Des plaques de nuages épais recouvraient d’un manteau gris le ciel, noircissant l’horizon et faisant confondre dans une même couleur de gris le ciel et la terre.
Les nuées grises, basses, lourdes, défilaient, se bousculaient, tourbillonnaient, formant des enroulements, des vagues tumultueuses, brillant par instants avant de faire entendre leur grondement lointain. L'air humide emplissait tous les espaces, et le feuillage des arbres s'agitaient légèrement sous le vent silencieux, mais au combien glacer et rude.
Soudainement, dans une énième explosion sonore, la pluie tombe et verse ses empreintes sur la ville.
Zhúzi vêtue d’un Qipao de saison et drapé d’une cape abaissa son ombrelle blanche levant la tête au ciel pour apprécier la pluie dans un grand sourire, heureux que la pluie entame enfin sa douce chanson qui anime le paysage morne.
La pluie clapote, fait des flaques et les anime, font des ronds, elle encercle le paysage et le sublime de ses lueurs moirées. Les bancs de marbre, délaissés, étalent des diaprures d'eaux coulant jusqu’au sol. Les grands arbres se peuplent de teintes moirées sous la pluie : bruns, noirs, verts de mousse. L'herbe resplendit de verdeurs semblant soudain revivre sous la douce averse.
Les couleurs de verts s'épanouissent, la terre imbibée d'eau exhale des parfums prégnants, des senteurs d’écorces, d’arbres se réveillent. Tout se couvre d'éclats nouveaux, parés de gouttelettes lumineuses. Sans source de vie tout est terne et monochrome.
Un profond soupir de bien-être franchit ses lèvres tandis qu’il tournoya sur lui-même tête toujours levée au ciel, il ne le fit qu’une fois avant de se re-abriter sous l'ombrelle immaculée et de fixer le sol. Non, par tristesse, par tracas ou l’esprit perdu ailleurs. Non. Zhúzi fixait le sol pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’escargot sur le chemin du petit parc qu’il empruntait habituellement pour ses promenades.
Marchant quelques pas, il tomba nez à nez avec des escargots quittant l’herbe afin de rejoindre l’autre côté du chemin. Ni une, ni deux, il s’accroupit afin de ramasser les escargots d’une main pour les emmener de l’autre côté leur disant que c’était dangereux de traverser sans regarder. L’opération fut effectuée plusieurs fois n’ayant qu’une main de libre, l’autre tenant l’ombrelle. Cela finit, il poursuivit sa marche jusqu'à tomber sur un autre escargot, cette fois-ci au milieu du chemin, il le ramassa puis l’amena jusqu'à l’herbe devant laquelle il s’accroupit et le posa.
Son sourire ne devient que plus ravi voyant le mollusque s’enfoncer dans l’herbe, un moment d’inattention qui lui valut d’être percuté par un individu tandis qu’il se redressait. Il parvient à maintenir son équilibre et par réflexe, il saisit le poignet de l’inconnue afin qu’elle ne tombe pas.
-Rien de casser mademoiselle ? Demande-t-il penchant son ombrelle vers la jeune fille, la protégeant de la pluie, mais s'exposant lui.
Nina Nimbemah
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Re: Escargot et fleur sous la pluie Dim 6 Mar - 11:37
Escargot
et fleur sous la pluie
Feat Zhúzi Xiàngrìkuí
Ces derniers temps les épisodes de pluie se succédaient, au point que tout le monde prévoyait toujours des parapluies ou des vêtements à capuches. Pour être tout à fait honnête je n’aimais pas vraiment la pluie, elle ne m’avait rien fait pourtant ! Parfois les bruits des gouttes contre les carreaux m’aidaient à m’endormir ! Et parfois je dansais même dedans pour m'amuser un peu! Mais…voilà quand il pleuvait, mes cheveux commençaient à friser et mon maquillage a coulé. Je n’en mettais pas beaucoup, mais les yeux de pandas, il y avait tout de même plus sexy !
Comme tout le monde, j’avais donc eu la bonne idée de regarder la météo, de prendre un parapluie et une veste en mode « étudiante » d’Oxford, alors que je n’y avais jamais mis les pieds de ma vie, afin d’avoir chaud quand les gouttes commenceraient à apparaître. Revenant d’une petite sortie en ville, je rentrais désormais au pensionnat lorsque des gouttes se mirent à tomber. Je laissais un petit soupire sortir :
-Ah, ça commence !
Une seule envie désormais : rentrer au chaud dans ma chambre pour me mettre dans ma veste pilou, en prenant un chocolat chaud au passage ! Et alors que j’étais sur le chemin tenant mon parapluie , aux oreilles de chats, en courant, je m’arrêtai brusquement en voyant une scène assez atypique. Evidemment, je m’arrêtai sur une flaque…qui me fit glisser, et me rapprocher un peu trop de la scène en question…et d’un beau garçon ! Prête à me protéger le visage, j’eus le réflexe de lâcher mon pauvre parapluie qui n’avait rien demandé, quand soudain…rien. J’ouvris les yeux que j’avais fermé par réflexe, et m’aperçu que le beau garçon m’avait rattrapé et évité de faire une rencontre très approfondie avec le sol. Le rouge me montai légèrement aux joues tandis que je profitais de la vue agréable que m’offrait la situation. Et quand ce dernier me demanda :
-Rien de casser mademoiselle ?
-Heu…bah heu… je….crois pas ?
C’était une question importante pour une danseuse ceci dit, alors juste par acquis de conscience je bougeai ma cheville, dans un sens, dans l’autre, puis passai à celle de gauche.
-Non rien du tout ! Dis-je fièrement, merci encore… mais heu…qu’est-ce que vous faisiez accroupi ici… ?
J’étais vraiment pas sûre de ce que j’avais vu , j’avais l’impression qu’il…avait remis …un escargot dans l’herbe ? Mais j’avais sûrement dû mal voir. Soudain je remarquai le parapluie du jeune homme, puis le fait que les gouttes ne me tombaient pas dessus, mais que lui semblait mouillé. Je bondis alors d’un coup, hors de sa prise :
-Heu… Ah attendez j’ai mon parapluie qui est-….où est mon parapluie d’ailleurs ?!
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