Une histoire [ft Al"]

Alors que son beta passait sa patte sur ses oreilles, la bête releva le nez vers lui, et prit un instant pour l’analyser. Il ne semblait pas tendu, pas comme il avait pu lui montrer devant le cerf. En revanche il y avait quelque chose qui le dérangeait, et à voir son regard fixe sur l’autre alpha, le chef de meute se doutait sans mal que ça avait à voir avec lui. Pour une raison qui échappait à l’animal, celui-ci courbait l’échine, semblait demander la permission à l’autre alpha pour quelque chose. Après avoir suivi l’échange attentivement, le chef de meute s’ébroua simplement sous les doigts de son frère, tandis qu’ils parlaient d’un loup blanc. La bête l’identifia sans mal comme étant son autre lui, mais ne compris pas plus ce qui pouvait être raconté : la langue des hommes étaient si compliqué que même entre eux, parfois, ils ne parvenaient plus à se comprendre.
Partant faire sa vie dans la cuisine l’air de rien, il laissa son béta et l’alpha de l’endroit discuter. Puis, avait trouvé plus intéressant, une odeur de vieille proie qui émanait d’un mur. Et vu que personne ne lui prêtait attention, il tacha d’ouvrir le mur, et de glisser son nez dans la boite noire. Mais bientôt, la tension disparue, et son frère lui fit rapidement comprendre qu’ils devaient partir. Après un regard, une promesse silencieuse à la boite noire qu’il reviendrait, le loup tourna ses pattes et se laissa guider tranquillement dans la caverne. Arrivé dehors, dans un coin d’herbe le loup posa les fesses au sol, et fit ce qui était le plus naturel pour lui : il hurla.

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Longtemps, il demanda aux autres loups s’ils étaient là. Il était toujours curieux de savoir combien vaste était la meute du loup présent. Cela lui donnait aussi des informations : combien de proie il pouvait y avoir dans les environs, et la santé de la forêt… Même si ici la forêt était une forêt de pierre.
Mais personne ne lui répondit. En réalité il y avait bien un chien, qui était si heureux d’entendre un hurlement qu’il s’était contenté de lui raconter que son maître lui avait donné un os. La Bête ne compris pas vraiment l’enthousiasme de l’animal. Puis un autre chien lui répondit. Mais celui-ci devait être complètement fou, car il ne communiqua pas. La bête garda longuement les oreilles dressées, les fesses au sol, en attente d’une réponse… mais ne trouva personne.
Au fond, lui avait l’habitude, de ne pas avoir de réponse. Déjà sur son territoire à lui, les autres loups ne prenaient pas la peine de lui répondre, donc il n’était pas trop triste. Mais ce qu’il ne comprenait pas, était la raison qui empêchait les loups de l’autre meute de lui répondre. Pourquoi ne voulaient ils pas lui parler de leur forêt ? Tournant le nez vers la maison, il se demanda encore pourquoi le chef lui-même n’était pas venu lui répondre.

Finalement, il trotta simplement jusqu'à son frere, et vint lui mordiller les doigts tranquillement. Il voulait le rassurer, qu’il était là, lui, et qu’il répondrait à ses appels, toujours.

Son béta s’était assit, et le regardait maintenant. La bête lui rendait son regard, détaillant avec attention chacun des traits de son frère. Il semblait soucieux, préoccupé, et pourtant le chef ne savait pas à quel sujet. Il s’était assit, mais ne semblait pas blessé. Mais simple sympathie, le loup fit de même, posant ses fesses au sol, tout en regardant le loup brun devant lui. Il ne bougeait plus, ne semblait pourtant pas fatigué. L’espace d’un instant, son attention fut attirée, et ses oreilles pivotèrent : ce qui ressemblait à un hurlement attira son attention. Mais quand son ouïe se focalisa dessus, il réalisa que ce n’était qu’une de ces machine bruyante que les humains fuyaient toujours. Retournant son attention vers son frère, il ne tarda pas à comprendre : il devait se sentir mal, vis-à-vis de l’autre alpha.
Le chef de meute avait bien vu le comportement étonnant de son beta. Clairement, il devait être chamboulé de changer d’allégence, ainsi. Tournant la tête vers la maison, en étendant ses perceptions, il essaya de savoir ou était le chef de meute. Etait-il en train de les observer ? Venait-il ? Il n’entendait rien. Retournant son attention vers son frère, il le regarda à nouveau. Ça ne devait pas être facile, ainsi, de changer de meute, et il comprenait bien qu’il soit perdu. Que faire pour lui remonter le moral ? Surement que manger un peu serait une bonne idée.

Redressant les oreilles, alors qu’il levait ses fesses, sa gueule s’ouvrit, alors qu’un léger sourire lupin s’en échappait. Puis, après quelques secondes, il se tourna, et prit son élan. Sauter par-dessus les haies ne fut pas bien compliqué -surtout que celles de merilles étaient beaucoup plus hautes en général- et une fois dans la rue, il prit un instant pour trouver l’odeur qu’il cherchait : celle des égouts. Bientôt, le loup fut partie, sans s’inquiéter de laisser son beta derrière. Il louvoya sans mal dans la ville, jusqu'à trouver le Royaume des Rats. Esquivant quelques humains qui étaient là, la bête se glissa sans mal au milieu des détritus. Il en chercha un particulièrement gros, sachant bien qu’un rat ne rasasierait pas son frère, mais cela le fera sourire. IL en trouva un, occupé à manger ce tissu noir que les humains utilisaient. Sans hésitation, il sauta dessus, et referma ses crocs sur l’animal. Il n’était pas encore mort, mais ça ne serait tarder, surtout après l’avoir secouer dans tous les sens.
Tout content de sa chasse, le loup veilla à ne pas se faire voir, et revint paisiblement là où il avait laissé l’autre loup, sa proie toujours dans la gueule. Elle avait cessé de remuer il y à un moment, et quand il s’approcha du loup brun, il tendit le museau, pour l’offrir au béta, en signe d’amitié, et pour le réconforter. Après tout, on allait toujours mieux une fois le ventre un peu moins vide.

[Est-ce que tu veux qu4albert morde tout de suite ? ou on attends la soirée ?
Si tu veux attendre la nuit, je te laisse faire l'ellipse :3

-> Si tu veux on peut faire les deux : mordre peut ne pas avoir d'effet tout de suite, et la transformation peut ne se réveiller que dans la soirée o/]