Si on touille un bouffon avec un couillon dans de la merde en Sibérie, ça donne quoi ? [PV : Nats ~]

Date d'inscription : 06/03/2021

Je sens qu'on va bien s'amuser...- « C’est quoi ce délire... »

Tu expiras par le nez tout en montant dans le tram qui menait directement à la Gare de l’île. Tu rangeas ton portable après avoir réalisé que tu l’avais toujours en main et, en t’asseyant, tes yeux allèrent naturellement regarder le paysage forestier ainsi que les montagnes vers lesquelles tu te dirigeais. Un sourire mi-narquois mi-amusé flottait sur tes lèvres depuis une dizaine de minutes déjà. « Ouais, j’avoue qu’on se fout bien de ta gueule... » Commenta ton don dans tes pensées. Un sourire se forma au coin de tes lèvres. D’abord, on te bousillait le programme de ta journée, ensuite, on te niquait ton plan d’avancée dans ton mémoire et autres recherches et, pour clôturer en beauté, on se torchait avec la logique. Sérieusement, pourquoi ils t’envoyaient toi pour une mission de cette envergure ? Parce qu’un robot dormant avait été repéré en Sibérie et que tu étais le seul à pouvoir le localiser grâce à ton don ? Au vu des récents événements de la rentrée, ils avaient décidé de t’envoyer toi alors que tu ne pouvais littéralement rien contre ces robots ? Qu’ils aient besoin de toi pour le localiser, très bien. Ça, c’était logique. Qu’ils fissent appel à un étudiant, en droit qui plus est, et non à ta sœur aînée ( choix le plus évident ) était parfaitement illogique. Même tes frères aînées, d’ailleurs même ta sœur cadette, étaient un choix plus judicieux que toi. D’ailleurs, la petite Zena était un choix optimal au vu de son don et elle n’avait même pas été informée de cette opération. Un illogisme de plus, ça commençait à faire trop.

Vous étiez censés devoir raisonner le robot pour le ramener sur l’île. Bien. On raisonne comment ce genre de robots, au juste ? En jouant sa vie à pile ou face, pile il est pacifique et immobile, face il éclate l'univers et nous au passage ? Un souffle amusé sortit de tes narines tandis que tu sortais du tram, traversas le parking et entras dans la Gare. Les événements devenaient amusants. Sauf la partie où on massacrait ton planning mais bon, ça, tu pouvais toujours demander un dédommagement temporel et financier à ton père. Avec un peu de doigté tu pouvais viser une somme à six chiffres, c’était déjà ça. Une personne te donna le dossier de la mission ainsi qu’une pochette médicale quand tu approchas enfin du Train. Tu te fis vacciner puis tu bus la fiole au goût de liqueur de durian ( ton goût préféré ) avant de monter dans le Train, où on te spécifia que ton binôme n’était pas encore arrivé. Et voilà la partie la plus illogique du choix de ton partenaire ; il ne connaissait absolument pas ce pan-là des activités de l’île. Les événements de la rentrée avaient été étouffés au possible, quoique un certain Traumalol se fût amusé à en sortir des rumeurs sur le blog d’Anonymouse depuis le 18 septembre – soit depuis dix jours. Et tu n’avais pas l’autorisation de dévoiler les détails tant que vous n’étiez pas face au robot dormant. En fait, même là, tu ne pouvais parler que dans des contextes très précis. Et on te mettait Natsuo Kurosaki dans les pattes ? Quoique, on te mettait aussi dans ses pattes selon la perspective prise pour le problème. Qui n'était en soi qu’un enchevêtrement cocasse de circonstances.

« Quand on parle du loup... » L’intéressé surgit dans le Train alors que tu étais accoudé à la fenêtre, pouce et index gauches pinçant l’arête de ton nez. Tu le gratifias d’un « Bonjour, Natsuo Kurosaki. » en posant ton dossier sur le siège jouxtant le tien, ton éternelle expression amusée et légèrement enjouée sur le visage et les lèvres. On lui avait juste dit qu’une menace s’était déclarée en Russie, clairement c’était rien à côté des infos dont tu disposais. Dont le fait qu'il était planqué dans un improbable temple souterrain, de glace et qui pouvait s'écrouler sur tous ceux qui y entreraient pour bien arranger le tout. Avec un peu de chance, il avait lu les rumeurs de Traumalol, compris que l’aspect robot indestructible et inatteignable n’était pas qu’une rumeur. Ou alors le Directeur avait consenti à lui livrer plus de détails et ne t’en avait rien dit, ce qui ne serait absolument pas étonnant de sa part. Un rictus au coin des lèvres, tu ajoutas :

« Si tu te demandes ce que tu fais ici, bienvenue au Tartare, camarade. »

H.R.P:

:copyright:️ Crimson Day

Date d'inscription : 09/11/2020

Un mission. En Russie. Wtf.

Tu aurais du t'y attendre, Nats. À force de crier sur les toits que personne n'égalait tes connaissances juridiques, t'allais bien finir par devoir rendre des comptes. Et comment. T'étais sur le chemin de la gare et t'étais absolument pas à ton aise. T'avais fait tes bagages en quatrième vitesse mais tu savais exactement tout ce que tu avais emporté avec toi. Tu n'avais rien oublié. C'est pas ça qui te rendait nerveux.

Nerveux? Non, c'était un euphémisme. Tu flippais carrément. Pourquoi? À cause des rumeurs que t'avais pu lire. T'étais pas du genre parano même si certaines personnes s'amusaient à dire que tu pouvais être excessif. Mais ce que t'avais pu voir sur le topic t'avait fait tiquer. Parce que... Parce que t'avais eu une conversation très étrange avec Léa, avant que ce dernier soit admis à l'hôpital. Et cette conversation, elle t'empêchait souvent de dormir.

Cela faisait un bout de temps que t'étais sur l'île et tu t'étais jamais interrogé sur les choses étranges qui s'y passaient. T'étais bien, ici. Mais Léandre avait semé une graine qui grandissait. Un soupçon qui te tenait en haleine. Tu t'étais déjà demandé à qui tu pouvais en parler. Néanmoins, t'avais une sorte d'intuition sourde qui te disait de ne pas évoquer ce sujet avec n'importe qui. Alors, tu t'étais tu. Et cette mission... Elle ravivait toutes tes inquiétudes.

Arrivé à la gare, tu te présentas devant une infirmière qui t'intima que ton partenaire t'attendait déjà à l'intérieur. Tu fis une mine ravie, enveloppée dans un profond sarcasme. Sans mauvaise blague, t'aimais bien Joker. Mais lui, les blagues, il les aimait bien. Et t'avais pu en faire l'expérience dans un restaurant français récemment.
Tu arrêtas tout de suite la femme quand elle approcha une aiguille de ton bras. Tu tentas pendant quelques minutes d'essayer de négocier. Tu ne savais pas ce qu'il y avait dedans et t'étais pas enclin à ce que l'on te l'injecte dans le sang. Mais impossible de monter dans ce train sans cette dose. Tu pris sur toi, agacé, et accepta de te laisser faire. C'est ainsi que tu montas à bord de l'énorme machine.

Joker te salua et tu lui rendis un sourire crispé.

Salut, Cupidon. Supprime mon compte Tinder.

Tu t'assis sur le siège en face de lui et déposas ton sac à ses pieds. Tartare. Ce mot te fit légèrement frissonner. Est-ce que Joker le sentait aussi? L'angoisse, la mort imminente qui planait autour de cette mission qui te paraissait bien étrange. Tu te penchas sur ton sac pour en sortir une bouteille d'eau. Oui, tu paniquais. Tu bus presque entièrement la bouteille avant de répondre à celui qui serait ton partenaire.

Fallait que tu parles d'autre chose. Ton anxiété était à son comble. Le contrôle, fallait que tu retrouves le contrôle de la situation.

Avant toute chose, si tu as l'intention de refaire une sale blague, sache que j'ai une photo de toi avec une gamine à moitié à poil. Et que j'hésiterais pas à la faire publier sur toute l'île.

Tu le fixais férocement. Tu remis le goulot de ta bouteille à tes lèvres et la finit d'un coup sec.

Franchement, on peut faire du judo habillé. C'est pas interdit.

Tu fermas ta bouteille et la remit dans ton sac. Tu ne dis rien pendant quelques secondes. Tu ne savais pas si tu devais partager ton angoisse avec ton camarade. Tu te lovas contre ton siège mais tu transpirais la peur. Tu te raclas la gorge avant de reprendre la parole.

Dis... Joker, tu sais, je suis pas con. Et j'ai l'impression que cette mission, elle pue la merde.

Tu te relevas légèrement et planta tes azurs dans les yeux de ton partenaire.

T'as... T'as lu les rumeurs, toi aussi, pas vrai? Dis moi que tu sais quelque chose et que je me fais des films.