenez vos victimes dans les douches pour les laver ? Je ne comprends pas le but de cette opération. Et ce n'est vraiment pas drôle.

Prononcer des mots te permit de te détacher des nausées et tu esquissas un petit rire à la fin de ta phrase. La situation était absurde, totalement absurde. Tu levas légèrement la tête pour admirer la tenue que tu portais. Tu étais toujours en sous-vêtements, abîmée à quelques endroits par la peinture et l'arme qui était accrochée à ta cuisse semblait également touchée. Tu soupiras longuement avant de reposer les yeux sur le garçon. Une connexion se fit dans ton cerveau et tu devins immédiatement rouge.

-Euh je.. J'exige que vous me déposiez tout de suite! Ce n'est pas du tout gentleman de porter une fille en sous-vêtement sans son autorisation. Je ne connais même pas votre prénom! Je ne vous donnerai aucune information sur moi tant que je n'aurai pas les pieds à terre.

Tu fis mine de te débattre, rouge pivoine. La situation était totalement absurde. Tu attendis qu'il te lâche.

- Aller chercher mes affaires serait la moindre des choses pour vous faire pardonner. Je.. Je loge dans la chambre 2 chez les iotas. Dans l'armoire de gauche à l'entrée, dans le deuxième tiroir, j'ai une robe blanche. Et.. Il y a des sous-vêtements aussi. Mais je vous interdis de les regarder trop longtemps, prenez les premiers qui viennent et emmenez les. Vous trouverez du savon et un essui dans la salle de bain.

Tu te voulais autoritaire et froide. Mais ton visage rouge et ta voix tremblante trahissaient ta gêne. De toute ta vie, tu n'avais jamais été aussi proche physiquement de quelqu'un d'autre. Tu enlevas ton arme de la ceinture pour la mettre au-dessus de la douche.
Tu te mis légèrement à grelotter, tu t'entouras de tes bras comme pour te réchauffer.

- Faites vite j'ai.. un peu froid.
Neal Malo
DM - Lycéen
Neal Malo
Messages : 259
Points : 591
Date d'inscription : 19/04/2020
Avatar : Killua Zoldyck/Zoaldyeck de Hunter x Hunter
Pouvoir : Téléportation
Localisation : ... euh...
Re: NON MAIS OH ?! [ft. Neal] Dim 23 Mai - 0:56


© Yamashita sur épicode

And you will
live again on an emotional tangent




Alors que tu es tout à tes pensées, dont certaines que tu lâches dans plusieurs exclamations de vive voix, tu te tais brutalement en sentant ton vêtement se serrer. Tu penches alors ta tête pour regarder le visage nauséeux de la demoiselle. Tu manques de t’encastrer la tête dans le mur de la douche la seconde d’après mais tu te retiens, conscient qu’elle est toujours dans tes bras et qu’elle n’aimerait sans doutes pas rencontrer le mur avec toi. Elle n’avait pas réagi à tes précédentes paroles, comme si elle est toujours en état de choc. Pour la téléportation inopinée, tu comprends. Quant aux paroles la précédant, il n’y a rien à dire en soi donc tu comprends aussi. Pour autant, tu prends enfin conscience de ce que tes propres signifient. Affaires de rechange. Affaires de rechange. Tu ne pensais qu’à la peinture, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ? Tu vas pour vérifier ton hypothèse mais elle se met à parler. Et déjà que tu as beaucoup de mal à détacher tes yeux des siens, dès lors qu’elle te parle, c’est vain ; tu plonges à corps perdu dans ses yeux. T’en détacheras-tu ? Tu en doutes.

- Vous parlez vraiment très vite et vous dites beaucoup de choses incompréhensibles. Vous faites des blagues et puis, vous emmenez vos victimes dans les douches pour les laver ? Je ne comprends pas le but de cette opération. Et ce n'est vraiment pas drôle.

Tu te mordilles la lèvre pour ne pas rire à nouveau en te rappelant sa tête... Ah, c’était exquis. Heureusement que tu as pensé à prendre une photo sur le vif, par réflexe, sans t’en rendre compte. Et tu ne veux pas vérifier si ta réflexion est un espoir ou une vérité sur le coup. Si tu ne ris pas, tu ne peux en revanche pas t’empêcher de sourire. En soi, il n’y a pas vraiment de but, tu tends des farces parce que tu aimes le faire et déguster les délicieuses réactions de tes victimes. Une part de toi espère que quelqu’un sur la même longueur d’onde ne réagisse pas en s’offensant et que ta farce soit le début d’une belle amitié. Enfin, tu peux toujours en rêver, tu sais d’avance que ça n’arrivera pas. Un léger rire la prend à sa dernière phrase et tu fermes les yeux pour savourer le son. Étrange rire… Une réponse plus adaptée au burlesque de CC, même si l’absurde de la situation peut aussi y faire penser. Tu ouvres les yeux et diriges ton regard vers le même endroit qu’elle. Affaires de rechange. Sous-vêtements. Flingue. Les sous-vêtements ? Tu viens juste de t’en apercevoir. Ou de le conscientiser, vu que techniquement tu l’avais déjà senti quand tu l’avais prise dans tes bras... sans t’en rendre compte pour autant. Ton cerveau est une pure merveille. En sentant son regard sur toi, tu replonges dans ses yeux par automatisme et vois au passage qu’elle est rouge pivoine. Tu ne sais pas que la tête que tu fais est un mélange d’émerveillement, de malice et de curiosité pure, avec un sourire enjoué à la clef.

- Euh je.. J'exige que vous me déposiez tout de suite! Ce n'est pas du tout gentleman de porter une fille en sous-vêtement sans son autorisation. Je ne connais même pas votre prénom ! Je ne vous donnerai aucune information sur moi tant que je n'aurai pas les pieds à terre.

Tu ne le sais pas, non. Si ton corps veut répondre à son exigence, ton cerveau s’est totalement déconnecté, resté bloqué sur une information. Un flingue. D’une facture que tu connais, en plus, tu ne pourras jamais oublier tout ce que tu sais sur cette arme. Un. putain. de. flingue. Ton esprit s’est brutalement vidé pour ne se remplir qu’avec cette information. Un flingue, bordel ! Tu clignes des yeux, vaguement conscient qu’elle s’est indignée de ne pas connaître ton prénom.

- Neal. Lances-tu d’un coup, d’une voix avenante et polie.

Tu sens quelque chose s’agiter dans tes bras et, comme par automatisme, tu la reposes au sol avec une délicatesse dont tu ne crois pas capable et qui déconnecte ton cerveau à nouveau. Tu sais que tu es brusque dans tes gestes, et que tu aurais tendance à l’être encore plus dans cette situation. Alors pourquoi c’est l’inverse ? Tu sais que le flingue n’a rien à voir dans cette équation, que ton esprit bute plus sur les souvenirs que tu en as que sur le fait qu’elle en ait un. Quoique. Sur ça aussi. Mais moins. Tu suis l’arme qui se détache et va se caler au-dessus de la douche. Encore que, peut-être pas moins... Tu clignes à nouveau des yeux avant de plaquer brusquement tes deux mains sur tes joues. Aller mon gars, réveilles-toi ! Tu te rends alors compte qu’elle est en train de te parler et tu manques de rire, et à cause de son ton et à cause de ton évidente inattention.

- Aller chercher mes affaires serait la moindre des choses pour vous faire pardonner.
- Je te l’ai déjà proposé.
Réponds-tu automatiquement, d’une voix douce.

Bah oui, crétin, c’est vraiment le moment pour balancer une phrase comme ça. Elle ne te connaît pas, elle ne peut pas connaître ton langage de non-dits. Belle façon d’enfoncer le clou, ça. Et tu t’en fiches au fond, c’est dit, c’est passé, soit elle fait avec, soit... elle poursuit comme si tu ne l’as pas interrompue. Un sourire se forme au coin de tes lèvres. Rien qu’avec cette réaction, tu l’aimes déjà.

- Je.. Je loge dans la chambre 2 chez les iotas. Dans l'armoire de gauche à l'entrée, dans le deuxième tiroir, j'ai une robe blanche. Et.. Il y a des sous-vêtements aussi. Mais je vous interdis de les regarder trop longtemps, prenez les premiers qui viennent et emmenez-les. Vous trouverez du savon et un essui dans la salle de bain.

Tu tends les deux mains devant toi et te concentres, comme si une impulsion régit ton corps. À cette pensée, un souffle amusé est expiré de ton nez. À croire que son... don... Tu replonges dans tes yeux, t’y reperds une nouvelle fois. Est-ce le contrecoup d’une farce au si bon timing ? La retombée du stress, la reprise d’une routine qui t’a manifestement manquée ? Ou son don ? Tu t’interdis de penser avec qui tu aurais aimé discuter de tout ça et tu secouas légèrement la tête, un sourire aux lèvres.

- Faites vite j’ai... un peu froid.
- Ow. Yeah. Sorry, princess.


Dans ta main gauche, une serviette et un savon apparaissent. Dans la droite, ce sont ses vêtements, soit une robe blanche et des dessous. Ton regard n’a pas dévié de ses yeux. Tu la laisses s’en emparer avant de sortir de la douche, de sortir de la salle des douches communes plus simplement, de te décaler d’un pas sur la gauche et de te laisser glisser le long du mur.

- J’y crois pas...

Tu t’étonnes. Ta délicatesse t’étonne, tes réactions douces t’étonnent, le flot de souvenirs positifs – ou mitigés – t’étonne. Enfin, pas totalement. Tu es juste surpris de te sentir bien alors que pas mal de données t’échappent et que tu es conscient d’être parti explorer les abysses de tes pensées. Tu baisses les yeux, tombes sur tes vêtements et tu te mets alors à éclater de rire. Le fait qu’ils n’ont pas une ombre de peinture alors que tu as porté une demoiselle qui en était couverte te sort brutalement de tes pensées, et il était temps.

- Nan mais je rêve ! On dirait une opération du Saint-Esprit, sérieux comment ça se fait que j’ai rien ?!

Ton front retombe dans la paume de ta main droite et tu fermes les yeux, secouant ta tête alors que ton hilarité se tarit. C’est quoi cette journée... La journée du changement, visiblement. Tu ris à nouveau puis soupires, en proie à une foule d’émotions contradictoires. Tu ne sais même pas pourquoi tu restes planté là, à attendre qu’elle sorte. T’expliquer ? De quoi ? Quoique, réflexion faite tu vois très bien de quoi tu pourrais t’expliquer. T’excuser ? Ça n’a aucun sens vu que tu n’as ni regrets ni remords ni repentir de ce que tu as fait. Peut-être pour lui avoir provoqué des nausées, à la rigueur. Ouais. La réchauffer ? Elle a dit avoir froid mais la douche devrait l’avoir réchauffée. Curiosité de voir ses cheveux dans leur éclat naturel et humides ? Hm. Peut-être aussi. Quelles que soient les raisons que tu essaies de te trouver, au fond tu ne sais pas. Tout ce que tu sais, c’est à qui tu vas en parler après coup. Pour l’heure... tu l’attends.

* prononcé avec un accent londonien tip top perfect. Le genre d'accent qui te fait dire « toi, t'es pas français » d'office, à tort ou à raison vu que le français de Neal est sans accent et tout aussi irréprochable.



Dernière édition par Neal Malo le Dim 12 Sep - 12:53, édité 3 fois
Lynn Schachner
DM - Étudiante
Lynn Schachner
Messages : 100
Points : 235
Date d'inscription : 20/12/2020
Avatar : Menma - Ano Hana
Re: NON MAIS OH ?! [ft. Neal] Mar 25 Mai - 19:30

- Ow. Yeah. Sorry, princess.*

Tu t'étonnas de l'accent du garçon, tu n'avais pas imaginé qu'il puisse prononcer ce genre de mots à la perfection. Tu avais eu l'habitude, dans ta vie passée, de faire face à des personnes s'exprimant en anglais. Mais ce langage universel n'avait toujours été qu'un moyen de se comprendre : dans tes souvenirs, il était toujours parlé maladroitement. Alors, l'accent de Neal était un plaisir pour les oreilles. Debout devant lui, tu rougis timidement. Princess. C'en était presque drôle. S'il savait... Savait-il? Et si... Tu sonnas une cloche à l'intérieur de ton âme, repensant à ce que Joker avait déjà pu te dire : il n'était pas possible que des gens malintentionnés viennent sur l'île. De plus, tu connaissais la liste des personnes au courant. Une expression, ce n'est sûrement qu'une expression que tu as du mal à comprendre.

Tes inquiétudes et ton angoisse grandissantes furent tout de suite balayées par l'exploit que venait de faire le jeune garçon. Il ne t'avait pas quitté des yeux et pourtant, dans ses paumes, apparurent les affaires que tu avais demandées. Tu ouvris la bouche avant de les prendre. Tu voulais le féliciter, applaudir, t'émerveiller mais aucun son ne sortit. Tu secouas la tête. Tu ne devais pas paraître étrange ou immature. Tu ne pus que murmurer, gênée par l'engouement dont tu voulais faire preuve.

-... Merci. Beaucoup.

Tu pris tes affaires. Avant que tu aies pu rajouter quoi que ce soit, il était déjà sorti, te laissant l'espace entier. Tu entendis la porte des douches communes se refermer. Tu ne bougeas pas pendant quelques secondes. Était-il parti définitivement? T'attendait-il? Tu crus percevoir sa voix à l'extérieur et tu prias intérieurement pour qu'il ne s'en aille pas. Pourquoi? Tu devais t'excuser, non? Tu avais eu un comportement un peu brusque envers sa personne et -bien qu'il ne l'ait pas réalisé- avait bien failli l'envoyer à l'hôpital. Tu n'aurais eu aucun remord s'il ne s'était pas montré aussi tendre et gentil. Parce qu'au fond, Lynn, quand t'as les pieds sur terre et que t'es pas aveuglée par les démons dans ta tête, tu sais les reconnaître, les bonnes âmes.

Tu commenças à enlever tes vêtements. Tes yeux, Lynn, il a été sympa à cause de tes yeux. Cette pensée te traversa et tu ne pus que soupirer de tristesse. Tu enlevas les lunettes que tu portais sur ton... Avant de les déposer près de ton arme, tu les regardas un moment. Non, tu portais tes lunettes. La gentillesse du garçon aurait pu être amplifié par ta présence mais elle n'en était sûrement pas la cause. Tu te surpris à sourire avant d'ouvrir le robinet de la douche.

- Neal... Quel étrange prénom.

Tu fis bien attention à enlever toute la peinture qui recouvrait ton corps. Tu ne pris pas beaucoup de temps avant d'être enfin prête : tu avais l'habitude d'être rapide et efficace. C'était le seul moyen de pouvoir survivre. Tu te séchas en vitesse et tes cheveux, par leur compétence incroyable que tu avais encore du mal à définir, parurent secs en un rien de temps. Tu repris ton arme et tes lunettes et les remirent à leur place avant de sortir de la douche. Tu te retrouvas dans la salle des douches communes et tu attendis quelques secondes avant d'ouvrir la porte. Tu étais stressée à l'idée qu'il soit parti, tellement angoissée que tu avais même oublié d'emmener tes affaires sales. Tu n'y pensais pas : tu pensais uniquement à ce qui pouvait se trouver derrière la porte.

Tu l'ouvris doucement et t'avanças de la même manière. Tu croisas le regard de Neal et tu ne pus t'empêcher de sourire. Tu faisais preuve d'un enthousiasme exacerbé que le jeune homme ne pourrait pas peut-être pas comprendre mais tu n'y réfléchis pas. Tu avais tes lunettes. Il avait été gentil. Et.. Il t'avait attendu. Tu en étais sincèrement heureuse.

- Vous... Vous m'avez attendu! Vous m'avez attendu alors que je ne vous l'ai pas demandé. C'est tellement... gentil. Je.. Je suis ravie!

Tu ris. Ce rire sincère et enfantin t'enveloppa tandis que tu ne détachais pas tes yeux de ton interlocuteur. Ce n'était pas grave s'il ne te comprenait pas. Toi, tu te comprenais et tu étais incapable de réprimer ta joie. Quand tu pus enfin reprendre le contrôle de tes émotions, tu repris le cours de tes pensées d'une voix calme. Tu devais t'excuser.

- Je suis désolée d'avoir été brusque envers votre personne. Je ne suis pas habituée aux farces. Je me suis sentie humiliée par la vôtre et je l'ai considéré comme une attaque. Alors, j'ai... Vous ne vous en êtes pas rendu compte mais j'ai... essayé de vous frapper. Toutes mes excuses les plus sincères. J'aurais du me mettre à votre place et comprendre que vos intentions n'étaient pas mauvaises. Vous... n'êtes pas quelqu'un de mauvais.

Tu ponctuas ta phrase d'un sourire timide. Non, Neal n'était pas quelqu'un de mauvais. Tu en avais vu passer des sales types et tu pouvais être certaine que le garçon que tu avais en face de toi n'appartenait pas à cette catégorie.
Tu lui tendis doucement la main. Tu voulais serrer la sienne pour enfin te présenter en bonne et due forme.

- Je m'appelle Lynn. Nice to meet you*, Neal. Je suis... vraiment heureuse de vous connaitre.

* Lynn a un léger accent. Son anglais est fluide mais on entend très bien que ce n'est pas sa langue maternelle.
Neal Malo
DM - Lycéen
Neal Malo
Messages : 259
Points : 591
Date d'inscription : 19/04/2020
Avatar : Killua Zoldyck/Zoaldyeck de Hunter x Hunter
Pouvoir : Téléportation
Localisation : ... euh...
Re: NON MAIS OH ?! [ft. Neal] Dim 12 Sep - 16:24


© Yamashita sur épicode

And you want
something you don’t understand




Et tu n’attends pas si longtemps, tu vois rapidement sa... bouille... sortir de la porte d’une douce démarche. Nom de dieu. Est-ce qu’un regard croisant le tien t’a déjà autant hypnotisé ? À tous les coups c’est grâce à son sourire qui te ravage beaucoup plus que ses yeux. Tu papillonnes des yeux durant une seconde et détournes le regard, non sans un sourire léger que tes lèvres n’ont pas pu s’empêcher d’esquisser en réponse au sien. Pourquoi son enthousiasme te vide complètement l’esprit, au point où tu ne t’es même pas rendu compte d’un détail hyper important ? Tu n’as même pas le temps de réfléchir à quel détail t’a échappé que sa voix se fait entendre et que tes yeux retournent trouver les siens alors que tu te redresses. Oh, Lord...

- Vous... Vous m'avez attendu ! Vous m'avez attendu alors que je ne vous l'ai pas demandé. C'est tellement... gentil. Je.. Je suis ravie !

Tu clignes trois fois des yeux en moins d’une seconde. Jesus Christ... Est-ce qu’un rire t’a déjà autant enchanté ? Y a un don qui te fout dans cet état, c’est pas possible. Ou alors, les contrecoups du stress te tombent en même temps sur la gueule et te rendent complètement shooté à la dopamine et autres endorphines et sérotonine et... tu es sûr que tu en oublies d’autres. Si attendre autant de faire une farce te met dans cet état, tu n’attendras plus jamais autant pour en faire – parce que ne plus en faire tout court n’est pas dans tes projets. Malgré tes pensées ne transparaissant pas sur ton visage, ton expression est sans doutes aussi ravie que la sienne et ton sourire s’est agrandi à ses mots, un rire tendre t’a même échappé quand le sien s’est fait entendre. Fait plus surprenant encore, tu restes muet. Tu ne sais pas quoi dire, quoi répondre. Et c’est pile quand ce constat te traverse que tes lèvres s’ouvrent machinalement.

- C’est normal de t’attendre, sweet heart, tu ne serais pas passée par là à cette heure si tu n’avais pas croisé mon chemin.

Tu as beau l’avoir tutoyée, le respect qui colore ta voix et tes mots suffit à faire passer ton tutoiement pour un vouvoiement plein de déférence. En plus, tu penses ce que tu dis avec une douce chaleur et, pour la première fois depuis de nombreux jours ( sauf quand tu rends visite à Léandre ), tu es pleinement conscient de ce que tu viens de dire. Le stress. Le stress qui retombe. Tout qui retombe. Tu as l’impression d’avoir été au fond d’un océan, roulé en boule, en essayant d’aller plus profond encore... et que cette fille te tire brutalement vers la surface, comme un courant soudain qui te pousse à remonter. Ou, plus exactement, comme si elle te donne l’impulsion pour que tu laisses ce courant te remonter. Tu es encore loin, très loin, trop loin de la surface et proche, très proche, trop proche du fond... mais tu n’es plus en train de toucher le fond pour autant. C’est quoi ça. C’est quoi son don ? C’est vraiment dû qu’au stress ? Le simple fait de reprendre ta routine de farces te fait tant de bien que ça ? Tu as l’impression que ton esprit s’est totalement débranché ces deux dernières semaines, qu’il s’est isolé de tout en surveillant quand même les alentours de temps en temps, des fois que Bender surgisse ou que Léandre sorte du coma. Tu vas devoir en parler avec le professeur Di Milobellus. Tu sens une migraine poindre en même temps que tu retrouves tes émotions. L’enthousiasme que tu ressens en la revoyant n’est ni feint ni de façade, il est sincère. C’est quoi ça ?

- Je suis désolée d'avoir été brusque envers votre personne. Je ne suis pas habituée aux farces. Je me suis sentie humiliée par la vôtre et je l'ai considéré comme une attaque. Alors, j'ai... Vous ne vous en êtes pas rendu compte mais j'ai... essayé de vous frapper. Toutes mes excuses les plus sincères. J'aurais du me mettre à votre place et comprendre que vos intentions n'étaient pas mauvaises. Vous... n'êtes pas quelqu'un de mauvais.

Tu t’es rendu compte qu’elle a essayé de te frapper mais vu les circonstances, tu ne lui en aurais pas tenu rigueur. Vu ce qu’elle t’a dit juste avant, tu ne lui tiens rigueur de rien. Elle essaie vraiment de comprendre pourquoi tu fais des farces, là ? Genre, pas le pourquoi survolé mais le pourquoi ? Et y a plus important. Elle s’est excusée d’une brusquerie que tu n’as pas du tout ressentie comme telle. Elle s’est excusée pour son soit-disant manque d’empathie et engage une discussion sur tes farces et... Retiens tes larmes, Neal. Tu expires profondément quoique intérieurement et silencieusement. Retombées du stress, au moins c’est clair. Avoir fendillé ton déni ce dimanche n’a pas servi à rien finalement... mais pleurer pour si peu ? Juste parce quelqu’un daigne essayer de te comprendre ? Quelqu’un qui a un flingue accroché à la cuisse, faut-il le préciser. Même si c’est un détail que ton esprit balance aux orties tant il est insignifiant pour toi face au reste. Nom de dieu. Mais c’est quoi ça ?! Tu vas pour parler mais une impulsion t’amène à te taire. Si tu parles, tu pleures. Tu le sais. Tu n’as pas envie de pleurer. Tu prends une profonde inspiration. C’est faux, tu as envie de pleurer, putain tu t’es pris une supernova dans la gueule et tu n’as même pas su pleurer et tu t’en veux pour ça depuis dix-sept jours. Si deux larmes t’ont échappées le lundi 12 septembre, c’étaient des larmes d’espoir écrasé, de culpabilité et de déni. Rien à voir avec ce qui te donne envie de pleurer, là maint-...

- Je m'appelle Lynn. Nice to meet you*, Neal. Je suis... vraiment heureuse de vous connaître.

Tu allais pleurer. Tes yeux s’étaient même mis à briller. Tes larmes ont été ravalées grâce à une phrase et un accent, remplacées par une étincelle de curiosité et une lueur enchantée clairement visibles dans tes yeux. Tu serres la main qu’elle te tend, avec une franche délicatesse qui t’étonne déjà moins. Tu ne pleures pas. Évidemment, tu n’y arrives toujours pas. Tu pars néanmoins d’un rire tendre, si tendre que ça t’étonne autant que la délicatesse dont tu as fait preuve un peu plus tôt dans les douches. Tu fourres ta main libre et gênée dans tes cheveux, ne te demandant même pas de quoi tu es gêné au juste. Tu fermes les paupières un bref instant et tu secoues la tête, avec un sourire assez singulier aux lèvres. Un sourire à faire pleurer les pierres et fleurir un cerisier, à tuer de désespoir autant qu’à remplir d’une joie douce et pure. Est-ce que tu as conscience de ton sourire ? Non. Ou disons, à moitié seulement. Quand tu rouvres les yeux sur elle, ton enthousiasme naturel – et toujours sincère –, ta chaleur, ton regard enjoué sont de nouveau là. Légers quoique entiers. Et pourtant, même si tu as l’impression que ton expression a changé un million de fois depuis que Lynn est sortie des douches communes, en vérité elle n’a quasiment pas changé – elle s’est simplement détendue, adoucie, allégée depuis que tu as rouvert les yeux. Si tu as l’impression de l’inverse, c’est simplement parce que, contrairement au reste du monde, tu as accès à ce qui se passe dans ta tête. Quand tu reprends la parole, ton tutoiement reste aussi respectueux que ta précédente prise de parole.

- Heureux de te rencontrer également, Lynn. Je... Tu t’arrêtes de parler avant même qu’une fêlure qui te ferait fondre en larmes n’apparaisse dans ta voix. Puis tu respires posément. Pourquoi dépenser autant d’énergie pour ne pas pleurer, après tout ? Si tu dois pleurer, tu pleureras. Tu le sais mieux que personne, Neal. Je suis... wow, c’est moi qui suis aux anges là. Tu es la première personne à avoir de telles réactions à une farce. La première à s’excuser de sa brusquerie alors que, vraiment, y a pas lieu. Je suis conscient que tu allais me frapper, tu sais ? Mon don ne m’aurait pas téléporté ailleurs sinon. C’est juste que j’ai l’habitude de telles réactions mais pas... pas de celles-là. Je suis navré si tu t’es sentie humiliée et que tu l’as pris comme une attaque, ce n’était pas le but de l’opération. Bon, parfois ça l’est hein, clairement, précises-tu en riant de bon coeur, doucement, mais ce n’était pas du tout mon but là. Je voulais juste... renouer avec mon habitude de faire des farces. Créer une œuvre vivante aux couleurs étonnantes. J’ai ri tout à l’heure parce que tu t’es figée puis que tu l’as très mal pris, ce qui rentre totalement dans ‘renouer avec mon habitude’. Et là je suis... wow, déjà je suis en train de t’expliquer tout ça, ce qui ne rentre pas du tout dans mes habitudes. J’suis plus du genre à laisser les non-dits s’envenimer. Ajoutes-tu en riant, de bon coeur. Encore. Tu ne pleures pas mais depuis quand ris-tu aussi volontiers, aussi... innocemment ? Et là je suis... je suis surpris. Agréablement hein, bien sûr. Parce que tu entames une discussion, que tu t’exprimes sur ce que tu as ressenti dans une ambiance de discussion. Et... pourquoi tu t’excuses ? N’importe qui aurait réagi violemment à ta place. S’il y a quelqu’un qui doit s’excuser ici, ce n’est pas toi. Enfin... Tu te mords légèrement la lèvre supérieure. ... je comprends totalement que tu t’en veuilles d’avoir voulu me frapper hein, et je ne veux certainement pas remettre en question d’aussi belles excuses, mais je ne t’en veux pas. Genre pas du tout. Je n’ai pas une seule raison de t’en vouloir. Et je ne vois pas comment je pourrais après ce que tu viens de me dire. Là je suis surtout... content. Ravi. Un peu déboussolé, aussi. Je crois que j’ai un peu faim, d’ailleurs. Ou soif, tiens, je sais pas trop. Mais je suis avant tout curieux de... beaucoup de choses. Sauf que je parle depuis déjà un bon moment et je ne suis pas sûr que t’avalancher de questions soit une bonne chose.

Tu passes une main dans tes cheveux, en détournant tes yeux vers le sol. Depuis quand t’es comme ça, Neal ? Depuis quand ? Juste avec les retombées du stress, sérieusement ? Ou alors tu as juste enrobé ta santé mentale d’une bonne grosse carapace de déni, avec une forteresse ou sept de mauvaise foi pour faire bonne mesure. Tu regardes alors Lynn, plein de curiosité. Comment a-t-elle fait ? Une minute. Parce qu’en regardant vers le sol, tu as remarqué quelque chose.

- Où sont tes affaires sales ? Vu qu’il y a les machines à laver à côté des douches, autant en profiter... Tu t’arrêtes pour prendre une mine scandalisée. Attends me dis pas que je les ai téléportées dans je-ne-sais quel volcan de l’île ? Encore ?! MAIS C’EST QUOI CE DON DE MER-DEUH !

Ou alors c’est juste elle qui avait hâte de te retrouver et qui les a juste laissées là où elle les a posées avant de se doucher, hein. Juste. Crétin...

Contenu sponsorisé
Re: NON MAIS OH ?! [ft. Neal]

NON MAIS OH ?! [ft. Neal]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Neal's blossom
» Neal ✧ « You can't avoid my viewfinder »
» Neal ✧ « Salut chaton... »
» Crimes désorganisés • feat Neal
» Neal ✧ « HEEEEEEEEEY ! Long time no see ! »

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Merille Academy :: L'académie :: Lycée :: Les couloirs-
Sauter vers: