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Déjeuner désastreux || PV Leslie Embry

William Hawkrain
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Déjeuner désastreux || PV Leslie Embry Sam 2 Oct - 22:12





Déjeuner désastreux

Jeudi 6 octobre 2016
Depuis qu’elle me laissait la possibilité de voir si elle me parlait ou non, il m’était plus facile de constater qu’elle me laissait bel et bien la parole, bien qu’elle puisse se montrer surprise par ce que je lui disais. Qui ne l’aurait pas été ? Maintenant que je constatais qu’elle n’avait pas parler, ce que je ne pouvais pas deviner, je me sentais bien con. Con et coupable sous certains points.
Pourtant, je ne pus m’empêcher de m’énerver en constatant qu’elle décidait de certaines choses, qu’elle y pensait comme une obligation. Je le sentis comme si elle ne me laissait pas d’autre choix. Quant à ses questions… Maintenant que j’y pense, j’étais vraiment très con pour le coup. Aussi con que si je l’avais frappée. Comme quoi, je n’avais clairement pas évolué depuis que j’avais quitté la France.

Je l’avais froissée. Comment cela aurait-il pu ne pas être le cas ? Et vint alors une remise en question qu’elle me demanda indirectement de faire. Debout face à moi, les bras créant une barrière entre elle et moi, je pus constater que ses reproches et remarques étaient parfaitement sincères. Sans doute est-ce ce qui me fit le plus de mal, en plus de sa méconnaissance d’un point bien particulier. Je retins un rire jaune pour soutenir son regard. A aucun moment je ne pris la fuite. Pourtant, je ne voulus qu’une chose, me lever et lui révéler que je ne maîtrisais pas du tout mon pouvoir, ce qui n’était clairement pas facile.

Aurais-je dû prendre le risque qu’elle me prenne pour une personne malpolie comme ce fut le cas pendant sa leçon de morale ?
Aurais-je dû étaler ma vie ?
Comment aurais-je pu l’arrêter en ne sachant pas différencier ses pensées et ses paroles verbalisées à voix haute ?

Si je n’en parlais pas, c’était parce que je ne le voulais pas. Je ne voulais pas faire face à la méfiance et au manque d’honnêteté des autres. Je ne voulais pas qu’on pense que je mentais aussi. Et je ne lui dis rien de tout cela. Je n’en vis pas l’utilité sur le coup. Puis, je ne fus pas vraiment sûr qu’elle aurait voulu m’écouter. Son comportement était assez significatif, tout comme ses reproches.

Finalement, je la regardai partir en méditant sur ses paroles. Elle était apparemment une personne plus attentionnée que je ne l’aurais pensé. Mais je ne pus admettre qu’elle avait totalement raison. Par exemple, sur ma soi-disant impolitesse. Il me fallut donc un petit moment avant de me lever afin d’accepter de lui présenter au moins quelques excuses faute de m’expliquer. Cela, il en était hors de question !
Je me levai donc pour la rejoindre.

Dès que j’eus quitté l’endroit calme qu’elle avait réussi à dénicher, je fus de plus en plus entouré par d’autres élèves. Mes migraines qui s’étaient très partiellement calmées revinrent en force. Tant et si bien que je fus à la limite de la crise quand je fus de nouveau face à Haniel.

- Je…

Je ne pus en dire plus. Je ne sais pas si c’est à cause de mes migraines ou parce qu’elle ne me laissa pas terminer. En tout cas, les deux derniers mots restèrent avec moi jusqu’à son départ.
Je ne pus que l’écouter me donner l’emplacement de l’infirmerie et me souhaiter une bonne journée. Je doutai un instant qu’elle ait pu penser ces derniers mots. Juste un instant puisque, par la suite, je ne fus plus capable de penser.
Ni penser, ni parler.
Pour ce qui fut de bouger, il fallait croire que j’étais comme en mode “veille”.

Une crise.
Contre le mur le plus proche, ou l’arbre, je n’en sais rien, je me laissai glisser jusqu’à me retrouver à genoux. Mes mains s’étaient plaquées contre mes oreilles et je pense que je marmonnais quelque chose. En réfléchissant, je pense que c’était quelque chose comme “taisez-vous”, mais je ne saurais en être sûr.
Je ne voulus suivre personne. Je refusai tout contact destiné à me lever et pas assez insistant de manière automatique, involontaire. Tout ce que je voulais c’était juste ne plus souffrir, ne plus rien entendre.
Leslie H. Embray
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Re: Déjeuner désastreux || PV Leslie Embry Lun 11 Oct - 21:50

Encore un jour de « repos »… il avait vraiment envie de faire ravaler sa théière à celui-là seulement, deux choses importantes l’en empêchait. La première : Il savait pertinemment qu’il avait besoin de repos et que s’il on ne l’obligé pas d’en prendre, il ne savait pas le faire de lui-même. Ensuite ? Protester contre le directeur à ce propos serait risquer sa vie et il n’avait pas tout à fait envie de mourir pour le moment.
Il soupira, son éternel et énorme gobelet de café à la main tout en massant l’un de ses tempes. Il y avait un détail que le directeur avait largement oublié quand il l’avait mis de repos – à moins que ce ne soit en réalité une machination de sa part ? – le fait que sa petite sœur était sur l’île à présent. Et qui disait se rappeler de sa sœur survoltée et de ses sorties intempestives… disait qu’il se souvenait automatiquement de la jolie paires de… yeux… d’une certaine grenouille.

Le téléphone vibra et c’est avec une main experte qu’il dégaina après avoir vu le nom de son interlocuteur sur son écran. Ce n’était pas… habituel d’avoir un appel de cette personne aussi, il se demandait quel genre de drame il avait pu se produire pour qu’il l’appelle. Pas qu’il était de nature pessimiste mais avec cette famille…
La réponse tomba claire et limpide, sans fioriture juste avant la sonnerie notant la fin de l’appel et il soupira. Finissant son gobelet en quatrième vitesse, il le balança dans la poubelle la plus proche sur son chemin avant de ce diriger vers l’endroit indiqué : près du réfectoire.

L’amas de monde sur un côté finit de lui donner la destination et je soufflais un bon coup.

Y’a un médecin dans le groupe ?
Euh… non ?
Quelqu'un a appelé un médecin ou un surveillant ?
Il ne veut pas d'aide... On a tenté mais il...
Alors dégagez du passage avant que je n'vous claque la tête contre le mur pour avoir une bonne raison de rester sur place.

Putain de gosses. Vous pouviez compter sur eux pour empirer la situation sérieux. Aucune n’avaient pensé à appeler un toubib ou simplement lui laisser de l’air ?
M’approchant du gosse, je lui prenais le bras avant de l’aider à se relever. « Migraine puissante sûrement lié à son don », m’avait-on dit au téléphone. Et dire le don était en option ? Tch.

J’suis le toubib. On va à l’infirmerie, ce sera plus calme. Tu peux t’appuyer sur moi et garder les yeux fermés, je te guide.

Au moins, il avait une excellente raison de reprendre le boulot et que l’autre adepte du thé ne lui fasse aucune remarque. Il allait enfin pouvoir retourner dans son infirmerie chérie.
Le trajet fut laborieux mais aucune incidence notable et il dégaina rapidement ses clefs dès la porte en vue. Une fois celle-ci ouverte, il passa avec l’élève, la refermant derrière eux d’un coup de pieds avant de l’aider à s’asseoir sur la table d’auscultation.

Tu peux te coucher si tu veux, je t’apporte à boire.

Masquant un bâillement à l’aide de sa main, il en profita pour appuyer sur la télécommande pour mettre cette partie de la pièce dans la pénombre. Allant vers l’évier, il remplit ensuite un grand verre d’eau avant de retourner auprès de l’élève.
Ils vont pouvoir faire un concours de sale tête bientôt cet élève, Ace et lui-même. C’était terrible les migraines et le manque de sommeil. D’ailleurs… café après.

Si tu veux que je t’aide à calmer ta migraine, il va me falloir quelques détails. Sinon le traitement ne servira à rien.

Parce que faire semblant de soigner pour ce débarrasser des élèves ce n’était pas son truc malgré la réputation qu’il se faisait avec plaisir et connaissance de cause.
William Hawkrain
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Re: Déjeuner désastreux || PV Leslie Embry Ven 15 Oct - 0:15





Déjeuner désastreux

Jeudi 6 octobre 2016
Appuyé contre mon arbre ou mon mur, je n’arrivais plus du tout à faire attention à ce qu’il se passait autour de moi. Tout ce qui me parvenait était mon horrible migraine qui n’était pas prête de s’atténuer. Malgré mes mains plaquées sur mes oreilles, je pouvais encore entendre des paroles de personnes autour de moi. C’était pire qu’un brouhaha de couloir. Pire qu’une conversation de groupe dans laquelle personne ne s’écoutait. Cela parce que je ne pouvais pas me défaire de ces voix. Rien ne pouvait m’empêcher de les écouter. J’étais incapable de m’y soustraire. Et il me semble même qu’elles étaient de plus en plus nombreuses. Au point qu’il me fut impossible de détacher chaque parole les unes des autres. Impossible de comprendre au moins un mot.

Malgré mon incompréhension des mots et mon incapacité à me mouvoir, un peu comme si j’étais devenu une simple guimauve passée au feu, je pouvais toujours ressentir quand on me touchait. Je n’ai jamais compris comment tout cela fonctionne, mais peu importe… Quand on me toucha, je tentai de me débattre. Sans grande conviction, pourtant cela fonctionna une première fois. Pas au point d’être laissé seul, malheureusement. Pire, alors qu’il me semblait que la situation allait se calmer, on revint me prendre le bras. Bien que je me débattisse, la personne près de moi ne me lâcha pas. Je fus obligé de tenir sur mes jambes en coton et de marcher tout en gardant mes mains sur mes oreilles. Ce fut difficile et lent. Je dus compter sur la personne à mes côtés pour m’aider à garder mon équilibre et pour ne pas me prendre un mur, entre autres. Bien que ma confiance fut limitée, je n’avais pas vraiment d’autres choix que de le suivre dans mon état. Heureusement qu’il s’agissait d’un homme bien, maintenant que j’y pense. Enfin, d’un autre côté, dans une école, qu’aurait-il pu m’arriver de pire au sein de l’école que d’être laissé ainsi sans que personne ne s’en soucie ?

Je pus entendre le cliquetis de morceaux de métal après un moment de marche. Je ne reconnus l’objet, un jet de clé, qu’au moment où le claquement d’un porte parvint à mes oreilles. Des sons assez forts pour passer au travers les diverses pensées de cet homme qui m’obligeait à marcher avec lui. Pour autant, ce furent les seuls éléments de ma situation que je fus en mesure de reconnaître. Même lorsque je fus assis sur une surface plane mais pas franchement confortable, trop haute pour être une chaise, je ne pus rien faire d’autre que me coucher sur le côté en gardant mes mains plaquées sur mes oreilles. Je n’avais pas enlevé mes chaussures. Je n’y avais même pas pensé. Tout comme j’aurais été incapable de dire où se trouvait mon sac de cours. En vérité, ce qui me marqua quand je fus installé fort peu confortablement, ce fut le silence qui me parvint enfin. Quel soulagement de ne plus rien entendre, même si les migraines n’étaient pas si faciles à disparaître. Une pause de courte durée…

Lorsque j’ouvris les yeux, alerté par la voix qui était revenue, je remarquai que la pièce était peu lumineuse. De ce fait, j’eus quelques difficultés pour distinguer les traits de l’homme en face de moi. Tout ce que je pus distinguer ce fut que ses cheveux noirs et sa potentielle jeunesse. Enfin, ce n’était pas un vieux croulant, quoi. De même que je ne pus que le croire sur parole quand il déclara que j’avais une sale tête. Cela ne me plut pas vraiment, mais comment aurais-je pu le contredire ? Surtout qu’il semblait au courant de mes deux principaux problèmes du moment. Je ne sais pas qui le lui avait dit, mais au moins je n’avais pas à le verbaliser, ce qui m’allait très bien. Je dus le faire pour autre chose : donner à cet homme la cause exacte de mes migraines. Entendre les pensées peut avoir du bon parfois. A ce moment-là, il me permit de distinguer les intentions de cette personne et de comprendre furtivement qu’il était possiblement l’infirmier ou le médecin scolaire. Une personne apte à m’aider, bien que je ne fus pas capable d’aller jusque-là dans ma réflexion.

Je me sentis pris au piège. Et indécis. Je n’aimais clairement pas parler de ma “malédiction”, et encore moins à des étrangers. et, d’un autre côté, je me souvenais trop bien de ce que m’avait dit Haniel, de sa colère et de sa remontrance. Je me sentais vexé, mais également démunis et contris. Comme un enfant ayant fait une bêtise, bien qu’il aurait été hors de question pour moi de l’avouer. Je me mis donc à chercher mes mots. Répondre n’était sans doute pas une option, de toute façon. Cela fut très difficile pour moi. Autant à cause de mes réticences que de ma migraine qui freinait grandement ma réflexion. Tant et si bien que je dus sans doute mettre un peu de temps avant de répondre en marmonnant :

- Just’besoin d’êtr’seul… S’vous plaît… Ou arr’tez d’parler, d’penser, ou quoi… Just’ça…

Tout en parlant, je me souvient que j’avais fait en sorte de me rouler un peu plus en boule. Peut-être avais-je espéré me protéger contre tout son autour de moi. Me cacher pour pleurer puisque j’avais envie de me relâcher, de pleurer un coup. J’étais fatigué, transit de douleur et démunis face à ce pouvoir qui me paraissait impossible à maîtriser.
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