E.T. - Étudiant, photographe Messages : 108
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Date d'inscription : 09/12/2019
Quand t'es minhable et qu'en plus t'es un vieux con ♥ Mer 18 Aoû - 16:31 | |
| Bitia ( Minh Doruk ) Khanh • Pikhanh Les gemmes. Il les crée, il les contrôle, il les maîtrise, jusqu’à même créer des artefacts faits en gemme(s) ayant les propriétés thérapeutiques et magiques propres à la lithothérapie. Ouais c’est cool, je confirme... • Les avantages ? Lisez juste au-dessus. • Les inconvénients ? Les manipulations sont un calvaire pendant les 1075 premières heures ( environ un mois et demi ) ; il souffre, ça tire de partout, ses muscles deviennent de la gelée avec la consistance d’une prune pourrie, il est fatigax de l’extrême, bref il est pas bien. Se renseigner sur la gemme qui lui résiste aide à améliorer son état. Passée cette étape, ses manipulations deviennent aisées et il ne lui faut que vingt-cinq heures supplémentaires pour qu’il puisse manipuler la gemme étudiée avec fluidité... et qu’il puisse surtout la créer. Souffre ( fois deux comparé à la manipulation ) pendant 168 heures ( une semaine ) supplémentaires et peut créer la gemme ‘‘sans dommages’’ en suivant. Plus il crée une gemme, plus la concentration et l’énergie demandée par la création de cette gemme seront en chute libre. Cela lui demande néanmoins de toujours connaître la fiche technique la plus actuelle possible de la gemme en question ; mieux il la connaît, plus aisée sera la création. L’endurance et la connaissance sont ses meilleures alliées pour pallier à ces inconvénients ( ... ouais, on va dire ça pour simplifier... ). Enfin, ça c’est quand ça se passe bien. Et ça ne s’est bien passé que trois fois. Mis à part ça, la manipulation lui coûte surtout de l’énergie et la création de la concentration. Pour ce qui est de créer des artefacts, fidèles représentants de la lithothérapie... techniquement, il transforme son sang en un artefact. Il est donc limité. Et il ne peut faire des artefacts qu’avec ses gemmes de prédilection ou, au mieux, celles qu’il maîtrise au moins excellemment bien. Il est donc très limité. Et il ne peut au mieux en créer qu’un par semaine, au pire deux par an. Il est donc très très limité. Ses gemmes de prédilection ? Le saphir étoilé, la calcédoine, la malachite, le diamant, l’oeil de tigre, le cristal de roche, le quartz citrine, la tourmaline noire, le grenat almandin et la kunzite. Il peut les créer et les manipuler à sa guise, avec un naturel confondant, en particulier le saphir étoilé, le diamant et la tourmaline noire. Les gemmes qui veulent sa mort ? L’améthyste, le jade, le lapis-lazuli, le quartz rose, l’obsidienne, la labradorite, le zircon, l’aventurine verte, la pyrite et le grenat pyrope. Et là il n’y a pas de cas particulier, elles essaient toutes de le niquer pareil ; vous vous rappelez des 1075 heures ? Il pourrait passer sa vie dessus qu’il morflerait toujours quand il veut les manipuler, en plus du fait qu’elles lui font un bon gros doigt d’honneur niveau inconvénient s. Il en a une flopée d’autres mais on va s’arrêter là. • Le degré de maîtrise global du don ? Euh... ça va... ? • Le degré de maîtrise précis du don ? Ça va hyper bien tant qu’il est question de ses gemmes de prédilection. Pour le reste, c’pas trop ça... D’ailleurs, si officiellement son don est de créer et manipuler du diamant, ce n’est pas pour rien. Et quand il dit que certaines gemmes veulent sa mort... il ne plaisante pas. • Est-ce que le don nécessite des précautions particulières ? Un coach sportif et des fiches techniques précises et actualisées de toutes les gemmes que son don a dans son data center. Sinon prier pour qu’il soit dans un bon jour. Parce que ouais, ses émotions/sentiments/sensations influent sur la maîtrise de son don – c’est un avantage et un inconvénient, j’ai pas dit lesquels influaient ni comment. • Lequel de tes parents est doté ? Il n’en a strictement aucune idée – et rien à foutre non plus. Intervention du narrateur : son père.Mental ■ Sauvage & farouche • Efficace & débrouillard • Borné & versatile • Honnête & sincère • Borné & altruiste • Perspicace & d’une rare finesse • Rude & brusque • Enjoué & malicieux • Incisif & cynique • Concis & précis • Délicat & direct • Fêtard & à l’écoute • Audacieux & astucieux • Détaché & blasé • Libre & lumineux • Secret & discret • Impudique & sans-gêne • Dévoué & ciblé • & more... ■ Non content d’avoir le sale caractère de quelqu’un qui te fait avaler trois litres de verre pilé à chaque fois qu’il daigne t’adresser la parole et que tu as, en retour, envie de racler sa langue sur des aiguilles ardentes et la dissoudre en lui faisant bouffer de la fonte en fusion dans sa vie de tous les jours, Bitia se révèle être à la fois mieux et pire dans sa vie professionnelle. Mieux parce qu’il est audacieux, efficace, ponctuel et qu’il ne fait perdre le temps de personne. Pire parce qu’il est plus culotté que le cocufiage que tu te tapes depuis vingt ans, qu’il est plus borné qu’un vieux de 112 ans, qu’il n’hésite pas à quitter des shootings si son mannequin est aussi compétent qu’une jonquille fondue, qu’il sait parfaitement ce que lui vaut et ce que tu vaux et que ses directives acerbes déclenchent au moins trois crises de nerfs par minute à tous ceux qui ont le malheur de travailler avec lui. Ce que les gens du milieu disent néanmoins de lui ? « Il est têtu, il est capricieux, il est cher mais lui c’est le meilleur. » ■ Si tu penses que, parce qu’il serait fêtard, tu peux l’appeler au dernier moment pour qu’il vienne faire la bringue avec toi dix minutes plus tard, tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu’au nombril. Il lui faut au moins deux heures pour sortir. Entre son maquillage, sa coiffure, le choix de ses vêtements, de ses accessoires, de son parfum, ... tu peux même compter trois heures vu que, s’il ne travaillait pas, il y a de fortes chances qu’il soit à poil en train d’organiser la penderie de Raiana qui n’a aucun sens de l’esthétique ou alors en train d’accomplir on-ne-sait-quel travail d’intérêt général avec un garde du corps feulant et crachant à ton encontre mais somnolant et ronronnant à son encontre. Il paraît si beau au naturel qu’il ne devrait pas perdre du temps pour des futilités superficielles dont il n’a pas besoin ? Ha ! Tu dis ça uniquement parce qu’il est doué. Mon Identité • Homme ou Femme ? Homme. • Date de naissance ( âge ) ? 03:03:03, le vendredi 03 septembre 1990 ( 26 ans ). Il est Vierge ( asc. Cancer desc. Capricorne sl. Bélier ) et Cheval d’eau. • Lieu de Naissance Vietnâm, Hué. • Nationalité Turco-viêtnamien. Et corallien depuis qu’il a son passeport. • Famille Fa-quoi ? ._. • Groupe Iota. • Études ? L1 pro esthétique-cosmétique-parfumerie. • Métier ? Photographe de profession, avec une exposition à son actif portant sur les ailes d’Australie, qui a connu un certain succès dans le monde auprès d’une certaine communauté et qui a été encensée là-bas. Le vernissage s’est déroulé à merveille et a bien été salué par la critique australienne et les australiens de manière générale, même s’il a par la suite créé des débats et autres polémiques très... passionnés. C’était il y a sept ans. Il travaille surtout dans le domaine de la publicité, du reste, et vous n’avez pas intérêt à le rabaisser à sa jeunesse. Ni à sa mannequin principale, d’ailleurs. Yeux Fins et en amande, ses iris sont bleu acier. Son regard est naturellement calme et assuré. Cheveux Blonds et mi-longs, lui arrivant aux épaules. Leur couleur est soumise aux aléas de son don. Voix https://www.youtube.com/watch?v=382BTxLNrowPeau Douce car méticuleusement entretenue et claire. Taille 177 centimètres. Masse 81 kg. Corpulence Musclée en gardant des traits délicats. Surtout son visage et ses doigts. Démarche Simple, souple, efficace. Signes particuliers Sa veste à carreaux, ses boucles d’oreilles, ses deux bagues et son nombre incalculable de cicatrices mais vous n’êtes pas prêts de les remarquer, encore plus si elles sont visibles. Mon Histoire • As-tu grandi dans une famille aimante ? Stricte ? Autre ? La famille est une notion qui n’existe pas pour lui, alors si vous rajoutez aimante derrière... mais il a paradoxalement vécu dans un très bon environnement. • Quelles sont tes relations avec les membres de ta famille ? Bonnes, mauvaises ? ... Excellentes. Aux dernières nouvelles, Hебо n’a pas montré signe de vie depuis sept ans ( ce qui signifie qu’il va bien ), Raiana vient de l’appeler ‘‘Bite’’ donc ça va bien aussi et son chat Minou joue aux écharpes ronronnantes autour de son cou donc tout va bien avec lui aussi. • Quand as-tu découvert ton don ? Comment toi/ta famille/proches avez réagi ? Il ne s’en souvient pas mais il paraît qu’il s’est étouffé avec une bille de diamant à douze mois. Et il était seul donc bon... Il s’est évanoui très peu de temps après, ce qui l’a sauvé de l’asphyxie vu que la bille a roulé au sol grâce à la décontraction de ses muscles. Douze mois à peine et il enculait déjà la physique... • Quand as-tu reçu ta lettre ? Comment as-tu vécu ce moment ? Il l’a montrée à ses parents parce qu’il avait douze mois et qu’il savait pas ce que c’était. Un jouet peut-être ? Ah, il a essayé de la mâchonner mais c’était pas bon et ça ne s’humidifiait pas donc... il l’a laissée tomber par terre et est allé s’intéresser à on-ne-sait-quoi qui en valait la peine. • Comment as-tu connu "le monde des dotés" ? Comment ton don a impacté ta vie ? On le lui a bien rabâché et il n’aurait jamais eu la vie qu’il mène sans lui. Et quand on peut maîtriser les gemmes, l’impact sur une vie est assez... conséquent, bizarrement. Mais si vous préférez la version courte, alors... : Hебо. • Comment s'est passé ta scolarité hors de l'île ? Il n’a jamais été à l’école, les connaissances scolaires chez lui c’est niet. En terme de connaissances fondamentales et pratiques, là... il est vachement balèze. • Comment s'est passé ta scolarité à la Merille Academy ? Pour l’instant ça va même s’il y a pas mal de trucs dont il ne voit pas l’intérêt. Et quand il a appris qu’il n’avait pas tant de trucs inutiles que ça uniquement parce qu’il est en pro, il a soupiré et s’est félicité de son choix. Il s’acclimate plutôt bien, du reste. Les travaux d’intérêt général sont très intéressants et instructifs. • As-tu voyagé ? Où ça ? Quand ça ? Dans quel cadre ? Il n’a globalement fait que ça pendant son enfance et une bonne partie de son adolescence, parce que... parce que pourquoi pas. Il n’avait que ça à faire, voyez-vous... Intervention du narrateur : version courte, Hебо. • Pourquoi es-tu allé sur l'île ? Et pourquoi pas ? Intervention du narrateur : version courte, Hебо. • Comment se passe ta vie sur l'île ? Il est photographe de profession depuis huit ans, ça se passe très bien et ce n’est que cette année qu’il a décidé d’embellir son CV. Il a repris le duplex de Ace Cicéron, qui le lui a donné exactement une minute avant d’avoir officiellement disparu. Il y vit avec Raiana et Minou depuis et il a passablement réaménagé les lieux. • Que penses-tu des rumeurs d'Anonymouse et de son blog ? Boarf. • Connais-tu le port secret ? Boar-... non. Un secret connu n’est plus un secret. • Que penses-tu du Maire et du Directeur ? Boarf. • Quel est ton avis sur les quêtes et les missions ? Boarf. • Cites-nous trois anecdotes qui t'ont marqué(e). - Sa rencontre avec Minou:
Février 2008. Hебо et Bitia se promenaient dans un parc sans un mot, l’un réfléchissant l’autre observant. Le temps était clair, les oiseaux chantaient quand une série de cris puis de protestations et enfin de feulements parvint à leurs oreilles. Interpellé, Bitia s’était arrêté pour observer une scène soit ridicule soit lunaire soit burlesque. Un chaton, ayant visiblement révélé son syndrome du tigre, attaquait une photographe, toutes griffes et dents dehors. Il crachait, attaquait et était suffisamment souple et rapide pour que les trois agents de sécurité ne parvinssent pas à le dégreffer de la photographe. Arquant un sourcil amusé, il écouta tous les appels paniqués, enragés et blasés qui fusaient sur le lieu du shooting en plein air. Il finit par se concentrer sur l’un d’entre eux, attiré par le chuchotis furieux qui l’apaisait plus que des hurlements apeurés.
- « ... quoi ?! Les uns ne peuvent arriver que dans deux heures, les secours dans trois heures et mon mannequin doit partir dans moins d’une heure et vingt minutes ! Je me fiche complètement qu’elle soit la seule photographe disponible pour ce projet et de... Vous vous rendez compte de ce que vous nous demandez là ?! Il est hors de question que... »
Il se désintéressa de la conversation à la seconde ou le chuchotis devenait trop bruyant. Le chaton continuait sa croisade, amochant de plus belle la photographe qui s’était volontairement isolée pour ne pas risquer d’abîmer le matériel. C’était d’une... surprenante logique, comme réaction. Surtout au vu de la scène complètement...
- « Pourquoi pas ? » Murmura Hебо avec un sourire amusé.
Bitia s’avança alors vers le ridicule irréel et, à peine entra-t-il dans le champ de vision du manager du mannequin qu’il se fit happer par ce dernier, clôturant un peu trop vite sa discussion téléphonique.
- « Ah parfait, ils ont FINALEMENT réussi à envoyer un photographe ! Viens par là ! - Ou pas. Bonjour. »
L’homme le contempla une seconde avant d’écarter la négation d’un mouvement de main et de le traîner derrière les appareils.
- « Tu as de l’expérience en tant que photographe ? »
Oui. Officieusement ou en amateur.
- « Non. - Tu sais te servir de tous ces trucs ? Ces trucs. Bitia allait l’encastrer, celui-là. - Oui. - Tu as du temps devant toi ? Bref coup d’oeil à Hебо, toujours au loin. - Oui. - Alors félicitations, tu es envoyé par Elite World SA, d’accord ou pas ! »
Bien sûr, connard. pensa-t-il en restant impassible. Et c’était quoi ce nom d’agence de péteux, là ? Le Blond regarda le manager s’agiter avec des fils, son portable puis des papiers et s’asseoir précipitamment pour en remplir un.
- Tu as été initié par qui ? - J’ai été formé à l’ETPA. ‘Formé’. En 1997. Deux mois. - T’as un site, un endroit où j’peux voir tes photos ? » Aboya-t-il.
En silence, Bitia se pencha sur l’ordinateur à côté du manager, suivi par deux autres personnes. Sans doutes importantes au projet. Le mannequin arriva assez vite. La photographe était toujours torturée par le tigrounet et la sécurité qui lui faisait plus de mal que de bien pour envoyer le minou hors de la zone. Bref. Il les laissa avec des photos qu’il avait faites par-ci par-là, totalement en amateur. Le manager ne les examina que trois brèves secondes.
- « Signes là et on y va, pas de temps à perdre ! - Pas sans connaître le projet, peut-être ? - Ah oui oui. Je rev-... Lem’, donnes-lui le dossier ! - De 64 pages ? - Briefes-le, le temps est compté là ! Est-ce que tu as s-... Qu’est-ce ‘tu fous, toi ?! »
Bitia ne lui adressa pas un regard, continuant de lire toutes les petites lignes en police 4 et autres détails que le manager voulait lui faire signer. Il répondit toutefois à la question par un splendide majeur que le concerné ne pouvait pas louper, qui fut suffisamment choqué pour se taire et s’immobiliser pendant plus de trois secondes. Inespéré. Ladite Lem’ le briefa pendant qu’il lisait tout, regardant quand il le fallait des images, des postures ou des ambiances. En dix minutes, il signa donc le papier, parla avec le reste de l’équipe pendant cinq puis se lança dans l’expérience. Le nombre de « Tais-toi. », « Tu gênes, bouges. », « Impossible mon cul vu qu’on va le faire. » et autres « Tu as exactement une milliseconde pour être au moins aussi expressive qu’une huître. » qu’il lança en une heure furent sans fin, surtout que cela fut à trois « Oui. » près les seules fois où il daigna parler.
Une fois les dernières consignes données, le manager et le mannequin partirent en quatrième vitesse après l’avoir remercié pour son aide et il s’empara d’une trousse de secours pour aller voir la photographe qui luttait en se vidant de son sang. Apparemment toujours pas évanouie. Elle teignait donc l’herbe en rouge depuis pas longtemps. Il s’assit à ses côtés avec une telle assurance que les vigiles s’écartèrent, et par curiosité de ce qu’il allait faire et par défi qu’il fît mieux qu’eux. Quand il tendit un bras pour désinfecter la tempe de la malheureuse, le chaton bondit dessus, l’escalada et alla se lover sur son épaule. Il se stabilisa avec ses griffes et, alors que Bitia entamait les gestes de premier secours que n’importe quel abruti aurait pu faire depuis le temps, le minou se mit à ronronner tout près de son oreille. Il sourit et poursuivit, posant une bouteille d’eau et un tupperware contenant de la nourriture qu’il avait pris au passage à côté de la sanguinolente.
- « Il faudra voir avec les ambulanciers pour le reste. » Fit-il en se redressant.
Les vigiles, qui avaient voulu l’aider, s’étaient faits menacer par un chaton cracheur qui s’était hérissé en conséquence après avoir bondi sur la tête de Bitia. Ils lui cédèrent donc la place sans discuter et il s’en alla, sans attendre Hебо qui signait deux papiers tout en apprenant à l’équipe que leur remplaçant n’était pas majeur. La photographe l’arrêta d’une voix de mourante ridicule – à quel moment avait-elle frôlé la mort, au juste ? – et il consentit à s’arrêter. Principalement pour attendre son maître et non pour écouter ce qu’elle avait à dire.
- « Merci. Et tu n’as pas fini ton travail... Passes me voir demain à mon bureau ou à l’hôpital. Je t’aiderai. »
Il ne répondit pas, chercha le sourire de Hебо. Sourire toujours amusé, pas d’impératifs en vue.
- « À demain. »
Le chaton ronronnant et aussi doux qu’une guimauve sur l'épaule, Bitia s’en alla pour de bon suivi de près par son Maître. Quand Minou le vit s’approcher puis le suivre, son humain et lui, il lui lança le regard typique du « Lol, t’as cru que j’t’avais accepté déchet ? » auquel Hебо répondit par un regard et un sourire ravageurs. Et quand Hебо alla pour poser une main sur l’épaule de Bitia pour lui signaler de tourner à gauche, Minou lui sauta au visage, toutes griffes dehors, et fit éclater de rire le Blond. Il émettait le feulement typique du « C’est mon humain, dégage ! ».
- « Reviens Minou, j’t’assure que Hебо a pas bon goût. »
Le chaton feula et cracha une dernière fois avant de sauter sur la tête de Bitia et fixa son ennemi avec des yeux étrécis. Tournant à gauche, il rit de plus belle en voyant les griffures sur le visage de son maître, rire auquel Minou répondit d’un ronronnement fier. Il tendit néanmoins un mouchoir et une lotion à Hебо.
- Sa dernière entrevue avec Hебо:
Août 2009. Le silence durait maintenant depuis plus de sept heures, sept longues heures pendant lesquelles Hебо était confortablement installé dans un siège face à une cheminée tandis que son arme agonisait sans bruit au sol. Les yeux malachites, jusque là occupés à finir paisiblement de lire un dossier traitant de l’évolution des jonquilles en milieu inhospitalier, se posèrent sur l’arme transpirant et roulée en position fœtale sur le tapis proche d’eux. Un léger sourire agrémenta le regard malachite.
- « Et si je te demandais d’aller sur l’Île de Corail ? - J’irais. - Et si je t’ordonnais d’y aller ? - J’irais plus vite. - Alors même que je ne te donne aucune explication ou information ? - Alors je sais déjà ce que j’ai besoin de savoir. »
Que des bonnes réponses. Malgré son état, sa voix éraillée et éreintée avait fusé sans la moindre hésitation. L’arme avait immédiatement saisi ce que le passage d’un conditionnel au présent signifiait, avait saisi les nuances de ton et s’y était adapté avec une bienveillante discrétion. L’arme se mit à bouger, avec une lenteur douloureuse et une sanglante efficacité, pour préparer ses affaires, mettre la main sur l’enveloppe et retrouver sûrement ses pleines capacités. Sa lettre sortit de l’enveloppe et l’arme répondit par écrit, déclenchant une nouvelle question sur le papier flottant.
- « Citoyen. »
Un souffle, simple, ne nécessitant ni précision ni explication. Un souffle qui fut compris et appliqué avant même d’être entièrement sorti. L’arme ignora l’élan de douleur qui parcourut son corps face aux soudaines morsures gelées et ardentes de l’alcool, resta assise et impassible sans proférer le moindre son ni esquisser le moindre geste. Elle continua par la suite de préparer ses affaires, ses mouvements se faisant plus fluides à mesure que le temps passait. Cela fini, incluant sa douche et sa préparation personnelle, l’arme sortit sans appeler le Train. Hебо était toujours là et lui tendait une jonquille.
- « Préserves-la et ne la laisses jamais tomber. Si tu peux m’envoyer une jonquille de là-bas sur le point de tomber... je serais ravi d’extraire l’essence d’un spécimen corallien. L’arme lui renvoya un sourire enjoué tout en prenant avec une infinie douceur la fleur que son Maître lui offrait. Transmets bien ton amour à Raiana. - Vous vous foutez d-... »
Sa phrase blasée mourut dans un soupir, lui-même transformé quasi instantanément en une sourire ; son interlocuteur avait disparu. Caressant la fleur, elle enferma ses pétales dans de l’ambre puis la jonquille dans du diamant. Le tout ne rendait plus qu’une fleur figée et scintillante par moments, qu’elle contempla un instant. L’arme avait compris. Son Maître disparaissait encore pour une durée indéterminée mais n’avait pas l’intention de mourir, sinon il lui aurait dit de faire chuter la jonquille en même temps que sa propre anabase ; il avait besoin d'elle en tant qu’arme et bouclier mais plus en tant qu’armure ; il lui ordonnait de vivre et de laisser son dévouement englober une personne, bien que l’arme n’oubliera jamais à qui allait son allégeance. Quant au petit mot qu’il avait glissé dans ses doigts avec la fleur... l’arme en levait ses yeux au ciel tant c’était ridicule.
- « Je suis prêt. »
Un train se matérialisa sous ses yeux, le laissant au niveau des premières portes ouvertes de la première voiture. L’arme y monta, l’enveloppe et sa jonquille dans une main, et arqua un sourcil devant la main tendue du contrôleur qui venait de le saluer. Elle hocha simplement sa tête, ouvrit l’enveloppe pour en sortir son billet de train. Le contrôleur hocha la tête à son tour alors que les portes se refermaient et lui rendit le billet. Un coup d’oeil en arrière indiqua à l’arme que toutes ses valises – et mobilier et autres fantaisies – avaient disparu. Haussant les épaules, elle alla s’asseoir tandis qu’une queue ondula paisiblement à une reprise contre son bras droit. L’arme caressa la tête de son écharpe ronronnante et rangea la jonquille dans sa veste, contre son coeur.
- « Jolie fleur, Doruk. Commenta le contrôleur. - N’est-ce pas ? » Surenchérit l’arme avec un sourire.
Le contrôleur, après avoir envoyé ses yeux amusés dans ceux de l’arme, disparut dans la cabine avant. Minou, quant à lui, prit le petit mot dans une griffe, s’étira de tout son long en bâillant avant d’écharper l’arme de plus belle. L’arme était indifférente au sort du petit mot, bien que l’écharpe fût étonnamment prévenante envers le bout de papier ridicule. « Tu seras toujours la plus belle des jonquilles. Préserves-la, ne la laisses pas tomber, ne me trahis pas. »
Ridicule. Une arme ne trahissait pas son maître.
- Embrouille au réfectoire avec Raiana:
Lundi 05 septembre 2016. Assis face au cornichon natté, ils mangeaient silencieusement quand truc n°82 débarqua avec la douceur d’une bétonnière, sans rien dire de prime abord. Bitia continua de manger sans s’en formaliser. Les tomates jaunes étaient meilleures que les rouges, aujourd’hui.
- Eh... Tu as de la tomate sur ton tee-shirt, Raiana.
L’intéressée regarda méthodiquement la tâche de tomate, redressa son regard dans les yeux de truc n°82 pour lui répliquer un « J’ai mes règles. », prendre son plateau et changer de table. Bitia, quant à lui, était en train d’observer le nouveau cuisinier dresser les assiettes sans cesser de manger. Truc n°82 se grattait toujours la nuque quand il se tourna vers notre goûteur de tomates. Il soupira avant d’arrêter de balancer sa nervosité et sa gêne inutiles et de lancer, d’un ton plus assuré :
- Au fait, Khanh, la prof de teinture veut te voir dès que t’as fini ton repas, si possible. - Raiana a ses règles. - C’est quoi le r-...
Il se tut en voyant Bitia se redresser sans dire un mot de plus, rejoindre l’autre cornichon natté et lui reprendre la veste à carreaux qu’elle n’avait de cesse de lui piquer, s’asseoir à nouveau et finir son entrée. Il poursuivait sur sa salade de fruits quand une voix féminine perça le silence.
- J’ai pas mes règles, non.
Cool. Il n’en avait strictement rien à faire. Et quelle était cette diablerie ? Pourquoi donc les framboises avaient un goût de mûre, ici ? Il piqua une framboise et l’observa avec un intérêt revigoré. Ses grains étaient plus charnus. Peut-être que celles-là venaient d’un arbre et non d’un buisson ? Quoique, ça marchait pour les mûres mais il n’avait pas encore observé ça pour les framboises. À vérifier, donc.
- J’ai pas mes règles.
Les yeux de Bitia passèrent en une fraction de seconde de la framboise, qui mourut entre ses dents, au visage de Raiana. Le ton de météorologue de tantôt avait disparu de sa voix. Il arqua un sourcil, son sourire habituel s’esquissant sur ses lèvres. Ses règles étaient en retard, vu ?
- Qu’est-ce que j’en ai à branler, au juste ? - Toi, bientôt. Parce que si tu te servais pas de moi comme poupée gonflable, je... Attends, attends, attends. Bite... La capote a craqué ? - Je suis positivement sûr qu’il n’y avait pas de capote. - J’ai pas mes règles là, pourquoi tu l’as oubliée ?!
Il s’arrêta de manger pour soupirer, comme s’il venait d’apprendre qu’il allait devoir gérer un shooting sous la pluie. Et de toutes façons, ses règles étaient juste en retard. Juste. en. retard.
- Parce que t’es dans ta phase où le latex te fait mal et que tu m’as expressément demandé de pas en mettre. - Et t’as été assez con pour m’écouter ?! J’ai pas mes règles là, putain ! Merde Bite, tu fais chier !!
Ses règles étaient juste en retard, il ne voulait rien savoir. Il se remit à manger après lui avoir lancé un « Vérifies d’abord et engueules-toi en silence après si c’est pas le cas. » et le simple fait qu’elle s’exécuta immédiatement lui fit décocher un sourire en coin. Une expression soulagée l’envahit très vite et elle se rassit alors que Bitia ramenait son sac sur ses genoux pour en sortir une trousse.
- Et putain, j’ai pas de protect-... c’est quoi cette trousse... - J’ai des serviettes Nana, avec ailettes oui. J’ai ça qui vient de la pharmacie ; en coton et c’est lavable. Ah j’ai ces deux culottes menstruelles aussi et je te conseille de nettoyer celle que tu portes maintenant, et ton pantalon avec, tant que le sang est frais avec ça. Et fais pas la connerie de mettre de l’eau chaude... - J’y vais de suite.
Elle se redressa et prit ses affaires dans le mouvement, laissant son plateau et lui murmurant un « Merci, t’es un amour. » qui lui fit prendre une expression choquée, la main de l’outrage posée théâtralement sur le torse. Elle allait lui demander quoi, cette fois ? Parce qu’elle allait attendre un moment avant qu’il acceptât de nouveau qu’elle lui tirât son coup dans les chiottes. Quoi ? Elle ne le surnommait ainsi que pour lui demander un truc, il ne fallait pas déroger à ça sans prévenir. Diantre, un peu de décence que diable... Avant d’ouvrir la porte du réfectoire, elle se retourna et cria un « Biiiiiitia, j’ai mes rèèèèèèèègles ! » avec un brin trop d’enthousiasme. Elle s’inquiétait pour rien, il était évident qu’elles étaient juste en retard. ... en avance de quatre jours, disait son calendrier menstruel sur son portable. Détail. Il le mit à jour puis verrouilla son portable et le rangea. Il s’adossa ensuite à sa chaise, observant du coin de l’oeil le bruit reprendre et quelqu’un revenir vers lui.
- Il s’est passé quoi au juste ?
Ok, lui il était sourd.
- Enfin... t’es pas triste ? T’étais à ça de devenir papa, mon gars ! Et pourquoi tu t’es arrêté de manger au juste ? - Raiana a ses règles. - La prof t’attend toujours hein...
Est-ce qu’il avait l’air d’en avoir quelque chose à cirer ? Non. Bonne réponse.
• Petit récap chrono si tu y tiens Il n’y tient pas, il a un shoot’ dans moins de quarante minutes. HRP • Ton Pseudo Tibia. • Ton Âge Raianaaaa, y a marqué quoi sur ta carte d’identité lààà ? • Comment se fait-ce que tu sois ici ? Il se fait-ce que je n’en sais strictement rien. • Comment tu trouves le fofo ? Cool. Fenrir a l’air d’être quelqu’un d’aussi con que débordé, mais... Vu comment fonctionne le fofo, il y a un côté fluffy et un côté pas-gentil-et-violent, tu préfères lequel ? Les deux. J’m’en fiche tant que je peux faire mes baux tranquille dans mon coin, kufufu. • Le mot de la fin est pour toi petit coeur ! Le voyeurisme est puni par la loi, j’espère que vous en êtes conscients... "- You know, right now I’m facing a problem which is, well, very complex because of a strange paradigm go-... - Go straight to the point."
Dernière édition par Bitia M. D. Khanh le Mar 31 Aoû - 10:55, édité 4 fois |
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